Autumn - Une fêtarde modelle [délai jusqu'au 30/10]

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? A la base, j'ai choisi l'université de Chicago pour faire plaisir à ma mère pour qui les études sont très importantes notamment à cause de son métier de professeur. Puis, finalement, je ne regrette rien. Je me plais dans l'université de Chicago. Moi qui aime tant faire la fête, je suis comblée. Cependant, je travaille également mes cours de psychologie avec ardeur. Il est parfois difficile de concilier les deux mais en un an passé ici, je me suis adaptée. Et, bonne nouvelle, le burn-out ne me guette pas !

Quelles sont vos sources de financement universitaire ? J'ai une cagnotte alimentée par mes grands parents et mes parents depuis que je suis toute petite. Et cette cagnotte est uniquement réservée à mes études et rien d'autre. J'ajoute un peu de ma poche sur l'argent que je me suis fait durant mon adolescence et cela est suffisant.

Que pensez-vous du système de confrérie ? Selon moi, ce système est assez ingénieux. Cela permet de se trouver, en quelque sorte, une seconde famille au sein de l'université même. Je ne suis pas sûre que les élèves des autres pays soit aussi proches que nous qui avons notre confrérie. Après, comme tout système, il a ses failles, notamment le fait que certaines confréries soit plus privilégiées que d'autres. Néanmoins, l'idée est là et il suffirait de quelques ajustements pour que le système devienne vraiment bien plus équitable.

D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ? Effectivement, je fais partie d'une confrérie. Laquelle ? Les Delta bien sûr ! J'aime nos valeurs, moi, celle qui se cherchait une seconde famille, je l'ai trouvée parmi cette bande de joyeux lurons ! Ce qui m'as tout d'abord attiré chez les Delta, je dois bien l'avouer, c'est leur manie à faire des grosses fêtes pour tout et n'importe quoi. La délurée que je suis, adore ce genre de moments et ce qui m'as plu au début. Mais au fur et à mesure des semaines, j'ai compris qu'il y avait d'autres choses que j'aimais chez les verts. La sociabilité. L'originalité. Les autres tout simplement.

Je l'avoue, mon bizutage à été assez... Spécial. Mes frères et sœurs avait décidé qu'au vu de mes origines coréennes, un défi en rapport s'imposait. Je crois que je me souviendrais toute ma vie de la tête des profs lorsque, le jour des examens, je m'étais pointée maquillée et habillée comme dans un manga, avec la perruque et les accessoires qui vont avec ! Sur le coup, j'avais vraiment cru que ça passerait pas. J'avais vraiment stressée car malgré mon côté fêtarde totalement excitée et folle parfois, j'étais aussi très sérieuse lorsqu'il s'agissait de mes études (ce que mes camarades n'ignoraient pas. Raison du défi sans doute au passage). Mais c'était passé. Et au final, maintenant j'en ris ! N’empêche, heureusement qu'ils ont étaient sympas. Avec ma mère, ça serait pas passé. Mon année fut rythmée par d'autres défis dans ce genre. N'empêche, à un moment, j'ai bien cru que j'allais craquer. Mais non j'avais tenu jusqu'au bout. Et c'est ainsi qu'aujourd'hui, alors que j'entame ma deuxième année dans cette université, je ne suis plus une bizut mais une sœur.

Avant de connaître mon histoire, il vous faut tout d'abord connaître celle de mes parents. Elle est banale et commence comme la plupart des histoires d'amour. Cependant elle est importante pour moi. Puis, c’est mon histoire, je dis ce que je veux, ne vous en déplaise zut !
Donc mes parents. Ma mère est américaine tandis que mon père est coréen. Il a vécu les 15 premières années de sa vie en Corée du Sud avant de déménager à Chicago. Mes parents se sont rencontrés sur les bancs de l'université où je suis à mon tour. Mais entre eux, il n'y a pas eu de coup de foudre immédiat, loin de là ! Au début, mes parents pensaient n'avoir strictement rien en commun hormis leur matière de prédilection à savoir la chimie. Cependant, mon père était parfois une vraie quiche dans certaines branches de la chimie. Du coup, ma mère fut missionnée par son professeur de l'époque pour donner des cours de soutien à mon père. Au début, les cours étaient tout ce qu'il y a de plus formel. Puis, les semaines passant, ils discutaient avec de plus en plus de passion, se trouvant de nombreuses différences mais un nombre équivalent de points communs. Et de fil en aiguille... Ils se sont retrouvés à moitié défringués sur le lit de mon père dans la chambre de son petit studio. Je vous rassure, je n'ai pas été conçue à ce moment-là ! Même selon moi, mes parents étaient trop jeunes. Moi je suis arrivée quelques années plus tard, alors que ma mère venait de décrocher son premier emploi de professeur de Chimie dans une fac et que mon père s'était reconverti en ingénieur du son. Faut croire que la chimie, c'était définitivement pas pour lui au final.

