Aime-moi ou déteste-moi les deux sont en ma faveur.

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? Pourquoi j'ai choisi cette université ? Pour la simple raison qu'elle se trouve très loin de mon père, de mes demis frères et sœurs. Oh et, surtout parce qu'elle possède une des meilleures réputations dans la section que je convoite, celle du sport bien entendu.

Quelles sont vos sources de financement universitaire ? Petit job dans un petit café plus une bourse section sport.

Que pensez-vous du système de confrérie ? Je pense que c'est un bon moyen pour voir avec qui je peux m'entendre et qui je ne peux pas. Cela aide aussi à voir des frères, des personnes sur lesquels je peux compter aux moindres soucis. Je sais que je peux fermer les yeux et les croire sur parole, je peux réellement avoir confiance entre eux. Je pense que c'est une très bonne chose parce qu'on ne mélange pas les torchons avec les serviettes, c'est bien connu.

D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ? Cela ne vous choquera pas de savoir que je fais partis des Sigma Chi pour la simple et bonne raison que je fais aussi parti de l'équipe de football. C'est presque normal pour nous de se retrouver entre mec, entre homme sans la moindre femme pour nous casser ce qu'on a entre les jambes. Sérieusement, je n'ai absolument pas besoin d'une gonzesse entre les jambes sans cesse, elles sont bonnes seulement pour une nuit et encore. Il est vrai que le foot me rapproche vraiment de mes frères, de ceux sur qui je peux compter quoi qu'il arrive. Ce n'est pas qu'une question de foot, de séduction ou même de gonzesse, c'est simplement que nous formons notre propre famille. Nous n'avons besoin de personne sauf de nous pour être heureux, pour être bien. Je ne sais réellement pas ce que je pourrais faire sans eux. Je suis dans cette confrérie depuis mon arrivée à l'université, c'est-à-dire depuis quatre ans déjà. L'épreuve de bizutage ? C'est vrai que ce n'était pas facile, qu'il fallait se donner à fond pour réussir. Mais j'ai bien réussi à entrer dans l'équipe de football ce n'était pas pour rater cette entrée là. En même temps, ce n'était pas très compliqué de rentrer dans le bureau du proviseur pour insérer plusieurs grenouilles dans la nuit ou même de faire en sorte de baiser avec une femme de ménage sur son bureau. Bien sûr, je ne suis pas reparti sans rien, j'ai ramené à mes frères un petit souvenir de la jeune femme : son string. et encore plus facile de séduire la prof la plus laide de tout le campus. Mais c'est vrai que tout n'a pas été facile, n'a pas été aussi simple que ça, j'ai dû faire plusieurs recherches pour un de mes frères Sigma, c'était assez difficile de rester le plus secret possible, mais j'ai parfaitement réussi. Je l'ai plutôt bien vécu sachant que je ne me suis pas retrouvé foulé à l'entrée. Depuis que je suis arrivé dans cette université, je sais que ma place est ici. Dans cette confrérie aux côtés de mes frères !

Il était une fois c'est souvent comme cela que commence les contes de fée, les histoires dans lesquelles nous ne voyons que la vie en rose et que le moindre problème se résous assez facilement. Mais malheureusement pour Léandre son histoire n'était ni belle, ni charmante. Ce n'était pas non plus un enfer, ce qui était déjà pas mal à ses yeux. Le seul souci dans sa vie était sûrement le fait qu'il déteste son père, littéralement et viscéralement. Le jeune brun ne pouvait pas, ne pouvait même pas penser à lui sans faire une seule grimace. Il savait juste le plus important, c'est-à-dire rien pour lui, il ne voulait rien connaitre. Bien qu'étant plus jeune il avait eu le droit à la belle histoire d'amour de ses parents. Le plus drôle était qu'il avait des jumeaux comme demi frère et sœur, il n'avait pas pris contact avec eux, à quoi bon ? Mais eux l'avaient fait, si ce n'était pas un comble.

Mais pour en revenir à sa vie, avec sa mère, il avait de nombreuses fois déménagées. Il ne restait jamais plus d'un mois dans une même ville, sa mère avait besoin de vivre et de bouger. Alors, l'enfance de Léandre s'était en quelque sorte passée dans toutes les Etats-Unis, il avait tellement aimé cette période là, il avait aimé changer d'école et avoir sans cesse de nouveaux amis. Johan de son deuxième prénom, avait presque envie de continuer, de refaire une chose comme cela. Le brun se rappelait des voyages, des moments dans la voiture en train de rire, de jouer avec sa mère. Il se rappelait des moindres détails, il était heureux de savoir qu'il avait en quelque sorte des amis dans tout le pays, sérieusement, personne ne pouvait se vanter d'une telle chose à part lui.

