Depuis quand vivez-vous à Chicago ? Ca va faire trois ans je crois, avant j'habitais à Atlanta, ma ville natale. Mais vous savez comment ça se passe, on rencontre quelqu'un, on découvre que ce quelqu'un soutient les Chicago Bears et pas les Falcons, au début on hésite à la quitter parce que, ça craint. Mais bon, la fille en valait que le coup. Allez les Bears ! Ma copine -enfin fiancée- vient de Chicago, elle voulait pas se séparer de sa famille, ce que je comprend plus ou moins. Et moi j'avais besoin de changer d'air, j'ai jamais quitté Atlanta, c'était l'occasion. Finalement, j'aime bien. Il fait froid, mais j'aime bien.
Que pensez-vous de la ville et de l'université qui s'y trouve ? Je l'aime bien. Non, c'est vrai. Chaque fois que j'ai revu mes potes de la fac d'Atlanta ils avaient l'air de dire que c'était trop bizarre cette fac, cette ville... Mais vous savez comment on est nous les sudistes, genre génétiquement modifié pour n'aimer aucune autre ville, fac, choses qui ne sont pas de chez nous. Du coup au début j'étais un peu comme ça. Je suis arrivé en tant que coach assistant, je détestais les méthodes d'entrainement et les tactiques du coach titulaire, je détestais le nom de notre équipe (Maroons, non sérieux ? Qui a envie d'être un marron ? Pauvre mascotte !). j'ai eu du mal à m'acclimater. Limite, pendant le championnat quand on était contre les Yellow Jackets (pour les incultes, c'est l'équipe universitaire de football us de la fac d'Atlanta) j'encourageais mon ancienne équipe. Mais vous savez, finalement on s'habitue à tout. Même à mettre des écharpes en plein mois d'octobre. J'ai commencé à trouver mes repères, quels profs j'aimais bien, ceux que j'aimais moins, dans quel coin il faut trainer le midi... Et puis, travailler dans un fac c'est comme rester éternellement étudiant, c'est le pied.
Et vous, qu'avez-vous fait comme études ? Et où ? J'ai fais mes études à la Georgia Institute of Technology, à Atlanta. Là-bas, un recruteur m'avait repéré au lycée et m'a proposé d'intégrer l'équipe des Yellow Jackets de Football Americain en échange d'une bourse d'étude complète, sans laquelle jamais je n'aurais pu espérer faire des études. Evidemment, j'ai dis oui. Mon cursus officiel était en architecture, je suis bon dessinateur et bizarrement j'ai toujours été doué en maths. Mais ma vraie passion à la fac c'était l'équipe, je suis passé de remplaçant, à allié, puis quaterback. Bon, je n'ai fais que 4 ans d'études, (en redoublant une année). Après quoi, suite à quelques petits soucis de santé (genre, chute du premier étage d'un immeuble) j'ai dû renoncé au football américain, j'ai perdu ma bourse et j'ai quitté la fac.
Pourquoi avez-vous choisi de travailler à l'université de Chicago, et pourquoi à ce poste ? (coach assistant de l'équipe de football américain). J'ai grandis avec le football américain, j'ai marqué mon premier touchdown à l'âge de 4 ans entre les deux lampadaires qui longeaient le parking de ma cité. J'aime tout de ce sport, le ballon, les règles, les lignes des dix yards, les maillots, l'équipement.. j'aime tout. J'ai toujours fait partie d'une équipe de football américain, et pour me faire un peu d'argent, je coachais les plus jeunes de mon quartier. Au lycée j'étais capitaine et quaterback c'est là qu'on m'a repéré pour la fac. C'était vraiment la seule chose qui pouvait me faire décoller de mon quartier. L'architecture, j'en avais un peu rien à faire. Le football a toujours été ma priorité sur tout. J'ai été quaterback rapidement, le rêve absolu. Quand j'ai dû renoncé à ce sport après mon accident qui a flingué mon genou droit j'étais vraiment à côté de mes pompes. J'ai quitté la fac, je suis devenu caissier. Pour moi, ne pas être joueur pro c'était le pire. Je n'imaginais pas continuer une carrière dans le sport de peur d'être face à mes échecs toute ma vie. Mais en rencontrant Mila, ma copine (enfin fiancé) quand elle m'a dit qu'un poste de coach assistant se libérait à l'université de Chicago, j'ai foncé. Parce que finalement, sur le terrain ou pas, ce qui compte est le sport. J'aime ses tactiques, j'aime apprendre, j'aime me sentir utile à quelque chose, savoir que mon expérience et mes compétences peuvent servir à des plus jeunes. Je pensais que ça serait horrible de voir tous ces gamins avec l'avenir devant eux tandis que mes rêves avaient été avortés, et finalement, c'est un bonheur. Je pense que j'étais fais pour la vie de coach et non pour celle de joueur pro. Bon, disons que mon grand rêve est d'être coach principale et pas forcément assistant, mais on va dire que j'ai besoin de faire mes armes et que l'ancienneté du coach titulaire est... super et... instructive ! Moi je suis plus jeune, plus proche des joueurs, plus au fait de leurs soucis, j'arrive à tisser un lien avec eux, genre un lien fraternel. On va dire que le coach et moi, on se complète.
C'est ici qu'il vous faut nous raconter votre histoire (tout en pensant à y raconter vos années universitaires s'il y en a !). Un minimum de 30 lignes est demandé ; soignez votre écrit, relisez-vous, soyez réalistes et tout ira bien !