Bastian ► "Brother" ça rime avec "Lover" non?

Je suis né à Postdam en Allemagne, né d'une mère accro aux drogues qui m'a abandonné comme un déchet peu après ma naissance. Un père? Je n'en ai jamais eu avant d'avoir Frank. J'ai été adopté à l'âge de 3 ans par une femme merveilleuse. Ma mère, la vraie la seule pour moi. On a vécu les 4 années suivantes seuls elle et moi. Et puis elle rencontra Frank Meyer et se maria avec lui quand j'avais 7 ans. Ainsi elle m'offrait non seulement un père mais aussi un grand frère, Lukas. Et même si je n'avais aucune goutte de sang en commun avec ces trois personnes je les considères quand même comme ma famille. D'ailleurs c'est à peut près vers cette période que ma mère biologique avait été retrouvée morte. Mais je m'en moquais, j'avais une vraie famille maintenant. D'autant plus que je me suis très vite entendu avec Frank. Il faut dire que mon beau père m'a toujours chouchouté, plus que son propre fils pour être honnête, et moi je faisais tout pour lui plaire. Je travaillais bien à l'école, j'étais gentil et on s'amusait bien tout les deux.

En se qui concerne Lukas, mon demi frère, c'est plus compliqué. Je l'ai toujours admiré, j'ai toujours voulu lui ressembler. Et pourtant je sais pas je devais mal m'y prendre. Lukas me rejetait tout le temps. Pourquoi? Je n'en sais rien. Je sais juste qu'il semblait jaloux que je m'entende bien avec son père. Mais j'y étais pour rien moi. Alors j'ai tout fais pour me rapprocher de mon frère, allant même jusqu'à me mettre au soccer pour pouvoir jouer avec lui. C'est le seul endroit où on arrivait à s'entendre à peu près : sur la pelouse du stade. Et encore, avec le temps je suis devenu bon moi aussi et j'ai finis par retrouver une relation de rivalité avec Lukas. Tout ça ne s'améliorait pas avec Frank qui me secondait beaucoup alors qu'il ne supportait pas l'idée que son fils devienne professionnel un jour, moi je trouvais grâce à ses yeux parce que je me destinais à entrer dans le domaine médical. J'aime le foot mais pas autant que Lukas quand même. J'aimerais faire autre chose de ma vie. Pourtant on est dans la même équipe maintenant.

Mais Lukas et moi c'est encore plus compliqué que cette relation "je t'aime moi non plus" qu'on avait étant enfant. Et ça depuis mes 15 ans. On était à une fête tout les deux. J'avais bu, beaucoup, et lui aussi. Alors quand il a fallu aller se coucher comme nous étions frère on nous a mit dans la même chambre. Mais j'ai commencé à me montrer tactile envers Lukas qui a répondu à mes avances et... et finalement j'ai perdu ma virginité avec lui, avec mon frère. Le lendemain je me sentais mal, et je crois que Lukas aussi. Pourtant je savais depuis peu que j'aimais les hommes. Mais Lukas... j'aurais du me douter que l'admiration que j'avais pour lui allait peut être plus loin que la simple reconnaissance de ses talents. On en a pas reparlé tout de suite. Mais quand il a du s'en aller pour les états unis pour aller à l'université de Chicago j'étais triste. Je ne voulais pas le voir partir. J'étais pas bien. Aussi pénible qu'était notre relation je l'aimais, comme un frère, comme un ami, comme un amant...

Alors ce soir là nous avons fait l'amour pour la seconde fois, cette fois en toute connaissance de cause. Il n'y avait que nous à la maison, nos parents travaillaient. J'avais rejoins Lukas dans sa chambre et je lui avais avoué qu'il me manquerait une fois partit puis je lui avais parlé de cette soirée un mois plus tôt et de ce que je ressentais à propos de ce qu'on avait fait. Alors il y eut une caresse, puis un baiser. Et finalement j'ai terminé la nuit nu dans les draps de mon frère, blottit au creux de ses bras. Mais ça n'aura pas aidé dans les au revoir. Quand Lukas à quitté le pays je me suis sentis mal. Pour tout dire même si jamais je ne l'avouerais devant Lukas je me suis sentis bien seul, j'ai même pas mal déprimé. C'est pour ça que je suis resté en contact avec lui régulièrement par téléphone ou grâce aux réseaux sociaux.

Et finalement j'ai finis par partir à mon tour à Chicago pour retrouver mon frère à l'université. J'ai poussé le vice jusqu'à chercher à intégrer la même confrérie que lui, celle dont il est le président. Inutile de dire que je n'ai pas fais mention de notre "parenté" ni de notre "lien" particulier qui nous liait. Alors j'ai été traité comme tout étudiant demandant une place dans cette confrérie. Et malgré les difficultés et les humiliations j'ai finis par obtenir ma place. Depuis mon arrivée à Chicago ma relation avec Lukas est redevenue telle qu'elle était avant son départ. On s'engueule et on se câline. De vraies girouettes. Mais j'aime pas lui admettre que je tiens à lui, question de fierté, même si parfois dans un moment de perdition quand je suis dans ses bras je lui avoue même que je l'aime. Parce que oui je l'aime, comme n'importe qui pourrait aimer son frère mais aussi comme n'importe qui aimerait l'amour de sa vie. Lukas pour moi c'est tout ça. Mais ça reste compliqué. Il n'a pas que moi dans sa vie et j'aime pas ça, je suis salement jaloux et je sais que je suis pas toujours facile à vivre. D'autant plus que nos deux parents m'aident pour payer tout ce que je veux alors que Lukas lui se débrouille pratiquement tout seul. Encore un fois ça n'aide pas à notre relation.