(astrea) radioactive

Astrid Bergès-Frisbey Né(e) le 19 décembre 1989 à Boston (Massachusetts, USA) mais elle a déménagé quelques mois après sa naissance, elle prétend donc être née à Chicago (Illinois), j'ai 26 ans et suis de nationalité américaine. Si vous voulez en savoir un peu plus sur moi, sachez que je suis plutôt riche et que je le vis pas trop mal ! Actuellement en couple avec mes bouquins de médecine, je tiens à préciser que je suis plutôt du genre hétéro, ouverte aux propositions... Désolé(e) d'avance pour les cœurs brisés. Diplôme préparé : doctoratCycle & année d'étude : cinquième année en graduateCursus majeur : MédecineSpécialisation : Médecine légaleCursus mineur : Psychiatrie

La famille Forbes. Il y a plusieurs siècles de ça, la famille avait réussi à faire fortune dans le chemin de fer. Pour dire que ça date toutes ces histoires d'argent et d'investissement. La famille s'était toujours installée à Boston mais le Massachusetts ne suffisait plus. Il fallait investir de nouveau, toujours plus, gagner toujours de nouveaux marchés. C'est pourquoi les parents d'Astrea déménagèrent à Chicago. Nouvelle ville, nouvelle état, nouveaux bureaux à construire. Travaillant dans l'immobilier, le père Forbes voyait toujours grand. Et il avait les moyens de voir grand. Autant dire que l'éducation de sa fille a toujours été impeccable. La médiocrité n'était pas autorisée, ni même envisagée. En dehors de l'école, il était évident que les enfants Forbes devaient avoir des activités. Ses frères s'étaient inscrits au Basketball ou au Baseball. Mais la petite Astrea n'était jamais dans une grande forme. Assez chétive, le teint toujours gris, le sport ce n'était vraiment pas fait pour elle. A défaut, elle prit du violon. Sa mère était férue de musique, ancienne ballerine, la musique classique berçait toujours la maison. Elle n'était pas particulièrement douée avec la musique. Enfin, c'est un instrument qui exige beaucoup de concentration et de sérieux. Elle n'avait rien d'une artiste, et encore aujourd'hui la jeune fille n'a pas la vibre créative. Elle a l'oreille un peu musicale, sait lire des notes comme on lit un livre et c'est tout. Mais le solfège lui permit une certaine régularité. Elle était carrée, organisée, tout devait être régler comme du papier à musique.
Mais c'est surtout à l'école que son cursus devait être régler comme du papier à musique. Redoublement, échec, mauvaises notes, des mots à proscrire de son vocabulaire. Si elle était faible dans une matière, un professeur particulier était là pour l'aider. Malgré son activité musicale, il faut bien avouer qu'Astrea avait plutôt des affinités avec les matières scientifiques. Mathématiques et chimies ont longtemps été ses matières préférées. Au point qu'un moment, elle disait qu'elle voulait travailler dans un laboratoire pharmaceutique. Mais elle changea rapidement d'avis.

