ANYA • stuck in a daydream. (scénario d'Eythan)

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? L'université de Chicago m'a toujours beaucoup attirée depuis que j'étais petite, je ne voulais pas intégrer une université comme Harvard, Yale ou encore Dartmouth comme le désirait mes parents, j'étais plus attirée par cette université privée qui semblait offrir autant que les universités citées un peu avant. Puis, Chicago restait une ville de mon état, et je ne voulais pas quitter cet état qui était cher à mon cœur.

Quelles sont vos sources de financement universitaire ? Mes parents m'aident à financer mes études, cependant, j'ai un petit boulot de serveuse à côté, je ne veux pas dépendre à 100% de mes parents.

Que pensez-vous du système de confrérie ? Quand je suis arrivée en première année, je trouvais cela intéressant, bien qu'un peu étrange, appartenir à un groupe de personnes, les considérer comme nos frères et sœurs. Mais de l'extérieur, après avoir pris du recul sur les confréries, je trouve cela définitivement trop étrange et bizarre pour moi.

D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ? J'ai été dans la confrérie des Alpha Omicron Pi, mais au bout de la quatrième année j'ai quitté la confrérie pour rejoindre les rangs des UNRANKED. Je ne me sentais plus à ma place dans cette confrérie, mais je suis restée en bon termes avec les filles de mon ancienne maison. Je ne voulais juste plus être stigmatisé comme telle. J'ai déjà eu de la chande d'entrer dans leurs rangs, mais c'était trop pour moi, avoir l'impression de ne plus être soi-même est le pire sentiment qui puisse arriver, et en étant depuis trop longtemps, je pense, dans cette confrérie c'est ce qu'il m'est arrivée.

ANECDOTE I ••• le départ

« Ma chérie, viens par ici. » La petite brunette se lève du canapé et se hisse sur les jambes de sa mère avant de la regarder dans les yeux, serrant sa poupée tout contre son cœur. Elle ne sait pas de quoi sa mère veut lui parler mais elle a un petit peu peur ce n'est pas dans son habitude de lui demander de venir sur ses genoux, elle sent son coeur qui palpite dans sa cage thoracique « Tu sais que Papa tient un hôtel à Paris n'est-ce pas ?  Que c'est le chef ? » La petite brune secoue positivement la tête, elle ne prononce pas un mot, elle se doute un peu du haut de ses six ans ce que sa mère va lui dire. Elle va devoir dire au revoir à sa copine Lisa. « Eh bien Papa a eu une opportunité d'ouvrir un hôtel à Chicago aux États-Unis, on part dans une semaine. » Alors tout s'explique c'est pour cela que les cartons s'empilent dans l'entrée que la maison se vide et perd petit à petit de son âme, alors tout se met en place dans sa tête. Les cartons, les personnes qui viennent visiter. Un puzzle qui se met en place dans la tête de la petite fille.

ANECDOTE II ••• l'entrée dans la confrérie

« Cher Journal,

Je viens de finir ma première journée en tant qu'étudiante à l'université de Chicago et je trouve cela formidable. J'ai aussi intégré ma confrérie qui est celle des ALPHA OMICRON PI ou ΑΟΠ. Je trouve cela un peu étrange d'intégrer un groupe comme cela, d'être considérée comme un membre à part entière de quelque chose et d'être vu comme tel, mais je ne me plains pas, au moins je fais beaucoup de connaissances. D'ailleurs, il paraît que cette confrérie ne regroupe que des filles, c'est dingue, j'ai l'impression d'être un bout de viande, mais je joue avec cette popularité. Il y a déjà des gens qui me cherchent des problèmes, mais avec les filles on les a remis à leur place. Ca fait du bien de se sentir importante comme ça. Bon, je pense tout de même à me prendre un appartement un peu plus loin que l'université mais je reste dans ma chambre étudiante pour le moment, je ne veux pas que les filles me tournent le dos. Bon, je te laisse, je dois y aller. J'ai rendez-vous avec les filles, il y a une soirée étudiante, je dois représenter ma confrérie.

CU
Anya. » »

ANECDOTE III ••• la séparation.

Elle pousse la porte de son appartement, les bras chargés de sac de courses remplis à la limite du raisonnable. « Jaz ? » Elle fronce les sourcils, étonnée qu'il n'y est aucun bruit dans son appartement. Fantôme, son chat, vient se frotter contre ses jambes, elle avance alors dans la cuisine pour déposer ses courses sur son plan de travail avant de s'apprêter à ranger la nourriture dans ses placards. Elle attend, peut être qu'il va revenir, qu'il est juste parti chercher une pizza ou autre, peut-être qu'il a été appelé pour travailler au bar parce qu'un de ses collègues est tombé malade. Tant de scénarios se bousculent dans sa tête. Et s'il avait rencontré quelqu'un d'autre ? Et si il était parti avec cette personne ?

