C'est plus pas facile que c'est compliqué

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? Mes parents se sont installés à bolingbrook il y a vingt-six ans. C'est une ville qui se trouve à quarante minutes de route de Chicago. C'est donc tout naturellement que j'ai décidé de me tourner vers cette grande ville. Surtout après avoir lu autant de bonnes éloges sur cette université. Le prestige qu'elle a me rassure pour mon avenir. Je cherche ce qu'il y a de mieux pour celui-ci. L'université de Chicago est donc le choix le plus intelligent que je puisse faire.

Quelles sont vos sources de financement universitaire ? Je me débrouille tout seul. J'ai trouvé un petit job étudiant assez facilement en montrant ma détermination. Je suis donc serveur à temps partiel la semaine, et à temps pleins le samedi. Mes parents sont malheureusement loin pour vraiment subvenir à mes besoins. Ils peuvent m'envoyer de l'argent de temps à autre, mais je préfère qu'il le garde pour eux. Je me débrouille bien tout seul.

Que pensez-vous du système de confrérie ? Je trouve que c'est un système qui a ses pour et ses contre. C'est une bonne façon de s'intégrer lorsque l'on est nouveau. Mais c'est aussi un super système qui permet d'avoir des gens sur qui compter, et avec qui partager grâce aux points communs que l'on partage dans chacune des confréries. Cependant, elle peut vite devenir un peu étouffante, il faut savoir garder sa vie privée. Le bizutage peut être assez extrême aussi parfois, pour ceux qui sont fragiles. Mais je crois que tout le monde y survit, alors ça va. Après tout dépend bien évidemment du choix de confrérie que l'on fait.

D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ? Je fais parti des Zeta Psi. Je suis quelqu'un d'assurément travailleur. Je déteste faire les choses à moitié. Je porte un intérêt très grand à la biologie. C'est tout simplement ma passion. J'ai une nette préférence pour la biologie végétale. Je trouve ça hallucinant de voir à quel point les plantes sont intelligentes. Elles vivent. Elles respirent comme nous. En faite, on ne pourrait pas exister sans elles. Elles sont aussi bienfaisantes que dévastatrices. Bref, je vous passe la leçon. Vous voyez, il suffit de me brancher sur mes études pour que je m'emballe. C'est pour cela que les zeta psi sont ceux qui me ressemblent le plus. Je sais que ma confrérie est alliée aux artistes, aux philosophes et surtout aux rêveurs (vous avez vu, j'ai bien travaillé mon entrée hein !), or je suis quelqu'un de sensible à l'art. J'aime les belles choses, et particulièrement celles qui ont une histoire. La philosophie n'a jamais été ma matière préférée, mais en dehors de l'école, j'ai pris plaisir à lire certains philosophes comme Aristote et Diderot. Mais mon philosophe préféré est assurément Claude Lévi-Strauss, là aussi je ne vais pas trop m'étaler, mais ce mec à un rapport à l'ethnologie qui me fascine ! J'ai choisi cette confrérie car elle mesure l'importance du diplôme que l'on prépare. Je ne suis pas à l'université pour faire plante verte, j'ai des projets et un avenir à tracer. En dehors de ça, je suis quelqu'un d'assez jovial. J'aime prendre du bon temps et m'amuser. Je travaille dans un bar, ce qui est utile à mes frères et sœurs. Grâce à moi, ils peuvent souvent bénéficier de quelques petites réductions sur leurs consommations. Je suis quelqu'un d'assez altruiste. J'apporte ma bienveillance à la confrérie. Tous ceux qui en font parti peuvent être sûr de pouvoir se confier à moi sans crainte. Non seulement je respecte leurs secrets, mais je peux également parfois être un bon conseiller. Je ne suis pas toujours la voix de la sagesse non plus, il ne faut pas exagérer. Mais il est clair que je m'entends bien avec tous les zeta-psi. D'ailleurs, je ne suis même pas sûr d'avoir un ennemi quelconque à l'université. Il y a bien des gens dont je me méfie, mais cela ne va pas plus loin. Comme vous le savez, je suis en troisième année du graduate. J'ai donc, comme toute personne voulant intégrer une confrérie, subit le fameux bizutage. Mon année de bizutage n'a pas été traumatisante. Les Zeta Psi ne sont pas des tyranniques. C'est bien pour cela que j'ai voulu les rejoindre. J'ai surtout beaucoup d'humour, alors faire le tour du campus avec des oreilles de lapin, ou devoir rentrer chez moi en caleçon parce qu'on avait volé mes vêtements aux vestiaires ne m'a pas réellement traumatisé. Bon, bien évidemment sur le coup je n'était pas très fier. Mais cela n'est pas la fin du monde non plus. J'ai du fournir le café toute l'année à mes frères et sœurs, et figurez-vous qu'au final c'est un sacré budget ! Quelques centimes par-ci et par là, ça part ultra vite ! Heureusement que tout le monde ne m'en réclamait pas à chaque fois. J'aurais fini endetté à vie sinon, croyez-moi. Toute mon année de bizutage a été ponctué de petits défis, tellement que je ne saurais tous vous les énumérer. On m'a fait entrer dans un bar gay une fois, j'ai jamais autant serré les fesses de toute ma vie. Je me souviens aussi d'une fois où j'ai du participer à une course d'obstacles pour représenter la confrérie. J'étais assurément l'un des plus sportifs de tous les bizuts Zeta Psi, c'est donc sur moi que s'est porté le choix. J'ai jamais fait un truc aussi dur de toute ma vie. Je m'en suis sorti troisième, avec des bleus et de la boue partout. Voilà donc un petit exemple des épreuves que j'ai du endurer pour avoir l'honneur d'être accepté au sein de cette merveilleuse confrérie.

