Even though her body is back to normal she once was a villain and its hiding in her soul.

Mes parents m’ont élevé comme une parfaite petite princesse. Princesse Magnolia, ça aurait pu faire un super film Disney. Ils m’ont appris à danser la valse, à bien paraître en public et à prendre le thé. Je croyais être la petite fille la plus chanceuse au monde, car je pouvais vivre comme une vraie princesse alors que beaucoup de jeune fille de mon âge en rêvaient. Enfin… J’ai compris que ce n’était pas ce que je voulais lorsqu’ils m’ont présenté Marcus. Riche héritier d’une compagnie très en vogue en Angleterre, sa famille était fervente du mariage arrangé et la mienne aussi. (Oui, ça existe toujours les mariages arrangés…Malheureusement pour moi).  Mes parents ne connaissaient pas la notion d'amour.  Bien sûr, ils croyaient que l’argent compensait largement le fait qu’entre Marcus et moi il n’y aurait jamais de sentiments. J’ai d’ailleurs su dès que je l’ai vu que ce garçon ne me plairait jamais. Vous voyez LE type narcissique, odieux et dominant qui croit que tout lui est dû. Marcus était exactement ce genre d’adolescent, alors je n’osais même pas imaginer comment il allait être une fois adulte. Malheureusement, mes parents ne sont pas du même avis. Ils voulaient m’assurer ‘’un avenir prospère’’.  De plus, Marcus cherchait une jeune femme docile qui saurait lui faire des enfants et qui saura taire la moindre opinion qui lui pourrait lui déplaire. Jamais je n’aurais pu devenir ce genre de femme. J’étais d’ailleurs bien décider à tout faire pour que cela n’arrive pas. Nous rêvons tous un jour d’être une jolie princesse, mais on doit mettre les pieds sur terre à un moment ou à un autre. Tout ce que je voulais dès lors c’était d’avoir une vie NORMALE et s’il fallait que je refuse tout argent venant de mes parents alors j’allais le faire sans hésiter. Comment peut-on penser ainsi? Comment peut-on devenir ainsi? Je n’en savais rien. Quand nous avons tous deux eu 20 ans moi et Marcus, nos parents ont commencés à préparer le mariage pour nos 21 ans. Je croyais être en plein mauvais rêve. Je ne voulais pas devenir SA femme. Il aurait voulu faire de moi ce que je n’ai jamais été malgré l’éducation que j’ai reçu. J’ai donc pris une mesure radicale une semaine avant ledit mariage… Je me suis enrôlée dans l’armée Canadienne. Protéger mon pays, voyager partout dans le monde et dépasser mes limites c’était exactement ce que je voulais et personne n’allais m’en empêcher.


Bien qu'au départ je m'étais enrôlé pour tenir tête à mon paternel et ma mère, je me suis vite rendue compte que c'était aussi pour moi. J'aimais le sport et j'avais envie de faire quelque chose de bien de ma vie. L'armée m'a changé en bien. La petite fille mécontente et têtue que j'étais c'est transformée en une femme forte, confiante et épanouie. La fraternité que j'ai retrouvée dans l'armée m'a vraiment plu. J'avais bien eu des amies auparavant, mais ces gosses de riches n'auraient jamais risqués leur vie pour moi. J'ai trouvé en ces hommes et ces femmes qui voulaient servir leur pays une vraie famille. Nous vivions ensemble les moments difficiles. Évidement qu'il y en avait des moments difficiles! Il n'est pas question d'un club de Golf ici, mais bien de la guerre pure et dure. Un  an plus tard, j'ai décidé de m'engager pour 4 ans de plus. Tous les membres de mon équipe avaient fait de même. Une famille ça se soutient. Petit à petit, j'ai vraiment commencé à apprécier Reyes. Ce garçon était fantastique. Il était un des meilleurs soldats que j'avais vu et il restait tout de même quelqu'un de drôle, gentil et doux. Vous voyez ce genre de garçon ayant une sorte de force tranquille. Je l'aimais et je me suis rendue compte que c'était réciproque. Deux ans déjà à se côtoyer, se soutenir, rire et pleurer.

