Broken Pieces Ft. Freya R. Sawyer & Matthiew J. Krummer

Je suis à Chicago depuis le : 26/03/2016

Je suis là à me dire à quel point je suis con.

« Un film dans ma chambre ce soir ? » Que je lui envoie par message texte. Elle n’a pas besoin de dessin elle s’est parfaitement de quoi je parle.

***

Depuis la soirée dans la cour des Delta’s ce n’est plus pareil. Les choses changent. J’ai raccompagné Freya à sa chambre ce soir-là, dans sa chambre le temps s’était arrêté. On avait rigolé au point d’en avoir mal aux abdos. Je me sentais bien avec elle. Pendant un moment de silence, nos lèvres s’étaient rapprochées au point où on avait seulement été guidé par nos instincts. Malgré nos baisés enflammé, ont avait été sage et on s’était endormi, sa tête sur mon épaule. Au beau milieu de la nuit je m’étais réveiller brusquement ne comprenant où j’étais, ni qu’est que je faisais là. J’avais quitté la chambre de Freya sans un mot, sans un bruit. Dans le couloir mon portable avait sonné, le nom de ma sœur c’était afficher sur l’afficheur et à peine j’avais décroché que je comprenais l’urgence de cet appel.

J’avais déboulé dans ma chambre rapidement pour dénicher quelques trucs avant de prendre ma voiture pour me rendre à l’aéroport. À l’aéroport un billet était déjà à mon nom et m’attendait. Sans que je comprenne vraiment ce qui se passait, j’étais sur les terres de ma ville natale.

Après ses quelques jours qui m’ont paru une éternité, j’étais déjà de retour à Chicago. La forme n’y était pas très présente. J’essayais tant bien que mal de reprendre le retard que j’avais accumulé dans mes cours et travaux. Seul dans ma chambre j’avais vraiment cette envie de décompresser un peu. L’heure qui était affichée sur mon réveille-matin me prouvait la fin de session qui était proche. Je savais que la plus part des élèves étaient probablement encore debout à cette heure pour faire leurs travaux ou tout simplement parce qu’ils étaient des oiseaux de nuit. J’avais eu la brillante idée de fouiller dans mon répertoire de téléphone. En voyant le nom de Frey, je ne pus m’empêcher de la sélectionner pour lui envoyer un message.

« Dors-tu ? » Fut les seuls mots que j’avais écrits avant d’envoyer le message texte me demandant si elle allait me répondre. Cette réponse d’ailleurs fut le commencement d’une activité qui dure depuis quelques semaines déjà.

***

Je mentirais si je disais que ce n’est pas agréable ce genre d’activité, mais je commence à me questionner si c’est vraiment ce que je veux. Ce que je veux avec elle. Parce qu’avec elle c’est différent. Qu’est que c’est cliché, est-ce vraiment moi qui parle ?

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❝ Love is the real sin❞
Metthiew & Freya

Tu as été surprise lorsque le beau brun t’a envoyé un message après quelques jours de silence radio. Vous vous étiez bien amusés à la soirée chez les Deltas et le lendemain il n’était pas là. Tu en as donc conclu qu’il avait filé à l’anglaise… Typique. Tu le fais régulièrement toi aussi. Par contre, ce qui est étrange, c’est qu’en général cette technique est utilisée pour ne pas revoir une baise d’un soir. Dans votre cas, il n’y avait jamais été question de sexe. En tout cas, pas dans ce temps-là. Maintenant, la situation est tout autre. Depuis ce fameux : «Dors-tu?», Matthiew et toi avez commencés une relation basée en grande partie sur le sexe. Le nez dans tes livres de droit, la tête appuyée sur tes mains, tu bailles en relisant pour la troisième fois la même ligne. Il serait probablement temps que tu prennes une pause.

