[Délai jusqu'au 30/12] Arthur A. Schulz - Je n'ai pas changé, j'ai seulement compris que je dois m'occuper de moi-même car personne ne le fera à ma place

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? Parce que c'est l'université où mon père et le père de mon père sont allés. Alors, je me devais d'y aller. C'est comme une histoire de famille. Et puis,cela me permet de m'éloigner de New-York et de sa folie.

Quelles sont vos sources de financement universitaire ? En premier lieu, mon père. Étant un business man très réputé, l'argent n'est pas un souci dans la famille. En second lieu, je tiens une micro-société de photographie, qui me permet d'avoir un peu d'argent de poche, si je puis dire. Je suis donc photographe et je travaille lors de mariages, baptêmes et tout autre événement où vous avez besoin d'un professionnel. D'ailleurs, je me fais pas mal de thunes, grâce à ça.

Que pensez-vous du système de confrérie ? Cela fait parti intégrante des études supérieures. Après, on adhère ou pas. Personnellement, j'y adhère complètement. C'est comme une bande de potes, plus grande que tu ne peux l'imaginer et avec qui tu peux faire des choses sensationnelles. Mon père m'en avait parlé comme étant une seconde famille. Et c'est le cas. C'est vrai qu'il y a toujours des petits problèmes. Mais après, c'est comme dans un couple. Si il y en a pas, c'est que ça ne peut pas fonctionner.

D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ?  A peine arrivé le premier jour sur le parvis de la fac que je me suis dirigé vers les inscriptions pour entrer dans une confrérie. Mon père faisait parti des Phi Delta Théta, à l'époque où il faisait ses études ici, et espérait que j'en fasse aussi parti. Sauf que le sport prime sur l'argent et je me suis tourné vers les Sigma Chi. L'argent, pour moi, n'est que secondaire, illusoire. Le sport, quant à lui, est une passion. C'est ma vie qui en dépend. Alors, c'est pour cela que je me suis naturellement tourné vers les Sigma. Le bizutage a été hasardeux à cause de tous ses défis plus fous les uns que les autres. J'ai apprécié les réaliser et aussi les réussir. Parce que j'avais vraiment envie de faire parti de ce groupe. Faisant du foot depuis que je suis haut comme trois pommes, c'était comme naturel. Au fait, je parle des défis que j'ai dû réaliser sans rentrer dans les détails. Honte à moi. Entre autres choses, j'ai dû aller piquer un sprint dans les dortoir des Alpha Omicron Pi. En plein nuit et en criant bien sûr. Draguer plusieurs filles en même temps et en leur faisant croire qu'elle était l'unique et qu'il se passerait quelque chose entre elle et moi. Chose que je déteste faire mais bon pour entrer dans la confrérie, il le fallait (draguer les filles, c'est mon dada mais les faire espérer, non. Je ne suis pas un con, non plus). Au sinon, j'ai dû, pendant un entraînement de foot, balancer un seau d'eau en pleine figure au prof et à tout le staff présent ce jour-là (c'était en été fort heureusement, en pré-saison). Et j'ai accompli d'autres missions qu'il me faudrait taire pour ne pas choquer. Depuis, j'ai été accepté. J'entame donc ma neuvième année chez les Sigma. Quand je vois ça, j'ai l'impression que c'était hier que j'entamais ma première année. Je m'y sens tellement bien que je n'ai pas vu les années passées. J'ai croisé pas mal de monde ici et côtoyé pas mal de personnes d'horizons différentes. C'est ce que j'aime ici. Nous sommes un groupe éclectique mais avec la même passion.