Quand l'âge de rentrer au lycée se rapprochait de plus en plus, sa mère décida enfin de s'installer dans une petite ville des Etats-Unis pour qu'il puisse faire ses années normalement, comme tout adolescent de son âgé. Etant un homme assez têtu, il avait demandé à sa mère de ne pas faire une chose comme cela, il avait envie de continuer de voyager, de passer par tous les endroits qu'il ne connaissait pas encore. Mais il n'avait pas le choix, il était bien obligé de se poser pour grandir normalement, pour faire des études comme tout le monde. Léandre n'était pas comme tout le monde, il était lui. On pouvait facilement croire que ses années au lycée avaient pu se passer de la meilleure façon que possible, parce qu'il avait un physique assez avantageux. Léandre savait que beaucoup de gens pouvaient dire qu'il faisait parti des populaires, des hommes qui n'avaient que de claquer des doigts pour avoir une personne dans son lit. Mais ce n'était pas le cas, bien sûr qu'il profitait de son physique pour avoir des personnes dans son lit, il ne faisait tout de même pas parti des populaires. Il était rentré facilement dans l'équipe de football sachant qu'il avait toujours eu ce don, il devait sûrement dire merci à son père.

Ses années se passèrent bien, sauf la mort de sa mère. Le jeune homme avait eu beaucoup de mal à continuer sa vie comme ci de rien était sans elle, elle était tout pour lui, elle était la femme de sa vie. Il n'avait besoin de personne sauf elle, elle et encore elle. Alors, sa mort fut comme la fin de sa vie, il ne pouvait pas vivre sans elle, sans la moitié de ce qu'il était. Léandre n'arrivait pas à faire son deuil, il ne pouvait pas dire adieu à la personne comptait le plus pour lui. Mais peut-être que la mort de sa mère ne fut pas le pire durant cette période, le pire était sûrement que son père, la personne qu'il ne l'avait jamais vu grandir avait essayé d'avoir sa garde, il avait tellement essayé qu'il pouvait encore en rire. Pour Johan, il était certain qu'il n'irait pas vivre avec lui, il ne l'aimait pas, il voulait juste sa mère. Son plus grand malheur se réalisa pourtant, son père avait réussi à avoir sa garde, il avait réussi. Le brun ne voulait pas, il n'avait pas envie de faire une telle chose. Après avoir eu cette réponse du juge, il choisit de prendre son émancipation et à changer de nom de famille, n'ayant plus envie d'être relié à l'homme qu'il haïssait de tout son corps. Par la suite, il s'était donné vraiment à fond dans ses études pour avoir une bourse, pour avoir son diplôme et rendre sa mère fière de lui, tellement fière même loin de lui, même très très loin de lui.

Johan réussi, il réussit à avoir une bourse et pouvoir rentrer dans une université et, pas n'importe laquelle, celle de Chicago. Pour fêter, cette nouvelle il est allé sur la tombe de sa mère avec un bouquet de rose rouge, lui annonçant cette nouvelle comme ci elle était à ses côtés. Du moins, c'était ce qu'il aurait préféré. Son départ fut très compliqué pour lui, il n'avait pas envie de laisser sa mère seule, mais elle n'aurait pas accepté de le voir rester pour elle. Alors, à 18 ans, il se retrouvait dans la grande ville de Chicago pour rentrer dans une des meilleures universités pour faire ce qu'il aimait du football.

Après quelques mois sur le campus, il choisit de rentrer chez les Sigma Chi sachant que toute l'équipe de football se retrouvait ici. Alors, c'était presque une évidence pour lui de rentrer dans cette confrérie. La première année pouvait être vue comme une année difficile, mais il trouvait plutôt cela amusant. Il avait aimé relever les défis de ses frères, il n'était pas du genre à perdre un quelconque défi, à laisser les autres gagner. Léandre avait donné de son mieux pour être accepté, il sentait chez eux comme une deuxième famille. Cette famille ne remplacerait jamais sa seule et véritable famille qui était sa mère, mais c'était tout de même quelque chose d'important pour lui d'avoir une famille, d'avoir des gens sur qui il pouvait compter et il avait trouvé cela ici. Léandre avait tout ce qu'il voulait dans sa vie depuis l'arrivée sur le campus.
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