Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? Parce que c'était loin, très loin de ma famille en Irlande et que j'ai toujours rêvé de fouler le continent américain pour y vivre, pour mes études mais aussi, au vu du peu d'attaches que j'ai dans son pays natal, pour ma carrière.
Quelles sont vos sources de financement universitaire ? Ah, sujet quelque peu délicat. J'ai réussi à décrocher, l'année dernière, une bourse universitaire de la part du gouvernement irlandais pour payer la majeure partie des frais d'inscriptions, et ceux pour encore 2 années à venir. Néanmoins, tout le reste est à ma charge (logement, alimentation, loisirs...) puisqu'il est hors de question que je reçoive le moindre sous de mes parents, fierté oblige. Je travaille donc à côté de mes études.
Que pensez-vous du système de confrérie ? J'y adhère totalement. Le sentiment et la conscience d'appartenir à quelque chose sont de réels moteurs selon moi. Je crois beaucoup au pouvoir de la communauté, même s'il faut faire attention aux dérives. Et puis, quoique de mieux pour moi que de me faire une nouvelle famille dans les rangs d'un confrérie ?
D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ? C'est ma deuxième année aux Etats-Unis, mais aussi au sein des SIGMA CHI.
L'année précédente, alors que je faisais ma rentrée sur les bancs de l'Université de Chicago, j'étais quelque peu réticent à rejoindre une confrérie. Laquelle choisir ? Comment s'intégrer ? Je me posais de nombreuses questions mais, de manière totalement fortuite, j'ai été amené à passer une soirée parmi des étudiants de cette confrérie.
Et cela a été une révélation. Cette ambiance de franche camaraderie, de loyauté et de solidarité les uns envers les autres, de bousculades des égos et d'idées toutes plus casse-cou les uns que les autres... C'était tout ce j'aimais. C'était tout ce dont j'avais besoin.
Et on m'accueillit à bras ouverts. J'ai eu beaucoup de mal aux débuts, notamment, et même je n'aime pas l'admettre, par rapport à mon homosexualité. Non pas que toute cette testostérone me rendait fou, j'avais simplement peur d'être rejeté de ce milieu typiquement masculin. Jamais ô grand jamais ne voyais-je cette confrérie comme un éventuel terrain de chasse. Non, ce que je voulais c'était des frères, des potes de beuveries et de sports, des gens sur lesquels je pourrais compter, toujours et dans tous les circonstances, et pas des amants, pas dans les rangs de ma confrérie du moins. Alors, un soir je suis "sorti du placard" (qu'est ce que je déteste cette expression) tout spontanément et fus étonné par le manque de réaction de mes camarades qui était, je le compris plus tard, signe que cela importait peu pour eux (bien que certains aient commencé à parler derrière son dos depuis cet évènement, mais tant pis !). Dès lors, je me suis épanoui pleinement, ai lié des liens vraiment fraternels avec certains membres et ne suis pas le dernier pour faire des conneries. Il s'agit de mon nouveau foyer, ma nouvelle fratrie et rien au monde ne pourrait davantage me retenir de revenir au pays que mes frères.
Bien que la discussion ne soit pas une des caractéristiques phare de cette confrérie, j'ai appris, quelques mois plus tard, au détour d'un match de basket, que le fait que je n'ai pas cherché à cacher mon orientation sexuelle a été très bien vu de tous et a même conforté mes camarades dans leur décision de m'avoir accepté parmi eux ; pour eux, il s'agissait d'une preuve de courage et d'honnêteté et j'ai en quelque sorte gagné le respect de la plupart de mes pairs, bien que ce ne soit pas le cas pour tout le monde.
Néanmoins, je pense être le bon camarade, celui sur qui on peut compter, qui verra le meilleur en vous-même alors je crois être plutôt apprécié de mes frères, assez populaire même cependant, ce n'est pas le cas en dehors de la Confrérie. Je ne cherche pas du tout à me faire remarquer, à pavaner dans certains soirées dites sélectives et je ne suis pas du tout à la chasse aux voix et à la popularité. Je suis très heureux au sein des SIGMA CHI, pourquoi vouloir encore plus ?
C'est ici qu'il vous faut nous raconter votre histoire (tout en pensant à y raconter vos premières années à l'université/dans votre confrérie si vous n'êtes pas un petit nouveau, ceci devant être fait une fois que le Doyen ou le président aura validé votre admission dans une confrérie). Un minimum de 30 lignes est demandé ; soignez votre écrit, relisez-vous, soyez réalistes et tout ira bien !