Comme pour répondre à tes prières, ton téléphone portable vibre. Lentement, tu ouvres ton écran et un léger sourire s’installe sur tes lèvres en voyant le destinataire : Matthiew. Tu lis : «Un film dans ma chambre ce soir?». Ce gars n’a pas l’air d’aimer appeler un chat un chat. Toi, tu n’as pas peur de le faire, mais sa façon de faire t’amuse. «J’arrive» À peine ces mots tapés, tu es debout et tu cherches les clés qui ouvres l’accès au paradis. Ouais, en vrai tu cherches les clés pour mettre en marche ta moto Liberty. Une fois cela fait, un petit coup d’œil dans ton miroir et tu hausses les épaules en regardant tes vêtements. C’est simple et décontracté. Tu enfourches Liberty et roule jusqu’où il vit. Ce n’est pas très loin, car il vit également près de l’Université malgré qu’il ne soit dans aucune confrérie. Tu toques à la porte d’entrée et, dès qu’il a ouvert, tu dis : «Livraison expresse!!!» un grand sourire aux lèvres. Puis, plus sérieuse, tu mords ta lèvre inférieur en plantant ton regard dans le sien. «Tu me laisses entrer?»

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Pendant que je l’attends, j’en profite pour changer de t-shirt. Je ne sais pas pourquoi je fais ça peut-être parce que je suis nerveux ? Nerveux de quoi au juste ? Ce n’est pas la première fois, mais peut-être parce que je sens que c’est une des dernières fois. Je l’entends cogner à ma porte d’un air décontracté je vais répondre, quand j’ouvre la porte elle me sort : «Livraison expresse!!!». Ça me fait rigoler. Puis elle devient plus sérieuse et se mord la lèvre, j’arrive plus à détacher mes yeux d’elle. «Tu me laisses entrer?» Je lui laisse à peine l’espace pour rentrer, et ferme la porte derrière elle. Je l’agrippe par la taille, l’approche de moi. Nos visages sont si près qu’on peut sentir le souffle de chacun sur nos peaux. Ma main vient se nicher sous son chandail pour toucher son dos nu. Caresser cette peau si douce. Je ne passe pas par quatre chemins et me voilà les lèvres sur les siennes.

« - J’ai envie de toi. » Que je lui souffle entre deux baissés.

J’entraine Freya avec moi jusqu’au lit. Je n’ai pas envie de la laisser filée, mais ce sentiment n’arrête pas de me suivre. Je m’assois sur le bord du lit et je l’invite à s’assoir sur moi.

« - Je dois en profiter pendant que tu es encore là » Que je dis un peu plus brusquement que j’aurai voulu.

Disons que ce voyage avec Jolene ne m’enchante pas vraiment. Même si notre relation n’est aucunement exclusive. C'est ce que je veux non ? Je ne sais pas trop qu’est qui me prend, pourquoi je n’en profite pas à la place. Chaque caresse j’ai l’impression qu’elles sont brusques. Je ferme les yeux afin de me concentrer sur le moment présent au lieu des pensées qui me perturbe.

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❝ Love is the real sin❞
Metthiew & Freya

Tu adores son rire et tu aimes particulièrement le fait qu’il rigole de tes conneries. Ce serait plutôt embarrassant qu’il reste froid face à tes mimiques. Tu vois ses yeux bleus se voiler d’un voile sombre lorsque tu te mords la lèvre inférieure. Damn it. Ce regard ne pourrait pas être plus sexy, ça non. Il suffit pour que tu perdes l’usage de tes fonctions premières : respirer, parler, marcher. Tu restes muette quelques secondes, ainsi à apprécier ses yeux sur toi. Puis, tu te faufile dans la minuscule fente qu’il a faite entre lui et la porte. Heureusement, tu es assez petite pour y passer sans problème. À peine as-tu passé le pas de la porte que tu pousses un cri de surprise : Matthiew t’agrippe par la taille et t’approche de lui. Au moins, il sait ce qu’il veut… Et toi aussi. Vos visages sont si près que tu peux sentir son souffle sur ta joue. Alors que sa main vient se faufiler sous ton t-shirt pour aller explorer ton dos, tu presses ton corps davantage contre le sien et tu lui offres un sourire salace. Ni une ni deux, vous commencez à vous embrasser. C’est difficile à expliquer, mais tu as l’impression que c’est différent avec lui, c’est mieux. Tu ne saurais dire pourquoi, mais ses baisers semblent être magiques et son sourire te fait perdre la tête. Tu as conscience que c’est mauvais signe, car les potes avec bénéfices ne ressentent pas ce genre de sentiments, mais pour le moment tu essaies de profiter du moment… jusqu’à ce qu’un jour tu prennes peur et t’enfuis par peur d’être blessée. Ouais, c’est plutôt contradictoire venant d’une fille qui vit au jour le jour, mais tu sais que tu n’as pas la force de supporter une perte de plus. Oh, bordel, tu en étais où déjà? Essayant d’enfouir tes pensées parasites dans un tiroir, tu approfondis votre baiser et passe tes mains dans ses cheveux. Il a envie de toi et il te le fait clairement comprendre. «Humm… Je suis à ton entière disposition.», dis-tu en pouffant de rire avant de reprendre votre baiser.

