Zayden + Trouvez moi un titre svp.

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? Choisir ? C'est un mot qui s'échappe de plus en plus de son vocabulaire. La véritable question serait celle-ci : Pourquoi ses parents l'ont-ils obligé à continuer ses études aussi loin de chez lui ? Il est facile de deviner qu'ils rêvaient de voir leur fils en blouse blanche, sortant de l'une des meilleures universités des États-Unis. Pour une fois, il ne s'oppose pas à l'idée de ses géniteurs, ça lui permettra de souffler quelques temps et de se débarrasser de la pression familiale. Il a accepté pour une seule raison : liberty.

Quelles sont vos sources de financement universitaire ? Le compte en banque qui ressemble presque à celui de Rothschild de papa et maman. Sans cette somme d'argent  il serait encore devant la télé, la main dans le pantalon.

Que pensez-vous du système de confrérie ? C'est de la merde mais ça lui plait. Contradictoire ? Juste un peu. Il ne s’intéresse pas vraiment aux petites guerres qui existent entre chaque fraternité et il trouve ça vraiment puéril. Malgré ça, c'est un bon moyen pour lui de péter un coup et de s'éclater donc il ne cracherait pas sur ce système.

D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ? Il n'a pas éprouvé de grande difficulté pour intégrer la confrérie de son choix. Les Sigma Chi ont immédiatement remarqué le potentiel qu'il dégageait et les points communs qu'il entretenait avec les trois-quarts de ses frères. La première chose qui a attiré l'attention de ces garçons, c'est le côté volage de Zay. Se caser avec une femme ne lui a jamais traversé l'esprit sauf si il y trouve un bénéfice. Il préfère de loin enchaîner les nuits et les jeux érotiques avec des filles dont le prénom ne lui revient même pas. S'il n'est pas très sociable avec le sexe opposé, c'est un véritable ami pour ses frères. Il n'hésiterait pas une seule seconde à sauver la mise de ses potes s'il est certain que ce geste lui sera rendu. Il recherche des amitiés sincères où il donne et reçoit et malgré sa nature sélective, il n'a pas eu de mal à considérer les membres de cette sonorité comme sa propre famille. D'ailleurs ces petits cons lui en ont fait baver lors de son bizutage, mais qu'est-ce que c'était bon ! Il se souviendra toujours du jour où il a couru trois tours du terrain de football, les burnes à l'air. Les ΣΧ ne pouvaient pas cracher sur un sportif pareil. Et voilà quatre années qu'il partage le quotidien de ces individus. Déjà lorsqu'il n'était que le petit nouveau il s'entendait à merveilles avec les Sigma Chi, il n'a eu aucun mal à s'intégrer dans cette équipe, sans doute parce qu'il était bon joueur et qu'il surmontait les défis les plus ridicules. Après cette dure période mise à terme, sa relation avec les autres n'a fait que s'améliorer. Zayden essaie d'y mettre du sien dans la vie de cette communauté et il cherche à rendre à l'aise les nouvelles recrues sans oublier les affinités qui le lie à ceux qui le suivent depuis ces quatre années. Pour rien au monde il ne laisserait tomber ces mecs avec qui il a tout partagé : soirée arrosée, partie de football, discussions intimes et j'en passe. Plus que des amis, des véritables frangins !  

On ne choisit pas sa famille.. et c'est bien dommage. Il n'a jamais compris pourquoi on l'a fait naître dans un tel environnement, il a toujours désiré que son foyer se normalise. Il déteste avoir des parents spéciaux, il déteste être spécial.

Les Mcknight n'ont que deux règles d'or à retenir : montrer une bonne image face aux caméras et mentir pour sauver leur peau. C'est avec cette méthode que les hommes politiques s'en sorte en règle générale, et le père de Zayden n'échappe pas à la règle. Il est difficile pour un enfant de quatre ans de comprendre les raisons pour lesquelles il doit se tenir correctement devant toute une foulée de monde, ce n'est pas évident pour un gamin de sourire devant les journalistes alors qu'il est terrorisé par leurs flashes et qu'il souhaiterait faire disparaître tous ces micros. Il était content que ses parents soient en quête de perfection puisqu'il recevait toute l'attention qu'il méritait. Ils contrôlaient son arrivée à l'école, ses devoirs, ils travaillaient avec lui pour combler ses lacunes et ils invitaient ses amis pour apprendre à les connaître. C'était un petit garçon heureux malgré l'ambiance parfois étouffante d'une intimité violée par ces inconnus. Il détestait les questions qu'on lui posait à l'école, il n'aimait pas sortir de chez lui et croiser une foule de reporters. Il n'a jamais aimé cet univers politique même s'il était content d'avoir le regard de ses parents constamment sur lui.

Ce bonheur s'envola pourtant bien vite. Il fallut qu'il atteigne l'adolescence pour se rendre compte de l'hypocrisie de sa famille et du tableau noir qu'ils cachaient derrière un rideau blanc. Ils ne l'aidaient pas par amour, ils ne le protégeaient pas pour son bien mais parce qu'ils voulaient qu'il soit sans défaut pour mettre à l'honneur le nom de leur famille. L'éducation qu'il a reçue depuis sa naissance n'a servi qu'aux petits besoins personnels de son géniteur. Il se rendit compte qu'il vivait dans un monde rempli de mensonges. Son père ne souhaitait qu'une seule chose : augmenter sa popularité pour être en tête des votes. Il était prêt à remettre les erreurs qu'il a commises sur le dos de sa famille pour sauver sa peau et gagner les élections. Il puait la malhonnêteté à des kilomètres mais personne ne levait le petit doigt pour le dénoncer : il offrait aux journalistes des interviews, il leur donnait toujours des petites informations croustillantes et en échange ils s'arrangeaient pour que sa popularité augmente encore et encore. Zayden qui s'était toujours démené pour qu'il soit fier de lui, qui avait sué pour obtenir des notes excellentes à l'école et qui avait répondu à toutes ses demandes était déçu d'apprendre qu'il avait affaire à un tel homme.

La goutte qui a fait déborder le vase, c'est sans aucun doute le jour où les infidélités de son père ont fait la Une des journaux. Elle n'avait pas le droit de se plaindre, elle s'accrochait toujours à son bras, elle le regardait toujours de la même façon et elle agissait comme si rien ne c'était passé. Ça le révoltait de constater l'état moral de sa mère. Malgré toutes les pourritures que son père lui a faites, elle continuait de se ranger de son côté. S'il n'avait pas autant été attaché à sa maman, Zayden aurait certainement pris ses jambes à son cou pour éviter ce monde de fou. 

Zayden Mcknight entre à l'université de Chicago. Bye, bye le Michigan et bonjour la liberté. Son père a décidé de l'envoyer dans l'une des meilleures universités du pays pour qu'il apprenne la médecine. Même si Zayden voulait choisir un cursus plus sportif, il n'a pas craché sur l'idée de quitter ses géniteurs, même s'il aurait bien aimé emporter sa mère dans sa valise. À dix-huit ans, il allait enfin pouvoir prendre sa vie en main : il allait décider de l'heure à laquelle il se lèverait, au sandwich qu'il se préparerait, il allait réfléchir aux clubs qu'il rejoindrait, ses amis ne seraient pas sans cesse contrôlés par sa famille. D'ailleurs, il s'est trouvé une fratrie qu'il n'est décidément pas prêt à abandonner. Les Sigma Chi sont sa nouvelle famille désormais et ils le resteront certainement durant des années..