Ambro' (délai jusqu'au 18.08)

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? Ce n'est pas réellement mon choix... Je suis la tradition familiale, mon père ayant lui-même étudier ici lorsqu'il était plus jeune. On m'a donc envoyé ici pour faire mes études auprès de mes grands-parents. Et puis il faut avouer que changer de pays, de voir autre chose, cela m'a plu dès le départ. Et pourquoi pas choisir Chicago? C'est une belle ville n'est-ce pas?

Quelles sont vos sources de financement universitaire ? La source principale (et même unique) de financement vient de mes parents, qui ont insisté pour que je vienne ici. Il arrive parfois qu'un travail se présente, mais en général, cela n'est que provisoire.

Que pensez-vous du système de confrérie ? Cela me paraît intéressant, ce système permettant une bonne intégration ou au contraire, lorsque l'on vous rejette. Franchement, je n'étais pas de cet avis lorsque je suis arrivée ici, je voyais ça plutôt comme un moyen de diviser pour mieux régner. Bon... C'est sûrement le cas. Mais je ne voyais pas passer ma scolarité seule dans mon coin, et rien de mieux que les confréries pour éviter cela.

D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ?
Comme je l'ai précisé plus haut, je n'étais pas vraiment d'accord pour entrer dans une confrérie, ce système ne me plaisait pas tellement dans le fait qu'il divisait beaucoup les étudiants, chaque confrérie ayant des rivalités avec une autre confrérie. Je ne voulais pas m'arrêter à ça pour rencontrer d'autres étudiants, ne pas pouvoir aborder une personne parce qu'elle faisait partie de telle confrérie et moi d'une autre. Mais cela n'a fonctionné que pendant une année. Très vite, je me suis rendue compte que ce système de confrérie est bel et bien inscrit dans l'esprit de tous les étudiants, et que pour s'intégrer il n'y avait rien de mieux. L'année suivante j'ai donc essayé d'intégrer les Delta. C'était la confrérie qui me correspondait le mieux avec une très bonne intégration. J'aime beaucoup m'impliquer et rendre service, tout en étant quelqu'un qui aime faire la fête. Mes parents ont toujours été oppressant, étant leur unique enfant, et c'était assez rare qu'ils acceptent une soirée avec mes amis. A mon arrivée ici, je n'avais qu'une chose en tête: profiter et faire la fête.
J'ai passé mon année de bizut avec des difficultés, il faut avouer que ça n'a rien d'amusant à certains moments, disons que je restais quelqu'un d'assez "réservée" dans le fond, toujours influencé par la bonne éducation de mes parents. Heureusement cela ne dure qu'une seule année. J'ai dû totalement changé de style vestimentaire, et aller jusqu'à me balader durant une soirée en sous-vêtements avec d'autres filles de la confrérie. Ces rites ne sont pas toujours aussi amusants, certains sont risqués pour preuve plusieurs fois j'ai été sanctionné, et mes parents ont dû regretter de m'avoir envoyé ici loin de la Grande-Bretagne et leur influence. Mais globalement, je m'attendais à nettement pire. J'ai dû être arrosé et asperger de toutes sortes de choses durant mon année, autant du soda, que de mousse. Mais qu'est-ce qu'on est prêt à faire pour faire partie d'une confrérie telle que celle des Delta? Même si il m'a fallu nettoyer les toilettes plus souvent que je ne l'aurais cru ou soulever le t-shirt en soirée.
Cette année est la première que je passe en temps que membre à part entière.

C'est en pleine matinée de ce 22 avril que je décidais de pointer le bout de mon nez. Cela faisait des années et des années que le couple Collins voulait un enfant sans jamais y parvenir, ils avaient tout essayer et c'est lorsqu'ils avaient perdu espoir que ma mère tombait enceinte. Une grossesse qui ne s'avérait pas si facile au début de ce fait. Je fus d'ailleurs leur unique enfant, ils n'arriveront pas à reproduire ce petit miracle. J'ai des origines américaines de mon père qui est un pur américain, et ma mère quand à elle est une pure britannique.
Plus le temps passait, moins on pouvait nier le fait que j'étais le portrait craché de mon père, la même tignasse brune et les yeux couleur chocolat. J'étais couvée, mes parents étaient sans cesse sur mon dos, de toute manière je ne pouvais absolument rien faire par moi-même même lorsque j'avais l'âge d'aller à l'école par mes propres moyens. On ne pouvait pas nier que j'étais une bosseuse, je voulais que mes parents soient fiers de moi, et peut être qu'ils me fassent plus confiance et me lâchent les baskets. Sans grand succès, je dois dire... Très vite, je m'intéressais à l'histoire. Le continent européen est rempli d'histoire, et l'avantage d'avoir des parents plutôt fortunés: faire des voyages. J'avais eu l'occasion de visiter la France, mais aussi l'Italie, la Grèce et leur vestiges antiques. Ainsi que l'Espagne. Chaque été, la destination était différente.
Cela me préparait aussi à mon prochain départ, celui même que mes parents avaient prévu pour ma 19ème année à Chicago. Je n'y suis allée qu'une ou deux fois dans ma vie avant cela, pour rendre visite à mes grands-parents, mais je n'imaginais pas que j'allais devoir y vivre ensuite pour mes études. J'étais à la fois soulagée et angoissée de partir aussi loin... Et ma mère était également très angoissée, et n'avait pas souhaité mon départ. Mais on ne pouvait plus reculer ce moment fatidique. Lorsque je débarquais à Chicago, mon premier sentiment fut la peur, je dois l'avouer. La peur de l'inconnu. La jeune Ambrosia était loin d'être celle que je suis aujourd'hui, cette fille timide, parfois hautaine et sur la réserve, frôlant les murs pour ne pas se faire remarquer. Une première année qui fut plutôt compliquée, car j'avais beaucoup de mal à m'intégrer, n'appartenant à aucune confrérie, cela s'avérer donc plus difficile. Mes notes étaient plutôt brillantes, et comme durant toute ma scolarité, j'avais excellé. Mes parents paraissaient heureux pour moi. Je décidais alors d'entrer dans la confrérie des Delta l'année suivante, et là ce fut une toute autre année: fêtes à gogo, alcool, chose que je ne faisais jamais auparavant, surtout lorsque j'étais sous la tutelle de mes parents. Je pouvais enfin vivre! Et il n'y avait rien de mieux! Bon ce n'était pas encore le top du top, étant donné que c'était l'année de bizut, mais franchement je n'ai jamais autant profité. La timide Ambrosia avait laissé place à cette jeune fille qui s'assumait et qui aimait faire la fête. Mais du coup, en contrepartie, mes notes baissaient... Je continuais de travailler, surtout pour l'histoire qui était une réelle passion pour moi, mais j'avais tendance à faire le strict minimum. Ce qui était loin de plaire à mon père... Au vu de cette baisse, pour cette 3e année, j'avais plutôt intérêt à cartonner au risque que mon père me coupe les vivres ou pire: que ma grand-mère s'en mêle, et je vous assure qu'elle n'a rien d'amusant.
J'avais un petit ami en Angleterre avant de devoir le quitter, une relation longue distance n'est pas sain, et ça tout le monde le sait. On a essayé pendant quelques mois sans succès... Je n'ai jamais eu de relation aussi longue depuis mon arrivée à Chicago, ce n'est pas non plus ma principale préoccupation. Enfin, c'est ce que je crois, peut être que je n'ai pas encore trouvé ce garçon qui me donnera envie de former un vrai couple.