( izoë) blow a kiss, fire a gun.

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? Pourquoi Chicago ? Sans aucun doute car je voulais partir loin et dans une école prestigieuse avec beaucoup de cursus,  et surtout très réputée. J'aurai pu choisir une autre ville avec une autre université comme Harvard par exemple,  mais j'ai choisis Chicago pour une raison dont je ne peux même pas vous dire, mon coeur m'a amené ici loin de ma ville d'origine sans regret. Mes parents ne se sont pas vraiment opposés à mon choix de toute façon ils ne sont  jamais chez "nous" .

Quelles sont vos sources de financement universitaire ?Mes parents. Je n'arrive même pas à comprendre comment ils ont pu gagner autant d'argent, je pense qu'ils en possèdent plus en ce moment que ce que beaucoup de personnes peuvent arriver à gagner dans une vie. Je ne peux pas mentir en disant que ça ne m'arrange pas car honnêtement ça m'arrange, mais je ne l'utilise que pour les études puis à cause de leur travail mes parents ne se sont jamais occupés de moi alors parfois je me demande ce qu'aurait été ma vie sans tout cet argent même si ça ne sert strictement à rien.

Que pensez-vous du système de confrérie ? Elles ne me dérangent pas vraiment , elles font parti du système scolaire aussi et je respecte tout ce qui fait parti du système scolaire. Surtout celles où l'exigence scolaire est la priorité comme les Zeta elles permettent au gens qui partagent les mêmes centres d'intérêts de se rencontrer  et je trouve que c'est une bonne chose.

D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ?  J'ai rejoins les Zeta il y a 4 mois à peu près.  Au début je ne pensais pas rejoindre de confrérie et appartenir à un groupe. Mais lorsque j'ai entendu parler d'une confrérie réunissant les passionnés des études j'ai été curieuse et j'ai voulu les regarder un peu de plus près. En voyant leur façon de travailler  , je me suis dis que je ne pouvais pas ne pas en faire partie tout de même. Même si je reste un peu solitaire il m'arrive de travailler avec eux et ça me paît. Depuis que je les ai rejoins je me sens moins seule et côtoyer un peu des gens qui adorent travailler comme moi me rassure un peu. de plus ils n'ont pas été très méchants pour l'instant par rapport au bizutage. Ils m'ont demandé de me présenter en faisant un poème en alexandrin et rimes embrassées devant tous les membres de la confrérie. C'était plutôt gênant mais j'adore la poésie alors je pense que je ne m'en suis pas trop trop mal sortie du moins j'espère. Ensuite m'ont demandé de me jeter dans le lac au parc ( ça c'était plutôt désagréable enfaite et très gênant ..) en plus le lac était glacé. Et pour finir ils m'ont demandé de rester quatre heures dans une salle de classe sans y sortir. Je l'ai plutôt bien vécu ça va. Travailler est  ce qu'il y a de plus important dans ma vie alors j'étais obligée de rejoindre cette confrérie par principe et je ne le regrette pas.