Noé Mckenzie a vu le jour par une douce nuit du 13 mai 1991. Bien qu'il soit né aux États-Unis, ses parents lui ont transmis un long héritage écossais. Ces derniers ont décidé de s'installer en Amérique pour raisons professionnelles quelques temps avant sa naissance. Noé a donc grandit dans une double tradition, alternant les fêtes américaines tel thancksgiving, et les fêtes païennes écossaises comme la Samhuinn. Ses origines sont une fierté qu'il saurait honorer dès que possible, surtout lorsqu'une bouteille de whisky traîne dans le coin. N'allez tout de même pas croire qu'il est alcoolique. Même s'il n'a pas grandit en Grande-Bretagne, il trouve ses racines très importantes, d'autant plus qu'il a passé chacune de ses vacances scolaires à Inverness avec ses parents.

Noé était un enfant que l'on pouvait qualifier de discret. Fils unique d'une famille modeste, il développa un goût très prononcé pour tout ce qui concernait la nature, le voyage et l'aventure. Depuis ses dix ans, sa principale occupation quand il ne crapahute pas de gauche à droite, ou n'étudie pas, est de tailler du bois. Au début, plutôt maladroitement, puis il finit par le sculpter pour lui donner toute la forme et la grâce qu'il souhaitait. Son père lui dit un jour qu'il avait de l'or au bout des doigts. L'enfant qui entendit cette remarque, les regarda de façon plutôt septique. Il n'y avait pas d'or au bout de ses doigts … C'était juste... Des doigts. Aujourd'hui, Noé sourit à se souvenir. Cet enfant d'un tempérament très calme a été très vite passionné par son environnement. Avec ses parents, il adorait partir faire de longues randonnées. Il tient d'ailleurs toujours cette habitude, même s'il randonne seul. Sa mère, étant professeur, n'eut pas de mal à l'éduquer et son père lui apprit sans problème les valeurs de la famille. Ne jamais tourner le dos à son voisin dans le besoin, ne jamais se laisser abattre, toujours respecter la planète et perpétuer ses connaissances. Il grandit tranquillement à l’abri de l'amour des siens.

Ni trop intelligent, ni trop bête, il a poursuivit son bout de chemin jusqu'à obtenir son Bachelor sans trop de difficultés. Il a par la suite choisit d'effectuer un master dans le but d'affirmer son choix professionnel. Son rêve, c'est de devenir biologiste. Il est passionné par le monde qui l'entoure depuis tout petit. Sa préférence se porte vers le végétal. Il pourrait faire herboriste sans problème, tellement il connaît les plantes sur le bout de ses doigts. Mais ce qui l'anime, c'est de comprendre comment ce petit monde fonctionne. Noé est quelqu'un de travailleur. Il a obtenu son master haut la main en juin dernier. Il étudie depuis deux ans à la prestigieuse université de Chicago. Cette dernière étant réputée, et près de chez lui, il n'a pas hésité longtemps. Lors de sa première année, il a choisi de rejoindre une des confréries du campus. Ce système étant pour lui un avantage d'intégration. Son choix s'est porté sur les Zeta Psi. Cette confrérie a les mêmes objectifs que lui. Les membres y sont travailleurs mais savent également s'amuser. Noé s'y sent parfaitement intégré. Il a effectué son année de bizutage sans trop de problèmes, et les expériences traversées à ce moment là restent pour lui des souvenirs amusants. Au début de son Master, il a choisi de s'assurer financièrement pour soulager ses parents. Il est depuis serveur et plongeur dans un bar de la ville. Voyant qu'il pouvait se débrouiller tout seul, ses parents ont été rassuré et ont décidé de retourner vivre en Écosse. Après une longue discussion familiale, il a été décidé que la maison serait vendue. Noé s'est donc retrouvé en colocation avec une certaine Caoimhe E. Joyce, présidente des Zeta Psi. Une drôle de fille. Ils sont devenus bons amis après que cette dernière l'ait envoyé traîner dans un bar gay pendant son bizutage. Ils ont de nombreux points communs, dont leurs études. Depuis la rentrée 2015, Noé a enclenché le niveau supérieur. C'est désormais le Doctorat qu'il prépare. Il est bien motivé pour l'obtenir. Plus que quatre années de bonheur à l'université avant de se lancer dans la vie active. C'est le moment de tracer son avenir, mais aussi de profiter de sa jeunesse.