L’infirmière vérifiait la piqûre qu’elle venait de faire et dit alors « Ca va comme ça ? S’il y a quoique ce soit n’hésitez pas, à tout à l’heure. » Astrea lui sourit, tendant son bras pour éviter de faire un pli, elle n’aimait pas sentir l’aiguille dans sa peau. Elle tenait un livre dans son autre main. The Tempest de Shakespeare. Son livre préféré. Les médecins avaient compris pourquoi son teint gris et ses sensations de lourdeur. Elle était atteinte d’hémochromatose. Trop de fer dans le sang, elle devait faire des saignées régulièrement pour que le fer ne crée pas de lésions aux organes. Certains avaient trop de sucre, d’autres faisaient de l’anémie, elle, elle avait trop de fer. Maladie génétique incurable, cela faisait bientôt dix ans qu’elle faisait des saignées presque tous les mois pour renouveler son sang. A défaut d’avoir un traitement, on a recourt aux bonnes vieilles saignées. A force de côtoyer médecins et infirmières, la jeune fille se prit d’un intérêt certain pour la médecine. Et quand elle n’était pas absorbée par la Tempête, l’adolescence aimait se plonger dans un thriller. Une enquête policière un peu tordue, pleine de rebondissement. Où les médecins présents sont tous légistes, toxicologues ou psychiatres. Des métiers et des descriptions qui la passionnèrent. Elle abandonna petit à petit le laboratoire pharmaceutique pour se pencher complètement sur la médecine. Et voir des médecins tous les mois lui permit de poser beaucoup de questions, d’avoir un aperçu du métier. Du moins à l’hôpital.
Mais côtoyer le monde aseptisé de l’hôpital ne lui fit pas que du bien. A devoir tout le temps se laver les mains, craindre tous les microbes qui pouvaient être présents dans ce lieu, elle devint mysophobe. Elle craignait les microbes et la saleté. Pas comme un hypocondriaque qui a peur de tomber malade, ça elle n’avait pas peur. Elle n’était pas non plus maniaque car le désordre de la dérange pas. Ce qu’elle n’aime pas, c’est que ce ça soit sale. Ca peut être le bordel dans sa chambre mais un bordel sans poussière, sans tâche, sans microbe. Elle se lave les mains plus que de raison et fait du ménage quasiment tous les jours avec cette peur. Autant dire que de prendre quelque chose après quelqu’un est réellement problématique.

« Tu veux une part de gâteau Astrea ? » La future ex belle mère n’avait toujours pas compris. La jeune femme secoua la tête pour dire poliment non. Non car dans le gâteau il y a du lait, le lait vient de la vache et en tant que végétalienne, Astrea ne mange pas ce qui vient d’un animal. Cela faisait deux ans qu’elle sortait avec son copain et pas moyen de lui faire comprendre que le lait, elle n’avait pas le droit. « Un fruit ça ira très bien. » répondit elle en souriant. Elle savait à quel point sa belle mère aimait bien recevoir. C’était très impoli mais la jeune fille regardait son portable à table. C’était aujourd’hui que les écoles donnaient les listes d’admission. Astrea actualise sans cesse sa boite mail pour savoir si oui ou non elle était pris à l’université de Chicago. « Alors ça dit quoi ? » Toujours rien… Mais ça n’allait plus tarder se consola la jeune fille. Elle actualisa à nouveau sa boite mail. Aucun nouveau mail. Elle soupira, désespérée que son premier choix lui soit refusé. Son copain lui dit de ne pas s'en faire, qu'il était obligé de la prendre. Elle avait de bons résultats, rien en dessous de B et tout le monde lui disait qu'elle aurait son High School Diploma les doigts dans le nez. Mais ce n'était peut être pas suffisant. Dans l'attente, l'espoir disparaît souvent, laissant place au doute et à la fin, la résignation de l'échec. Le repas continua tranquillement et finalement, quand ils étaient tous affalés dans le fauteuil, un mail arriva dans sa boite. Université de Chicago, dossier d'admission, admission acceptée. Astrea n'en revenait pas, elle fit un bond, tellement heureuse d'être prise dans l'université qu'elle avait choisi. Pendant un moment, ce fut la fête chez les Forbes. La petite dernière allait commencer sa vie d'étudiante.
Et elle n'avait pensé que la vie d'étudiante était loin d'être de tout repos. Entre les cours, les examens et les soirées, Astrea avait tout pour ne jamais s'ennuyer. Elle intégra rapidement une confrérie, celle qui lui convenait le plus, la meilleure pour réussir ses études. Car elle était avant tout là pour réussir ses études, trouver sa voie dans ce qui lui plaisait. Médecine demande beaucoup de concentration, heureusement elle avait eu pendant longtemps une étudiante un peu timide, pas trop bavarde, parfait pour se concentrer les première année. Mais heureusement que Lux est arrivée pour animer un peu tout ça. Sa chambre n'a jamais été aussi mouvementée, une tornade de bonne humeur et de gaieté. Un vent frais qui accompagne les dernières années d'Astrea. Dernières années déjà. Que le temps passe vie, se dit elle régulièrement. Il faut encore plus profiter avant de devoir rentrer complètement dans la vie active.