;i'm afraid your best wasn't good enough; (scénario)

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? réponse ici.

Quelles sont vos sources de financement universitaire ? réponse ici (papa/maman, bourse, petit job...).

Que pensez-vous du système de confrérie ? réponse ici.

D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ? réponse ici (cette partie est TRÈS importante car c'est elle qui déterminera votre acceptation dans la confrérie choisie. Il faut donc détailler vos motivations pour entrer dans cette confrérie, expliquer pourquoi elle et pas une autre, en quoi vous vous sentez proches de vos frères & soeurs étudiants... Si vous avez plus d'un an d'ancienneté, vous avez déjà passé l'année de bizut ; il convient donc d'en parler afin que l'on sache comment vous y avez survécu. A ce stade, le Doyen ou le président de la confrérie en question viendra poster pour vous dire si oui ou non vous pouvez intégrer cette confrérie ; si oui, vous pourrez continuer votre fiche et parler de votre confrérie dans votre histoire. Si non, vous devrez changer de confrérie et parler de ce rejet dans votre histoire également, tout en replaçant bien évidemment les faits à l'époque où ils ont eu lieu (selon votre ancienneté).)

Florian se laissa tomber lourdement dans le canapé de sa petite amie. « J’en peux plus. Ils me vident tous. » Souffla-t-il. En effet, il était tout bonnement épuisé. Epuisé par tout et tout le monde et dans l’incapacité de le dire à voix haute car ça ne plairait pas à ses parents. Il n’était pas sensé éprouver, il n’était pas sensé se plaindre. Il était juste sensé être tout beau, tout propre, tout courtois, à leur côté. Peut-être qu’ils n’avaient pas conscience de combien ça pouvait épuisant de dégager cette image de perfection à laquelle ils tenaient tant. « Mon pauvre petit amour » murmura sa copine en arquant légèrement un sourcil, un brin moqueuse. Anna était à peine plus petite que lui et avait un visage très fin, très délicat, mais aussi merveilleusement bien dessiné. Ses longs cheveux blonds si clairs qu’ils en étaient quasiment blanc encadraient à merveille son joli visage de poupée et il était tout bonnement fou de la couleur si particulière de ses yeux. Ca, c’était de la perfection et diablement authentique avec ça. De grands yeux bleus dont la couleur tirait un peu sur le violet. Sa couleur préférée, définitivement. « Hé ! Te fous pas de moi » lança-t'il avec une petite moue boudeuse. Anna gloussa tout en s'installant sur lui. « Pardon » lâcha-t'elle en s'asseyant à califourchon sur lui. « Comment va Kyle ? C'était bien ce week-end qu'il était là, non ? » Florian se mordit la lèvre tout en obtempérant de la tête. Kyle était son frère jumeau, de cinq minutes son cadet. Sa seule fratrie, son seul véritable allié possible contre leurs parents, mais ils n'avaient jamais été proches. Kyle n'était proche de personne. Kyle était enfermé dans son monde, à des kilomètres de tout, hors de portée. Kyle était un enfant autiste et son degré d'autisme était plutôt fort. Il ne communiquait pas déjà. Florian n'avait jamais entendu le son de sa voix, même s'il pouvait l'imaginer semblable au sien. Kyle était présent, quand il n'était pas enfermé par leurs parents dans un centre pour enfant autiste les trois quarts de l'année, mais il ne l'était jamais vraiment. Son corps était là, mais il apparaissait au reste du monde comme une enveloppe vide. Les traits du visage inexpressif, le regard dans le vague. Le vide. Le vide à perte de vue. Florian l'aimait bien sûr. De tout son être et de tout son coeur, quoi qu'il en soit, mais dieu sait que c'était terriblement difficile pour tout le monde. Ce week-end là, Kyle était à la maison et Florian avait passé de ce fait deux jours avec lui et leurs parents. Kyle était resté fidèle à lui-même, lointain au delà des mots. Quand Florian avait voulu s'essayer à l'étreindre au moment du départ, Kyle avait frémit et il s'était résigné à lâcher l'affaire. Il n'appréciait le contact de personne. « Il va bien, il ne m'a pas l'air malheureux et c'est ce qui compte. Maman flippe beaucoup, enfin encore plus que d'habitude, quand il est à la maison. Elle n'est pas très maternelle avec moi, elle a confiance, mais elle doit être bien plus attentive avec Kyle et c'est difficile. Il ne ressent pas la douleur, ou du moins il le montre pas, alors on ne sait jamais. Il s'est brulé l'autre jour et il a rien dit, bien sûr. Il est tellement muré dans son silence que s'il » Florian s'étrangla en songeant au pire. « Mais ça va. T'as l'heure ? » Changea-t-il brusquement de sujet. Il n'aimait pas parler de son frère. Anna dégageait beaucoup de compassion et avant de lui répondre, elle lui déposa un doux baiser sur les lèvres. Ensuite, elle se pencha légèrement sur lui de sorte à avoir une vue potable sur l'horloge murale qui se trouvait dans sa cuisine. « Sept heures » cette information arracha à Florian un grognement. « Qu'est-ce qu'il y a ? » « Je dois me rendre à une soirée avec mes parents ce soir. Va falloir que je rentre me préparer » ce fut au tour d'Anna de manifester son mécontentement avec un soupire. « Encore ? Bon sang, ils s'arrêtent jamais »  « et non. Je t'appelle quand je suis rentré ? » Anna obtempéra sans enthousiasme de la tête. Florian l'embrassa. « Désolé, soit sûre que je préférerais mille fois être avec toi » oh ça oui, il n'y avait définitivement pas photo. Il aurait aussi aimé pouvoir s'afficher avec elle, pouvoir assumer d'être en couple, mais il n'était pas né dans la bonne famille pour cela. Il faisait limite une faveur à Anna en l'évinçant de sa vie aux yeux de ses parents. Quand bien même Anna était une chouette fille, non, une fille géniale, Florian savait pertinemment qu'elle serait incapable de trouver grâce aux yeux de sa mère. Personne n'y parvenait. Il faut croire qu'aux yeux de Charlotte Carthew aucune fille n'était digne de sortir avec son aîné qu'elle percevait avant tout, encore et toujours, comme son petit bébé.