Tu es né un certain 22 Avril 1988, à New-York. Tu étais un produit américain pur souche. D'un père, businessman accompli et d'une mère avocate d'affaires, tu n'as jamais connu cette dernière, décédée de complications le jour de ta naissance. Ton père ne s'en est jamais remis. A tel point qu'il s'est plongé dans le travail. Tu as donc grandi avec une gouvernante jusqu'à ce que tu aies l'âge de te débrouiller seul. Pourtant, malgré la surcharge de travail que ton père avait, il n'a jamais manqué un seul événement important de ta vie. Les anniversaires, Noël, les remises de diplôme, les matchs de basket ou de football américain. C'est même lui qui t'a amené au bal de promo de ton lycée, il y a quelques années. Et puis, quand on écoute ton père, tu es la personne la plus importante à ses yeux. Il met un point d'honneur à être présent le plus possible. D'ailleurs, c'est assez marrant de l'entendre parler de toi. Il semble si fier et ému à chaque fois. Quand il commence à discuter des sports que tu pratiques, il explique qu'il t'a toujours vu avec un ballon dans les main. Apparemment, tu serais né avec.

Tu as donc grandi dans l'opulence la plus totale. Comme certains le diraient, tu es né avec une cuillère en argent dans la bouche. Grâce à tout cet argent, tu es allé dans les meilleures écoles de la ville. Privées, bien sûr. Ton père voulait le meilleur pour toi et tu lui a rendu au centuple. Premier de ta classe chaque année, tu te donnais à fond pour le rendre fier de toi. Même dans le sport, tu y allais à fond, à tel point que tu étais capitaine d'équipe chaque année. Tu travaillais tard, et ce tous les jours. Tu t'octroyais que très peu de sorties. Ton père se tuait à la tâche alors pourquoi pas toi ? Et puis, il ne cessait de répéter qu'avec des bonnes notes, tu t'ouvrais toutes les portes. D'ailleurs, en première, tu étais déjà accepté dans toutes les facs auxquelles tu souhaitais postuler. C'était génial.

C'est au lycée que tu as commencé à sortir avec des filles. Tu étais populaire et tu avais tout le monde à tes pieds. Tu ne cessais de changer de partenaires, sans te soucier des conséquences. Parfois une semaine, parfois deux mois, tu ne comptais plus. Avec ta bande de potes, tout ce que tu voulais, c'était profiter. Tu as tenu un livret de chasse. C'est comme ça que tu l'appelais ton carnet où tu notais le nom des filles avec qui tu sortais. Tu marquais tout ce que tu pouvais. La durée, une note d'évaluation et un avis sur la personne. Tu passais pour le salop de service mais tu aimais ça. T'aimais draguer. C'était dans ta nature. Et puis, un jour, alors que tu avais dix-sept ans à peine, tu as sauté le pas. C'était avec Alexa Whipple, la capitaine des cheerleaders. C'était la nana avec qui tu es resté le plus longtemps. Jusqu'au diplôme de fin d'études. Un peu plus d'un an en somme. Après, vos chemins se sont séparés quand la fac a commencé.

Tu es parti t'installer à Chicago. Non pas que tu n'avais pas le choix des fac – tu étais quand même accepté partout – mais c'est que Chicago, c'est une histoire de famille. Ton père et ton grand-père y sont allés avant toi alors il était nécessaire, à tes yeux, d'y aller. Question d'honneur. Tu t'es lancé dans des études de sociologie avec la même détermination que d'habitude. Que tu as réussi haut la main. Comme d'habitude. Tu as continué en doctorat en journalisme. Tu es d'ailleurs en dernière année. Parallèlement, tu fais parti d'une confrérie. Les Sigma Chi. Ton père souhaitait te voir chez les Phi parce qu'il y était allé. Cependant, le sport était une partie importante de ta vie, tu es allé là où tu te sentirais le mieux. Tu y as vécu des moments forts et tu continueras à en vivre puisque tu as encore quelques mois à vivre avec tes frères et sœurs de confrérie.

Mais à côté de ça, tu as une passion te dévorant depuis que tu es petit : la photo. Tu te souviens encore de la première fois où tu as tenu un appareil photo et depuis, cela ne t'a pas quitté. A tel point que tu as créé ta propre société et à l'heure actuelle, tu fais des profits assez agréables. Dès que tu as un moment, tu prends ton appareil.