✰ shine bright. (addie)

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? je suis née à Chicago et y ai vécu toute ma vie, en plus, j'aime cette ville, et même si j'ai une terrible envie d'explorer le monde, j'ai préféré rester dans ma ville natale pour étudier.

Quelles sont vos sources de financement universitaire ? papa, belle maman et leur porte feuille bien fourni me permettent de vivre comme je l'entends sans soucis quelconque d'argent. je n'ai aucunement besoin de travailler, mais je reste tout de même indépendante dans ma façon de vivre.

Que pensez-vous du système de confrérie ? j'adore l'idée, je trouve vraiment ça génial. être dans une confrérie ça permet d'avoir comme une deuxième famille, une famille d'amies avec qui on partage notre vie, nos sentiments, des personnes comme nous, qui nous comprennent, mais aussi n'hésitent pas à nous contredire, des personnes qui nous permettent d'évoluer, de changer notre façon de penser, de voir les choses. rencontrer de nouvelles personnes avec qui tout partager. les confréries permettent aussi de nous intégrer dans un nouveau monde, dans la nouvelle vie qu'est l'université, de ne pas se retrouver toute seule au milieu de cet océan inconnu.

D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ? je fais partie des Alpha Omicron Pi depuis mon entrée à l'université de Chicago c'est-à-dire depuis trois ans maintenant. le cinéma est toute ma vie. ça a commencé au noël de mes six ans, autant dire le jour de mes six ans, j'avais demandé un caméscope que j'ai eu. j'ai alors commencé à prendre ma vie en vidéo, moi et tout ce qui m'entourait, et depuis cette passion ne m'a pas quittée. de plus, étant d'une famille où on est alpha de mères en filles, je ne pouvais que faire honneur à la lignée des moncky et la famille du côté de ma mère en voulant rentrer dans cette confrérie. alpha, c'est une façon d'être entourée des personnes qui me ressemblent, tout en me sentant toujours proche de ma mère, avec elle. j'ai toujours été la petite princesse couverte de cadeaux. du coup, je suis capricieuse et fais toujours tout pour avoir ce que je veux -et le meilleur si possible évidemment-. je ne suis pas pour autant une garce, mais il ne vaux mieux pas me piquer sur certains points, je peux devenir méchante, et hautaine pour vous faire comprendre qui je suis. je suis très coquette, toujours à toucher mes cheveux, me mettre du parfum, j'ai peur que quelque chose ne soit pas bien à sa place, mais attention, je n'ai pas non plus peur du ridicule. je fais également très attention à mon physique en faisant beaucoup de sport, je fais d'ailleurs du volley ball depuis le lycée et compte bien continuer encore cette année. belle, svelte, intelligente et passionnée, je pense que la sororité des alpha me correspond parfaitement. la première année universitaire, j'ai eu le droit au célèbre bizutage d'entrée. j'ai trouvé ça drôle, je me suis bien éclatée, et tout ce que je me disais c'était qu'une belle partie de ma vie commençait. me retrouver à faire des trucs loufoques au milieu de la nuit était plutôt drôle. après, il y a eu la partie moins drôle où je devais faire croire au mec le moins coté de l'université que j'étais tombée folle amoureuse de lui, c'était vraiment pas une partie de plaisir.  en plus, cette blague a duré pendant des mois avant que je puisse dire à ce mec ce que je pensait. malgré cette partie là, cette année de bizutage était une très bonne entrée en matière dont je garde beaucoup de bons souvenirs.

une vie de princesse, une vie de riche que beaucoup envient. mais tout n'est pas rose, loin de là. un père absent, une mère m'élevant seule, fille unique, je me sentais seule avec tout mes cadeaux innombrables et tous plus chers les uns que les autres. pourtant, je ne disais rien, je me construisais tant bien que mal. je m'occupais comme je le pouvais, seule avec mes cadeaux ou avec mes amis, mais il me manquait quelque chose : la sensation de l'amour d'une famille, la présence de mon père. ma mère était malheureuse comme ça, voyant mon père un jour sur deux, je l'entendais pleurer le soir, quand elle me pensait endormie. ce n'est rien, je souris à la vie addie, me disait-elle. mais je n'en croyais pas un mot. mais que dire à sa mère alors que l'on a seulement sept ans.. j'avais huit ans depuis quelques semaines quand j'ai appris la pire chose qui aurait pu m'arriver : la mort de ma mère. je suis restée tétanisée des heures entières, enfouie dans mon lit des jours entiers, refermée sur moi-même des semaines entières. j'étais vide, ma vie n'était plus ma vie sans ma mère, comment allais-je faire sans elle? j'ai continué comme je l'ai pu, trouvant en mes amis une nouvelle famille, ayant un père plus présent et me couvrant toujours plus de cadeaux, mais ça ne comblerait pas ce vide qu'a laissée ma mère. mes dix-huit ans, l'année où j'ai eu des relations peu recommandables, ma petite période de rébellion. je crois que j'avais besoin d'extérioriser toute la peine et toute la souffrance que j'ai gardée pour moi avec les perte de ma mère, je ne pouvais plus garder ça pour moi, mais je ne voulais pas en parler, ça faisait encore trop mal, alors j'ai essayé d'oublier, sans succès. j'ai vite tourné la page à l'université, comprenant que je faisais souffrir mon père. mon entrée à l'université et notamment dans la confrérie des alphas m'a permis de rendre hommage à ma mère et tout ce que ces années d'études représentaient comme bonheur pour elle. j'étais de nouveau sur la pente ascendante, entourée d'amies qui me ressemblent et me soutiennent, tout comme mon père commençait à retrouver le sourire. cependant j'ai appris que c'était parce qu'il avait retrouvé l'amour. je lui en voulait au fond de moi, je ne comprenais pas, mais je lui en ai encore plus voulu quand j'ai appris qu'il avait eu une fille de mon âge avec cette femme. je me suis sentie trahie par mon propre père. mais j'ai fini par accepter, de toute façon on ne peut pas retourner en arrière. j'ai appris à aimer ma nouvelle belle-mère et ma demi-soeur, ana, qui est ma soeur à mes yeux, la meilleure soeur que j'aurait pu avoir.