(bobbi) + I can barely breathe, when you're here loving me

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? J'ai toujours voulu étudier à Chicago. Parce que toute ma vie est ici. Il y a des tas de gens qui rêvent de partir ailleurs dès qu'ils entrent à la fac mais ce n'était pas mon cas. Je n'aurais pas voulu aller ailleurs alors que je me plais très bien ici. Bon je l'avoue, j'aimais encore plus l'idée d'étudier ici parce que mon copain du lycée y allait aussi mais bon ! Heureusement que ce n'était pas la seule raison.

Quelles sont vos sources de financement universitaire ? Bon, je ne vais pas mentir, la plus grande partie de mon financement me vient de ma mère qui a les moyens de subvenir a ces besoins là. Au lycée, je travaillais l'été aussi mais j'ai un peu arrêté avec la fac. Je préfère me consacrer pleinement à mes cours qui sont assez prenants. Mais j'ai obtenu un stage dans un journal l'été dernier (ouais un stage n'est pas rémunéré mais soit). J'ai également obtenu une bourse d'étude à la sortie du lycée.

Que pensez-vous du système de confrérie ? Je ne suis pas de ceux qui sont toujours prompts à casser du sucre sur le dos des confréries. Je trouve personnellement que c'est un bon système pour s'intégrer et faire des rencontres quand on arrive à l'université. Ca m'a beaucoup aidé moi en tout cas, même si ne suis pas d'un naturel réservé. Les confréries sont également un très bon moyen de s'amuser et de prendre du bon temps.

D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ? Oui pour moi, faire partie d'une conférie était une évidence. Et le choix de cette confrérie l'a aussi été. Ma mère avait fait partie des Deltas Upsilons avant moi et les histoires qu'elle m'a raconté à ce propos m'ont toujours donné plus qu'envie. Et dès que j'ai atterie là-bas, j'ai su que c'était à cet endroit que j'appartenais. Leur ambiance festive est plus qu'agréable et tous les gens sont plus qu'adorables là-bas, on se sent tout de suite chez soi. Je sais que je pourrais toujours compter sur les frères et soeurs avec qui j'ai tissé des liens. Je les aime même plus que ma propre demie-soeur. J'avais besoin d'un endroit comme ça où on ne se prend pas la tête pour un rien. Et étant très sociable, j'y ai aussitôt trouvé mon compte. Je suis entrée dans la confrérie dès ma première année d'étude, cela fait donc la sixième année que j'en fais partie. Et je dois avouer de pas trop avoir à me plaindre. Même mon année de bizutage, je l'ai assez bien vécue. J'ai eu l'occasion de faire des expériences merveilleuses comme me rendre dans un cours de littérature en sous-vêtements ou bien passer une journée déguisée en mascotte de l'université avec une pancarte free hugs. J'ai également bu plus que de raisonsque ce soit de l'alcool ou des mélanges un peu bizarres parfois (je suis presque certaine d'avoir goûté du savon une fois mais ça reste un peu flou dans ma tête). La seule chose que je n'ai vraiment pas apprécié c'est le repas aux spécialités thaïlandaises constitué en grande partie d'insectes. J'ai toujours eu la phobie de ces bêtes-là et je dois avouer avoir failli tourner de l'oeil (et faire une crise de panique aussi).

Tout commença le 25 septembre 1992. C'est en effet ce jour-là que Melinda Manning (qui à l'époque portait encore son nom de jeune fille) donna naissance à sa fille Rebecca, connu par tous sous le surnom de Bobbi. C'était sûrement un des plus beaux jours de la vie de sa mère mais ce n'était vraiment pas une naissance très bien vue par tout le monde. En effet, quelques mois plus tôt en février, Monsieur Manning avait déjà eu une autre fille avec sa femme de l'époque qu'il quitta rapidement. L'enfant resta avec lui malgré tout. Sa mère était partie et ne semblait pas vouloir d'elle. Melinda et celui qui devint rapidement son mari se retrouvèrent donc avec deux filles à charge. Deux filles qui avaient seulement quelques mois de différences et qui auraient tout eu pour s'entendre.

Mais contre toute attente, elles ne s'entendirent jamais vraiment bien. Très vite, un sentiment gâcha tout entre elles : la jalousie. La première enfant, Collins, devint très rapidement jalouse de Bobbi parce que c'était elle et sa mère que leur père avait choisi. Bobbi, elle, n'appréciait pas l'attention disproportionnée qu'elle trouvait que son père accordait à Collins. Celui-ci voulait probablement se racheter pour ce qu'il avait fait de mal dans le passé mais sa seconde fille se sentait pour le coup pas mal délaissée et elle n'aimait pas ça. Il apparut donc rapidement que les deux petites étaient incapables de s'entendre et cela ne s'arrangea pas en grandissant.

Cependant, la vie de Bobbi ne tournait pas qu'autour de Collins. Celle-ci lui volait peut-être toute l'attention au sein de leur famille (c'est en tout cas comme ça que la jeune fille voyait les choses) mais en dehors du cercle familial, elle n'avait aucun mal à s'épanouir. Très sociable, Bobbi se liait très facilement d'amitié avec les autres à l'école et elle se fit rapidement plusieurs amis sur lesquelles elle savait qu'elle pouvait compter. Grâce à une de ses amies, elle entra au sein de journal du lycée et se découvrit très tôt une passion pour le journalisme. Enfin du vrai journalisme comme elle aime l'appeler, pas des petits potins ridicules qu'on peut trouver souvent de nos jours.

A la maison, les choses n'allaient pas forcément mieux. Elles devinrent même pire quand son père quitta Melinda pour une autre femme lorsqu'elle avait quinze ans. Ca aurait pu être à la limite une bonne chose s'il avait prit Collins avec elle mais non, l'autre resta. Sa mère la considérait comme sa fille et Bobbi avait bien souvent l'impression que Collins était plus proche de sa propre mère qu'elle même. Elle ne revit pas vraiment son père après ça, elle lui en voulait beaucoup. Elle s'était toujours sentie un peu laissée pour compte mais au moins il était là.

Bobbi se consacra donc encore plus qu'avant à ses amis, à ses études et au journal du lycée. Et c'est à force de travail acharné qu'elle réussi à entrer à l'université de Chicago. Elle l'avait choisi parce qu'elle se sentait chez elle dans cette ville et elle ne voulait pas en changer. En plus, la plupart de ses amis et son petit ami de l'époque y allaient aussi, c'était non négligeable. Elle commença donc des études en journalisme dès son entrée à l'université et cela continua de lui plaire autant qu'avant. Elle avait l'impression d'être à sa place et ça ne changea pas durant toutes ses études. C'est pour ça qu'elle continua logiquement ce cursus après avoir obtenu son master. Elle se spécialisa d'ailleurs en journalisme culturel.

Sur le plan social, la jeune femme décida d'entrer dans une confrérie dès sa première étude. Elle avait choisi la confrérie à laquelle sa mère avait appartenu aussi, elle avait toujours rêvé d'en faire partie en entendant sa mère en parler et c'est une rêve qui se réalisa. Elle trouva vraiment une seconde famille là-bas, famille dont elle eu vraiment besoin durant sa première année quand elle découvrit que son petit ami de l'époque se tapait sa meilleure amie. C'est ainsi que Bobbi entre maintenant en deuxième année de graduate et elle est bien décidée à continuer sur sa lancée et réussir pour devenir un jour une grande journaliste (tout en continuant à s'amuser le plus souvent possible).