Edward Davis |terminée|

Depuis quand vivez-vous à Chicago ? Un peu moins de cinq ans, j'ai purgé ma peine de prison ici.

Que pensez-vous de la ville et de l'université qui s'y trouve ? J'aime cette ville parce qu'elle est belle et attractive, sans parler des gens friqués qui la fréquentent !

Et vous, qu'avez-vous fait comme études ? Et où ? J'ai fait mes études à Corona. Je voulais devenir commercial dans une grande enseigne mais, comme vous le voyez, je suis devenu mécano dans un garage de luxe, je ne m'en plains pas et j'ai des bons pourboires grâce à ma belle gueule.

Pourquoi avez-vous choisi de travailler à l'université de Chicago, et pourquoi à ce poste ? UNIQUEMENT SI VOTRE MÉTIER EST A L’UNIVERSITÉ (professeur, agent d'entretien & co). Cette partie est TRÈS importante car c'est elle qui déterminera votre acceptation dans ce métier. Il faut donc détailler vos motivations pour le poste, expliquer pourquoi lui et pas un autre... A ce stade, le Doyen viendra poster pour vous dire si oui ou non vous pouvez décrocher ce job à l'université ; si oui, vous pourrez continuer votre fiche et parler de votre emploi dans votre histoire. Si non, vous devrez changer de poste et parler de ce rejet dans votre histoire également, tout en replaçant bien évidemment les faits à l'époque où ils ont eu lieu (selon votre ancienneté).

Je vais être honnête avec vous, je n'aime pas raconter ma vie mais je vais faire une exception pour que vous sachiez à qui vous avez à faire. Moi, c'est Edward Davis. J'ai vingt-huit ans depuis peu, deux mois pour être précis et je ne suis pas un gentil garçon malgré les apparences. Bien sûr, je ne suis pas non plus le pire des enfoirés bien que certains de mes exs, vous diront le contraire. Mais bref, je ne suis pas là pour parler de mes aventures sans lendemain. Je suis né du côté de Corona en Californie. Ma famille avait un rang social suffisamment élevé pour être respectée et connue de tous. Mes parents m'ont aimé et choyé comme un prince, je n'étais pas malheureux. J'étais fils unique donc j'étais privilégié. Enfin fils unique... ça se dit vite quand on sait que mon père était plus que volage, ça ne m'étonnerait même pas qu'un jour je vois débarquer un frère ou une sœur. Enfin bon, c'est sans importance. Donc, je disais que j'avais bien grandi, entouré de mes parents jusqu'à ce que le drame survienne. En un éclair, ma vie s'est effondrée lorsque l'on m'a annoncé la mort de mes parents. J'avais quinze ans et, ce jour là j'étais en cours. Je n'étais pas le meilleur de la classe tout au contraire mais, je n'arrivais pas à rester concentrer bien longtemps. Le directeur est venu me chercher en plein cours et je me suis dit que j'avais probablement dépassé les bornes avec ma nonchalance ou mon insubordination. Je l'ai suivi et il est resté longuement silencieux avant de me le dire. Ça m'a fait un tel choc que je suis resté dans un état de mutisme pendant plusieurs heures. Quand on vous annonce ça, la première chose à laquelle vous pensez c'est : qu'est-ce que je vais devenir ? Vous commencez à douter puis vous finissez par vous sentir coupable.

Je me suis retrouvé dans un foyer pour jeunes en difficulté le temps de trouver une famille d'accueil adéquate. La chute aux Enfers a commencé... J'ai séché les cours et j'ai plongé tête la première dans la délinquance. J'avais perdu tous mes repères alors forcément, je suis très vite parti en live. Et puis, un matin, mon éducateur a reçu un appel me concernant. On venait de trouver une famille d'accueil pour moi. Le père était flic et la mère, avocate pour enfants, inutile de vous dire que j'y suis allé à reculons. Leur maison était immense et avec une piscine, c'était vraiment très sympa. Seulement, je n'étais pas un adolescent des plus coopératifs. J'ai recommencé mes conneries, pensant que ce couple allait dire à mon éducateur, qu'ils ne voulaient plus de moi. Mais ils n'ont rien lâché. J'ai fait les pires conneries possibles mais, jamais ils n'ont lâché l'affaire. Leur ténacité a eu raison de mon caractère déplorable de l'épique, et j'ai repris une scolarité correcte pendant laquelle, je n'ai pas été une seule fois dans les mauvais élèves.

On a quitté Corona pour s'installer à Chicago et les années lycées ce sont, une fois de plus mal passées. J'avais un groupe d'amis et, malgré nos bons résultats, on a eu pas mal d'écart de conduite. Vol, bagarres, insultes, tout y est passé au grand damne de mes parents adoptifs. N'étant pas majeur, je n'ai eu que des travaux d'intérêts généraux comme punition mais lorsque j'ai eu l'âge suffisant pour être condamné, la loi ne s'est pas privée de me mettre en taule : vol de voiture ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Le gars à qui j'ai volé sa caisse, a eu un arrêt cardiaque en essayant de me courir après. Je n'ai appris que le jour de mon procès que l'homme était mort.

Je vais arrêter ici de parler de mon passé et en venir au présent. Je suis sorti de prison et j'ai fait des pieds et des mains pour trouver un travail. J'ai obtenu un poste de mécano dans un garage qui s'occupe des voitures de luxe. Ça n'a pas été simple de me faire une place mais, on m'a offert cette chance alors je l'ai saisi. Aujourd'hui, je travaille toujours dans ce garage, le patron est satisfait de mon boulot parce que je suis minutieux. Je suis plutôt bien payé et j'ai une vie décente. J'enchaîne toujours les aventures sans lendemain parce que je ne fais confiance à personne. Je n'ai pas encore trouvé la perle rare mais, entre nous, je ne suis pas vraiment pressé de me caser. Un jour peut-être !