Toujours en vous embrassant, tu recules et lui vient vers toi : vous parcourez la distance qui vous sépare du lit. Ensuite, il s’assoit sur celui-ci et t’invite à t’assoir sur lui. Tu plonges ton regard dans le sien tout en laissant valser ton jean au sol. Tu n’as dorénavant sur le dos que ton t-shirt et tes sous-vêtements. Lentement, tu t’approches de lui, un sourire en coin aux lèvres, et tu t’apprêtes à lui enlever son t-shirt, mais tu as un mouvement de recul lorsqu’il parle brusquement. «Aw, ce n’est qu’un petit voyage en Afrique après tout! Tu ne te fais pas de soucis pour moi j’espère!», lui réponds-tu avant de monter sur ses genoux. «Je suis là maintenant.», ajoutes-tu avant de poser un baiser plus doux que ce que tu prévoyais sur ses lèvres, mais tes pensées sont tourmentées. Il se fait du soucis pour toi? Pourquoi est-ce qu’il ne voudrait pas que tu partes en voyage? Vous n’êtes pas un couple, si? Nan, vous ne l’êtes pas. Est-ce qu’il voudrait que ce soit le cas? Et toi, tu voudrais que ce soit le cas? Arf, tout ça est trop compliquer pour toi. C’est si facile de se mettre nu; ça l’est moins d’ouvrir son cœur. Tu entoures sa taille de tes jambes et tu sens son entre jambe pressé au tien. C’est étrange comme un simple contact entre lui et toi peut t’enflammer. Tu joues avec le feu là, nan? Tu espères que ton cœur s’en sortira sans blessure. Secrètement, tu espères qu'il te dise qu'il ne veut pas te voir partir. Puis, une autre partie de toi veut qu'il se contente de ce que vous avez. Tu ne sais plus ce que tu veux et ça te mets dans tout tes états.

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❝ Love is the real sin❞
Metthiew & Freya

Tu trouves cela étrange de devoir le rassurer ainsi. Est-ce qu’il tient à toi à ce point-là? Tu essaies de ne pas y penser, mais cette question n’arrête pas de revenir à ton esprit. Veux-tu que tout ça aille plus loin ou non? Et lui, est-ce que c’est ce qu’il veut? Peu importe, assise sur lui, tu déposes un tendre baiser sur ses lèvres. Bordel, c’est pire! Pourquoi as-tu été aussi douce? Maintenant, il va croire que tu veux quelque chose de plus sérieux! Avec la douceur vient la romance. Vous, vous n’êtes que deux personnes qui baisent ensembles, non? Tu réussis à oublier tes soucis lorsqu’il commence à déposer des baisers dans ton cou jusqu’à remonter vers à ta mâchoire. Voilà ce dont tu as besoin. Rapidement, tu te retrouves sous lui et son t-shirt est balancé à l’autre bout de la pièce. Tu passes tes mains dans son dos, les jambes entourant toujours sa taille, tu souris alors que ses lèvres retrouvent ton cou. «J’ai besoin de toi.» Ces mots, à peine murmurés, te donnent un frisson. Pendant quelques secondes, tu apprécies ces paroles et tu comprends que tu ressens la même chose. QUOOII?? Fuck fuck fuck fuck! Tu ouvres les yeux au moment où il te dit que tout ça va lui manquer. Horrifiée, tu le regardes comme s’il t’avait dit qu’il avait tué quelqu’un. Tu ne veux pas d’une relation sérieuse. Non, non, non et non. Avec tes mains, tu le repousses et enlèves tes jambes de sa taille. «Qu’est-ce que tu viens de dire? En fait, non pas là là, mais tantôt… J’ai bien entendu? Tu as BESOIN de moi?» Tu te déplaces dans le lit pour mettre de la distance entre vous deux et t’assois en indien dans le lit. «Qu’est-ce que tu veux dire par là?» Ton cœur bat à cent mille à l’heure et tu ne sais pas comment réagir. Oui, pendant un instant tu as ressenti… Non, impossible. Le plus simple, c’est de baiser et basta.