Ensuite, je pourrais sans doute vous raconter mon enfance (qui soit-dit en passant à été très heureuse)... Mais on va passer rapidement dessus. J'étais une enfant comme les autres, sociable, vous savez, ces enfants qui n'hésitent pas à aller voir d'autres enfants dans les parcs pour leur demander de jouer avec eux. Voilà. Moi j'étais de ceux là. D'ailleurs j'ai pas tellement changée... Je continue à aborder n'importe qui sur le campus (même si c’est plus vraiment pour leur demander de jouer avec moi quand même) pour n'importe quoi.

Qu'est ce que je pourrais vous raconter d'autres comme anecdotes bien croustillantes... Ah oui ! Depuis que je suis en 1er Grade d'école primaire, plus personne ne m'appelle Saejin hormis quelques professeurs absolument chiants et mes parents. C'est un choix de ma part. J'ai la chance d'avoir un deuxième prénom qui fasse bien américaine, autant en profiter non ? Inutile de cultiver la différence que j'avais avec les autres élèves déjà par mes origines. Je n'aspirais qu'à me fondre dans la masse à ce moment-là. Et même si au lycée, j'ai commencé à changer, à me faire un peu plus remarquer, à me démarquer, je n'ai jamais repris mon premier prénom. J'avais gardé Autumn. D'ailleurs, ma mère a fini par marquer ce prénom en premier dans mon dossier scolaire.

Ma scolarité s'est toujours bien déroulée. Des parents aimants, pas énormément d'amis, mais on était solidaires, des notes pas trop mauvaises... Sinon, il y a bien une personne très importante dans ma vie dont il faut que je vous parle... Jonathan. Mon premier tout. Premiers regards en coin, premiers battements de cœur effrénés, premier amour, premier baiser... Première fois aussi. Et premières conneries. Je l'ai rencontré lorsque nous étions tout les deux en secondes. On avait pas vraiment les mêmes centres d'intérêts... Jusqu'à ce qu'il s'inscrive dans mon cours de musique en dehors du lycée. A cette époque, j'étais déjà en internat, dans le lycée même (j'habitais loin alors je n'avais pas le choix... Leur cursus de photographie m'intéressait plus que tout alors ce c'était ce lycée ou rien) et il m'avais fallu batailler de longues heures avec l'administration pour obtenir une autorisation de partir de l'internat de 18h à 19h pour assister à ce cours de musique auquel je tenais tant. Bref, donc je jouais du piano là-bas et lui de la guitare. Et c'est là que l'on a découvert ce qui changerait tout. L'amour de la musique, la passion pour les notes qui s'élèvent pour former une mélodie chantonnant un amour naissant ou criant un désespoir sans fin. En classe, on ne se parlait pas beaucoup, mais lors des cours, tout était différent. Les mots, les sourires, les exclamations se succédaient sans qu'on ai besoin d'y réfléchir. Puis, peu à peu, la musique n'était plus notre unique sujet de discussion. Nous commencions lentement à nous ouvrir l'un à l'autre, à parler de nos vies, de nos goûts, de la vie quoi.

On s'était définitivement mit à se parler régulièrement, en cours, par SMS, Facebook, Skype et tout le reste (sans pour autant oublier nos amis respectifs). Je ne m'étais pas tout de suite aperçue que quelque chose commençait à changer. Mes pensées dérivaient sur lui de plus en plus souvent, j'attendais nos cours de musique et nos discussions passionnées qui n'appartenaient qu'à nous avec une impatience de plus en plus forte. Tout commençait à changer... Je ne vous ferais pas de grande déclaration sur mes ressentis ou mes sentiments. Tout ce que vous avez besoin de savoir c'est qu'on s'est mit en couple au début de notre première après six mois d'amitié plus qu’ambigüe.

On était heureux et malgré les engueulades qui survenaient parfois entre nous, on s'aimait. Une fois notre diplôme en poche, nos chemins se sont séparés. Chemins scolaires je précise ! Nous n'étions plus dans la même université (d'ailleurs personne ne sait qu'il était mon petit ami dans l'université, à part quelques amis que je connaissais d'avant) mais cela ne changeait rien à notre relation sinon que nos retrouvailles étaient encore plus passionnées et heureuses qu'avant.

J'étais bien intégrée dans ma très chère confrérie des Delta, j'aimais nos fêtes, j'aimais mes cours, tout était parfait pour ma première année dans cette université de Chicago. Peut-être un peu trop parfait... Apparemment, depuis la rentrée, je suis plus silencieuse, moins attentive en cours et toujours légèrement distante. Je fais pourtant tout pour donner le change... Mais visiblement ce n'est pas suffisant...