La troisième année, je ne pouvais pas être plus heureuse... Enfin, en tenant compte que mon boulot était exigeant et que la vie n'était pas facile. Lorsqu'on me demande comment c'était la guerre je me contente de parler de trucs qui peuvent être marrants... Le sable dans les yeux et sous les vêtements, les parties de football, les fous rires et la mission en général. Personne ne veut entendre que j'ai vu des trucs terrifiants... Les rues rouges de sang, les cadavres d'enfants et la peur...

D'ailleurs, c'est à la fin de la quatrième année  que tout a changé. Après avoir vu Reyes, Quinn de son prénom, transpercé d'une balle et mourir sous mes yeux, je n'ai pas pu le supporter. Cette journée là, les bales fusaient de partout et nous voulions trouver un endroit sécuritaire pour reprendre notre souffle avant de changer de position. Nous pensions avoir trouvé l’endroit parfait, mais lorsque nous sommes entré dans le bâtiment en question… Nous y avons trouvé un soldat opposant. En temps normal, nous aurions pris nos fusils et réagit instinctivement à la menace, mais c’était différent cette fois. Nous faisions face à un petit garçon qui avait maximum 15 ans. Notre présence l’avait effrayé et il croyait que nous allions le tuer. Naturellement. Il a réagit en tirant un peu partout dans la pièce et en nous ordonnant de ne pas jouer. Reyes a fait ce qu’il pensait juste… Il a levé les mains en signe d’innocence et lui a demandé de se calmer, car il savait bien que le petit ne savait pas ce qu’il faisait et croyait pouvoir le dissuader. Malheureusement, il a fait un pas de trop et le jeune lui a tiré une balle. J’ai paniqué en voyant l’homme que j’aimais au sol… Son sang était sur le sol M*RDE! Son sang se répandait sur le sol. J’ai empoigné mon arme et j’ai tiré. Une balle entre les deux yeux. Fini. Le corps sans vie du petit est tombé au sol et les larmes ont coulés sur mes joues.

Je suis devenue irritable, je n'avais plus envie de faire partie de tout ça. Mon coeur était brisé en mille morceaux, je traînais mon corps sans âme dans les rues une arme à la main, mais je n'étais plus vraiment là. Durant cette dernière année comme soldat, j'ai pris le temps de penser. Je gagnais ma vie à tuer des gens. Ce n'est pas réellement comme cela qu'on se présente l'armée... Protégez votre pays! Ouais... Je n'en pouvais plus. J'ai commencé à la famille du petit et ça me rendait folle. J'étais devenue carrément imprudente sur le terrain, car je ne voyais plus le but de tout cela. J'ai finalement quitté l'armée après ces 5 années de service. J'ai vécu de bons moment il faut bien le mentionner. Les membres de mon bataillon resteront toujours ma famille et je ne les oublierais jamais... Surtout mon tendre amour. Je n’aurais pas dû le tuer. J’aurais pu tirer pour le neutraliser ou bien faire tout sauf lui tirer une balle dans la tête. Oui, je le regrette, mais cela n'arrange en rien ce que j'ai fait. J'en fais souvent des cauchemars et j'y repense. Je suis une mauvaise personne…

Je me suis donc inscrite à l'Université de Chicago pour changer de vie. Je sais que ça ne prendra pas que quelques jours pour que la blessure se referme, mais je dois m’occuper l’esprit. C’est probablement stupide de ma part de me dire que cette fille qui, dans un moment de panique totale à tué un innocent, n'est pas moi, mais j’en ai l’impression. Je sais que nous formons une seule et même personne elle et moi, mais j’essaie de me convaincre que je peux me débarrasser de cette partie de moi.