Il y a un moment dans la vie où l'on veut être heureux... J'ai atteint ce moment. ~Anabeth

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? Bien que j’aurais aimé vous donner une bonne raison, il n’en a pas. Je voulais absolument m’éloigner le plus possible de mon Espagne natale. J’avais besoin d’air, changé d’horizon. J’avais plusieurs choix, mais l’université de Chicago m’a semblé être la meilleure option. Sa réputation est excellente et elle offrait le cursus que je voulais. De plus, elle a passé au conseil de famille, ce qui est un bon point, sachant que mes parents n’auraient jamais acceptés que j’aille dans une école qui n’était pas assez réputée.

Quelles sont vos sources de financement universitaire ?  La réponse la plus agréable à entendre aurait été que je travaille pour payer mes études ou que j’ai eu une bourse, mais ce n’est pas le cas. Mon père est le cousin du roi d’Espagne et un joaillier très réputé en Espagne. Alors l’argent ce n’est pas ce qui manque chez moi… Bon d’accord, c’est l’argent de mes parents, mais vu que je suis leur fille unique, ce qui est à eux est à moi et ce qui est à moi, est à eux, non?
Que pensez-vous du système de confrérie ? J’adore, après tout, chaque université à son principe de confrérie. Bien entendu, c’est tout un honneur de pouvoir faire partie de l’une d’entre elles. Souvent, les gens de notre confrérie restent après les études. Ils deviennent comme une deuxième famille, une sorte de soutien moral, émotionnel.

D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ? En faites, je viens de débarquer. J’ai été acceptée en deuxième année parce que j’ai fait une année en Espagne. J’avais donc déjà la base. Pour ce qui est de ma confrérie convoitée, j’opterais pour la confrérie Phi Delta Theta. J’aime l’opulence, le luxe et les belles choses. Je dépense –malheureusement- sans compter. Je n’ai pas de problèmes à étendre ma fortune. Nous n’avons qu’une jeunesse, alors vaut mieux en profiter. Je connais ma valeur, en argent. Je sais que je vaux cher et je ne me cacherai pas. Après tout, comme mentionné plus haut, j’aime les belles choses et le luxe. J’adore aussi être en présence de gens de mon calibre, qui comprennent à quel point le luxe est un monde si fabuleux, à la limite merveilleux.  

Être né un premier janvier, signifie beaucoup dans les familles espagnoles. En faites, je grandis en même temps que le monde. Pour ma mère, c’est le plus beau cadeau que les dieux pouvaient lui faire. Silencieuse, elle me berçait dans cette vieille chaise en bois, ornée de dorure rose. Elle caressait la joue pâle, me chantant de magnifiques berceuses. J’avais une chance inouïe. J’étais née dans une famille extrêmement riche de l’Espagne. Mon père, Fernando, était le cousin du roi et sa famille tenait une bijouterie. Elle fournissait donc les joyaux pour la famille royale. Nous n’avons jamais manqué de rien. Mon enfance ce déroula de façon normale. Enfin, normale pour une petite fille qui a été élevée auprès de la famille royale. Soirée mondaine, évènement bénéfice et souper officiel. Tout y passait. J’adorais cette vie. Je vivais comme une petite princesse, choyée par mes proches. J’étais la seule fille de la lignée. J’avais 10 cousins, mais aucune cousines. Bref, enfance pour le moins normale, c’est à l’adolescence que j’ai commencé à changer. Toutes les soirées, les évènements… Je n’en voulais plus, je voulais connaitre plus, le petit côté épicé de la royauté, de la richesse… J’avais 15 ans, un corps presque d’une femme. Je voulais avoir du plaisir et il était facile d’en avoir lorsque l’on de l’argent. J’avais 15 ans, une mini robe, des talons hauts. J’étais avec mes cousins bien plus âgés et nous avions accès à une boite de nuit, magnifique. J’osais à peine boire, je ne voulais pas gâcher ma première soirée. Je finis par sortir sur la terrasse de la boite de nuit et un jeune homme, plus âgé que moi m’aborda… Je commençais donc une merveilleuse histoire d’amour avec Corneillio. Riche, jeune et adorable, il avait tout pour plaire à mes parents. Il calma mes envies de connaitre le monde, de fêter… Il venait avec moi, partout, j’étais la petite fille modèle, finissant le lycée haut la main, comme si j’étais la personne la plus efficace en classe… J’avais ce sourire, ce plaisir de vivre. C’est donc le soir de mes 18 ans, après 3 ans de relation, qu’il me demanda ma main. Une promesse de mariage lorsque j’aurais terminé me études. J’étais enthousiasme, ma famille aussi. Ça allait être une grosse noce. Tout allait bien, ma première année d’étude fut magnifique, j’avais de bonnes notes et je continuais d’agir comme une future épouse parfaite. J’étais jeune, je le savais, mais je m’en foutais, j’aimais cet homme. C’était l’été, j’avais enfin congé et nous avions loué une maison au bord de l’eau. Ma meilleure amie nous accompagnait, ainsi que quelques amis. Yacht, champagne, caviar, musique, nous étions la jeunesse dorée de l’Espagne, nous étions beaux. Je laissais donc mon copain seul à la maison avec ma meilleure amie pour aller chercher à souper avec les autres. J’avais une confiance aveugle en eux… Pourtant… Ils brisèrent tout mon univers de petite princesse. Je les trouvais, nu comme des vers, l’un contre l’autre… J’aurais mis ça sur la faute de l’alcool, mais pas cette fois. Je me sentais trahis. J’attrapais donc mon sac, sortant de la maison. Il m’avait suivi en s’excusant, mais c’était plus fort que moi. Ma main s’abattu durement contre sa joue. Je lui balançais ma bague et quitta à bord de mon range rover. Pendant plusieurs jours, je restais dans ma chambre à la demeure familiale, à pleurer. Mon premier amour… C’était donc ça, souffrir? Je ne voulais plus le croiser, ni même le voir. Je finis donc par demander l’autorisation de m’évader en Amérique… Permission accorder, mais à une seule condition… Que je reprenne mes études. Demande faite, demande acceptée. Je fus même acceptée dans une confrérie. Les Phi Delta Theta. C’est donc le grand jour. Je suis là, devant la magnifique maison de ma confrérie. Derrière moi trône fièrement mon Range Rover blanc. Je me sens revivre. J’ai hâte de tout découvrir, de voir ce que Chicago me réserve… Je me sens fébrile… J’avance et j’ouvre la porte… Ma nouvelle vie commence…