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L’atmosphère ne fait que ce réchauffé sur le moment je laisse échapper des mots qui devaient en réalité resté dans mes pensées. Je continue à explorer ce joli corps qui est le miens le temps de quelques soirées. Puis elle ouvre les yeux mais ce n’est plus la même Freya qui me regarde. J’ai l’impression d’avoir dit quelques choses qui l’ai froissé. Ça se passe si rapidement qu’elle est déjà dans un coin du lit assis en indien à me fixer. «Qu’est-ce que tu viens de dire? En fait, non pas là là, mais tantôt… J’ai bien entendu? Tu as BESOIN de moi?». Et merde ! Elle l’a entendu. J’essaie de trouver une raison, mais une raison pourquoi ? Je ne sais même pas quoi lui répondre parce qu’en réalité c’est aussi flou pour moi. Enfin si ce l’est pour elle aussi. «Qu’est-ce que tu veux dire par là?» continue-t-elle. Je laisse un soupire en fermant les yeux. Tranquillement, presque au ralenti je vais m’assoir sur le bord du lit. Les coudes sur les genoux et ma tête entre mes mains j’essaie de comprendre tous les sentiments qui se bousculent dans ma tête.

«- Sérieusement… J’en sais foutrement rien. » Que je lui dis sans même bouger d’un poil.

«- Je ne sais plus ce que je veux depuis quelques jours, et depuis que tu m’as annoncé que tu partais en voyage avec Jolene…» J’arrête un instant cherchant comment je peux bien lui expliquer sans que … Sans que j’en sais rien.

«- Écoute je me reconnais plus. Je crois que…» Je déteste ça qu’est qui se passe en ce moment. J'ai l’impression que ça sonne comme des adieux. Mais c’est ce que je voulais au fond ? Baisé sans attachement, en tout cas c’était ça qui était conclu.

«- Je crois que c’est une bonne chose que tu partes en vacances.» Je me lève du lit puis me dirige vers le morceau de vêtement que j’ai lancé quelques minutes avant. Je reste de dos à Freya, je ne sais pas trop d’ailleurs pourquoi. Peut-être la peur de la voir. J’enfile mon t-shirt avant de ramasser les vêtements de Freya qui traine à terre. Lorsque je lève enfin les yeux vers elle ça me saute aux yeux. Je ne veux pas me l’avouer.

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❝ Love is the real sin❞
Metthiew & Freya

Assise sur le bord du lit, voulant mettre une distance entre vos deux corps, tu le questionnes. Une relation sérieuse avec lui n’est pas envisageable pour toi. Tu ne sais plus où tu en es. Oui, tu l’apprécies vraiment beaucoup, trop même, mais voudrais-tu que votre relation ait plus loin? Il soupire en fermant les yeux alors que tu l’observes. Il va également s’assoir, pose sa tête entre ses mains et prend un moment avant de prendre la parole. Il commence sérieusement à te faire peur, mais tu essaies de le cacher. Sérieusement… J’en sais foutrement rien. Il continue en affirmant qu’il ne sait plus ce qu’il veut depuis quelques jours, depuis que tu lui as annoncé que tu partais avec Jolene. Qu’est-ce que ça change? Il souhaite que tu restes? Pour lui? Intérieurement, tu souhaites que ce soit le cas, mais tu n’oserais jamais le dire à voix haute. Tu as toujours prôné les histoires d’un soir, sans attache, mais tu aspires étonnamment à plus avec lui. S’il ne se reconnait plus, toi non plus, ça non. Oh… Tu as un pincement cœur lorsqu’il te dit que c’est une bonne chose que tu partes. C’est vrai? C’est c’que tu veux? Que je parte… Tu… veux plus me voir? Tu le regardes enfiler ses vêtements, mais tu es trop secouée pour penser à enfiler les tiens. Cela fait très longtemps que tu ne t’es pas sentie ainsi, rejetée. C’est exactement ce que tu redoutais. En tout cas, Matthiew a le mérite d’être clair.