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« Mais qu'est-ce que je vais faire à Chicago moi ? Maman, s'il te plait » cette dernière, inflexible, secoua fermement la tête. « Florian, tu vas très bien te débrouiller là-bas. Tu y vas, des gens comptent sur toi et tu ne les décevras pas. » « Mais je ne la connais même pas et je suis sensé la surveiller ? Elle a à peine deux ans de moins que moi, c'est ridicule, pourquoi ne pas embaucher quelqu'un sur place ? » « Bon sang, mais pourquoi es-tu si difficile tout à coup ? » Florian ravala sa salive. Oh, peut-être parce que tu me forces à quitter mon pays natal et tout ce que je connais pour baby-sitter une fille sortie de nulle part songea-t'il très fort. Evidemment, il n'allait pas le prononcer à voix haute, car Florian Carthew était un bon fils. Il serrait les dents, il prenait sur lui et il était à la hauteur des multiples attentes qui pesaient sur lui. Il était fort, courageux, bien élevé, obéissant. Leur jolie petite poupée, si docile et aisément maniable. Il avait toujours cadenassé ses envies, il avait toujours été arrangeant avec eux, il les avait toujours ménagé et c'était ainsi qu'il était remercié ? Sa mère semblait épuisée. Il faut dire aussi qu'elle n'était pas foutue de rester en place une seule seconde. Elle ne bossait pas et pourtant elle était toujours en train de s'agiter quelque part. Elle avait les traits tirés et ses cheveux bruns étaient coiffés en un chignon strict. Sensible à la lassitude de cette femme devant la réticence non bienvenue de leur garçon, ce fut le père qui prit la parole. « Ils ont jetés leur dévolu sur toi car tu es un bon garçon. Toutes les qualités qui te caractérisent, ils ne les voient pas chez leur fille et ils ont foi en le fait que ta présence auprès d'elle pourrait avoir un bon effet en ce sens. Tu pourrais déteindre sur elle. Te demander d'aller là-bas, c'est te complimenter, mon grand. »