Tu n’as pas une vie très intéressante, loin de là.  Aucun drame n’est survenu  dans ton ennuyante petite vie,  pas de perte d’un parent, pas de maladie d’un parent, pas de parents violents, juste des parents absents. Ils ne sont pas méchants, juste absents, tout le temps. Toute seule. T’as pas vraiment à t’en plaindre au moins tu les as tes deux parents, ensembles et amoureux ils sont juste jamais là. Depuis longtemps de toute façon t’es habituée. Beaucoup d’ados diraient « ouaaais mais c’est trop cool comme ça t’as personne sur ton dos et tout t’as trop de la chance ! »  C’était vrai, ils n’étaient jamais sur ton dos mais ils ne l’ont jamais été, même petite. Tu es née dans une riche famille, très riche.  Ton père lui-même hérité  avait placé de l’argent au bon endroit et au bon moment  et avait donc enrichie sa fortune. Quant à ta mère il l’avait rencontré dans une soirée mondaine  à Londres, le courant est tout de suite passé, puis ils se sont mariés dans la foulée, ça va vite dans ce monde là. Toi tu es née à Londres, enfaite ton père a voulu « s’installer » là-bas.  «  S’installer » car il n’est jamais vraiment resté plus d’un mois dans ce manoir. Ta mère elle restait au début, elle ne voulait pas trop te laisser seule puis au final elle ne pouvait pas délaisser son travail trop longtemps, puis ils finirent pas ne revenir qu’une fois tous les cinq-six mois restant de quatre à dix jours maximum. Même quand ils rentraient à la maison ils n'étaient pas vraiment là de toutes façons. Ils téléphonaient , faisaient des soirées à Londres et te faisait rencontrer des gens de la "haute". Au début tu étais triste, ça te faisait mal en plus tu n’aimais pas les gouvernantes qui s’occupaient de toi,  puis tu t’y habituais au fur et à mesure . De toute façon tu ne pouvais rien dire, jamais, tu avais une éducation qui t’en donnait l’incapacité.  La seule chose au début qu’ils remarquèrent fut ton incroyable talent à l’école, ça leurs faisaient plaisir alors ça te faisait plaisir aussi, puis ils finirent par s’habituer alors que toi tu travaillais plus tout les jours, tu t’habituas toi même et ne finis par penser qu’à ça, c’était ta plus grande préoccupation , travailler toujours plus sans s’égarer.  Au début tu avais des amis , puis tu finis par les délaisser pour le travail. Les années passèrent et tu travaillais toujours. En fait tu voulais partir de cette maison partir de Londres, t’échapper de ce monde aux manières qui te dépassaient totalement. En fait tout te dépassais dans cette vie. Les lycéens fêtards qui buvaient et couchaient avec tout le monde, les pom-pom girls et les footballeurs . T’étais rien de tout ça , tu n’étais jamais invitée aux fêtes, n’avais jamais eu de petit-ami de toute façon ça ne t’intéressait pas ou du moins c'est ce que tu prétendais.  Tu devais bien avouer que parfois en restant seule tu te mettais à réfléchir, et te rendre compte qu’au final t’avais tout raté et que t’aurais bien voulu être une fille populaire ou juste sociable. Puis tu revenais sur terre et te méprisais d’avoir pu y penser juste une seconde. Tu terminas le lycée comme ça, fidèle à toi-même. Seule mais tu ne t’en rendais même plus compte enfin c'est toujours ce que tu prétendais .
Cette histoire paraît longue, ennuyante et sans-interêt, mais elle représente totalement ta vie. Fade, monotone ,sans couleur. Enfaite tu as menti tout à l'heure sur les  raisons qui t'ont amenée à Chicago une fois ton diplôme en poche avec mention( évidemment). Tu cherchais le dépaysement oui, tu cherchais la distance de Londres aussi, mais tu voulais sourtout changé de vie , changé de caractère et faire comme si tu n'avais jamais été seule. Oui ça t'avait effleuré l'esprit quelques semaines, tu étais motivée, décidée prête à dire adieu à ta solitude. Sauf qu'une fois avoir mis un pied dans l'université tu changeas totalement d'avis et paniqua. T'etais dans l'incapacité la plus totale d'aller voir les gens. Ils étaient des montres pour toi qui te laisseraient seule avec ta solitude à nouveau. Et c'est comme ça depuis deux ans. Tu travaillais sans relâche sans aucune perturbation de toute façon tu pensais que c'était mieux pour toi de cette façon.  Sauf que certaines actions trahissaient un peu ta façon de penser, comme par exemple rejoindre une confrérie les Zeta après une année d'hésitation à les regarder bosser à la bibliothèque tous ensembles avec une pointe d'envie.  Par chance ce n'était pas la confrérie la plus folle niveau bizutage, ils t'avaient seulement demandé de créer un poème te concernant, et  le reciter devant la confrérie, de sauter dans le lac à côté de l'université et de rester coincée dans une salle pendant quatre heures ( ça t'avait arrangé pour travailler mais bon .) C’était quand-même sympa même si t'avais râlé comme toujours.
Ta vie était comme ça à présent. Toujours seule mais en groupe  au fond de toi t'etais un peu contente d'avoir avancé et espères secrètement  continuer à t'ouvrir autres autres et rencontrer des vrais amis. Quant à tes parents, cela faisait un an que tu ne les avais pas vu mais tu espères aussi les accepter et rependre un peu plus contact avec eux.