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J’essaie de mettre mes pensées claires, mais c’est presque peine perdue. Je regarde partout sauf elle, parce que je n’ai pas envie de me sentir comme ça. De me sentir comme une merde. Je finis par aller m’assoir sur mon bureau qui malgré ses années d’expérience ne semble pas cédé sous mon poids. Ses paroles viennent directement me heurter. « C’est vrai? C’est c’que tu veux? Que je parte… Tu… veux plus me voir? » Ça me met direct une boule à l’estomac comme si je venais de recevoir un coup de poignard dans mon basin. J’arrive plus à lever les yeux vers elle, j’arrive plus à faire face à mes sentiments. Fuck ! Est-ce que je l’ai blessé ? Est-ce que j’ai envie de la blesser ? La réponse est évidemment non. J’avais pris mon portable dans les mains pour ne pas rendre ça encore plus awkward ne sachant pas où regarder.

« - Non … Bien sûr que non Frey. Je ne me suis jamais senti aussi bien avec quelqu’un. » C’est ce que j’aurai aimé lui dire, mais les paroles qui sont sorties de ma bouche étaient bien loin de ce que j’avais vraiment envie de lui dire.

« - Oui. » Mais quelle auto-défense de merde.

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❝ Love is the real sin❞
Metthiew & Freya

Tu n’aurais pas dû dire cela… Ces simples mots dits avec tant d’hésitation veulent tout dire. Secrètement, tu espères qu’il n’ait pas remarqué ce tremblement dans ta voix, ce signe de faiblesse. Tu aurais voulu en avoir rien à foutre, mais ce n’est pas le cas. Il y a longtemps, tu t’es promise de ne plus jamais te laisser briser le cœur, mais il semblerait que tu n’en as pas été capable. Matthiew est le premier pour lequel tu ressens de tels sentiments depuis cette fameuse promesse. Nonchalamment, il prend son portable et regarde ses messages alors que tu peux entendre les battements de ton cœur face à un tel silence. Il n’a même pas le respect de te regarder dans les yeux. Tu ne peux pas prendre le risque de te faire écraser le cœur comme une vulgaire feuille de papier. Tu as des sentiments pour lui… Aucun doute là-dessus, mais tu as trop peur. Pour ce qui est de son cas, tu n’en sais rien mais, vu son indifférence, tu en conclues qu’il n’a jamais rien voulu que du sexe. Après tout, c’est ce qui était convenu, non? Puis, une bombe t’explose au visage. Un seul mot : «Oui» et tu sens ton cœur se fissurer. Trop orgueilleuse pour le laisser paraître, tu te rhabilles rapidement. Tu es à la fois affreusement triste et en colère. Tellement en colère, que tu pourrais crier à t’en déchirer les poumons et cogner sur tout ce qui bouge. Non, tu ne le feras pas, car cela voudrait dire que tu en a quelque chose à faire. Bien. Je me disais la même chose. À plus. Tu essaies d’avoir l’air calme et en pleine possession de tes moyens. Nombreuses fois tu es partie de la chambre d’un mec après une séance de sexe sans en avoir quelque chose à faire. Aujourd’hui, il n’y a pas eu de sexe à proprement parler et tu as envie de pleurer toutes les larmes de ton corps. Une fois dans la cage d’escalier en te dirigeant vers la maison des Deltas, tu laisses tes larmes couler comme elles le veulent. Vivement que je sorte de c’foutu pays, dis-je en sanglotant.