Alors qu'elle se dirige dans leur chambre, elle fronce une nouvelle fois les sourcils quand elle s'aperçoit que le dressing de son petit ami est vide. Elle ouvre les portes, et rien. Pas un mot, pas un signe. Puis elle attend dans leur appartement. Une nuit. Deux nuits. Une semaine. Un mois. Puis  elle comprend qu'il ne reviendra jamais. Ce n'est pas tant le fait de se faire quitter qui fait mal, c'est de ne pas en savoir la raison. Qu'avait-elle fait de mal ? Est-ce qu'elle aurait pu arranger les choses ? Pourquoi ne lui avait-il rien expliqué ? Ces questions l'avaient hanté jusqu'à en perdre le sommeil, l'appétit, l'envie de vivre. Elle ne souriait plus. Elle ne rigolait plus. Elle ne peignait plus. Jaz était parti en laissant un vide dans son cœur, ce même vide qui lui permettait de faire toutes ces choses autrefois, il s'était tiré avec son bonheur.

ANECDOTE IV ••• Eythan

Mutisme, dépression. Voilà ce qui remplit les journées de la jeune Brunette, elle a quitté son ancienne confrérie depuis un an environ et elle se demande si elle a bien fait, c'est Jaz qui lui a demandé de le faire, elle a accepté. Pourquoi ? Elle ne sait pas. Elle passe ses journées au Peach & Burbon quand elle n'a pas cours ou elle passe ses soirées dans cet endroit qu'elle trouve rassurant, familial peut-être. Elle ne sait pas mettre un mot sur cet atmosphère. Elle passe son temps à la même table, entouré de son café et de son ordinateur. Elle commande ses consommations uniquement à la même personne, trois mots un café, s'il vous plaît. Après, elle ne dit rien. Elle a peur de se mettre à pleurer comme une madeleine. Quand elle rentre chez elle, elle reste dans son canapé, caressant machinalement son chat fantôme, elle n'a pas faim, elle ne mange plus, les kilos en moins se comptent au fur et à mesure des jours, mais quand elle se rend compte de son mal-être, elle mange. Encore et encore. Pour reprendre le poids qui a disparu comme Jaz l'a fait.

Ce n'est que lors de la rentrée de cinquième année qu'elle se reprend en main, elle se met à communiquer avec d'autres personnes que ses parents et  sa voisine. Elle communique un peu plus avec celui a qui elle commande tout le temps ses boissons. Puis un jour, elle se lance « Eythan ? Est-ce que je pourrais vous inviter à boire un verre pour vous remercier de m'avoir supporter tout ce temps ? Genre ce soir ? » A son grand étonnement, il accepte. Elle ne sait pas ce qu'il lui a prit, peut-être qu'elle va trop loin, qu'elle ne devrait pas, mais elle l'aime bien ce garçon. Il n'est pas comme Jaz, il a l'air différent de lui et il ne l'a pas importuné quand elle ne voulait pas parler. Il ne lui a pas posé de questions, c'est peut-être cela qui lui a plu. Elle ne sait vraiment pas.

C'est grâce à ce fameux garçon, ce propriétaire de café que tout a changé. Lui parler de sa vie l'a libérée. Elle se souvient encore de ce jour où elle a commencé à imaginer sa vie autrement, en arrêtant de croire bêtement que l'âme sœur existe - et surtout, en arrêtant de croire que celle-ci était Jax. C'est elle qui a fait le premier pas, un soir d'Octobre et il ne l'a pas repoussé, ils n'ont pas été vite, trop vite. Ils ont passés quelques bons moments ensemble. Elle a déménagé, elle est partie de cet endroit qui lui a déchiré le cœur. Et désormais, il y a cette complicité qui fait qu'elle aime sa vie, qu'elle l'aime lui et que Jax a définitivement était enterré dans le fin fond de son esprit. Ils ne vivent pas ensemble, mais elle passe pas mal de temps chez lui, à le chouchouter, à lui préparer des plats équilibrés, qui changent de ses hamburgers et de ses canettes de Soda. Elle essaye tant bien que mal, d'être la pour lui, comme il a été la pour elle, avant qu'elle parte deux mois chez ses parents pour se ressourcer. Comme il a été la pour elle quand elle était dans un état lamentable.