➜ Numa M. Jefferson.
➜ 28 ans.
➜ 28 Décembre 1987 à Chicago.
➜ Américaine.
➜ Aisée.
➜ Séparé, 1 fils.
➜ Embaumeur dans l’entreprise familiale de pompes funèbres.
➜ Bachelor en Anthropologie (option rites funéraires) & Master en Economie.
Impulsif – Décalé - Artiste - Jaloux – Consciencieux - Mystérieux – Exubérant - Rancunier - Protecteur – Taquin
01. Je mens régulièrement sur mon métier. Histoire de ne pas choquer.
02. Je suis séparé de la mère de mon fils, que j’ai en garde alternée.
03. Je suis quasiment né dans la société des pompes funèbres de mes parents, alors je trouve cet univers plutôt cool.
04. Je ne tiens absolument pas l’alcool, c’est pour ça que généralement, je suis le Sam de la soirée.
05. Je suis presque devenu insensible à la mort. Sauf peut-être celle des enfants…
06. On dit que je suis parfois exubérant comme mec. Si ça vous plait, tant mieux. Sinon, passez votre chemin.
07. Je suis très protecteur. On s’en prend à mes intérêts... je peux facilement m’enrager.
08. Je n’avais pas prévu d’être père si jeune. Un accident de parcours que nous avions décidés d’assumer à deux.
L’histoire que je vais vous raconter, c’est l’histoire de ma vie. tout à commencé au petit matin, le 28 décembre 1987, par un temps fortement enneigé. Ma mère me mit au monde assez rapidement. Pour tout avouer, étant le cinquième et dernier enfant de la fratrie, les choses étaient quelque peu naturelles. Avec mon père, tout était aussi rôdé. Les valises pour l’hôpital, la voiture prête à être chargée peu avant le terme fatidique. En effet, nous, les enfants Jefferson, nous étions des pressés. Pas le temps de dire ouf que nous pointions le bout de notre nez bien précipitamment. Trop précipitamment aux yeux de ma mère. La neige ne faisait pas peur à mon père. En effet, gérant de sa société de pompes funèbres, il roulait par tout les temps, pluie, vent, neige, tempête pour répondre aux appels de familles désemparées par la perte d’un proche. Ou répondre aussi aux appels des autorités.
Enfin, revenons un peu plus dans le vif du sujet et parlons un peu de moi. Egoïste ? Narcissique ? Pas vraiment, mais faut l’avouer, c’est mon histoire, pas celle des autres que je dois vous raconter. Juste la mienne. Quelques jours après ma naissance éclair, j’étais de retour à la maison en compagnie de mes parents, entouré de mes jumeaux de frère et mes jumelles de sœurs. Drôle de coïncidence, mes parents ont mis deux paires de jumeaux en route, filles & garçons. De quoi me faire avoir une particularité, c’est d’être seul, sans jumeau, « unique ». Étant bon petit dernier, il était légitime qu’il n’y ait pas de suite après moi. Cinq enfants à gérer était amplement suffisant. A vrai dire, avec la gestion de l’entreprise familiale et la maison, mes parents ne savaient où donner de la tête. Même si ma mère restait souvent à la maison pour nous gérer, nous, ses cinq petits monstres, mon père dirigeait l’entreprise. Tôt le matin jusque tard dans la soirée. Il y avait bien mon grand père, le fondateur de l’entreprise qui était encore présent, mais il commençait à prendre de l’âge et à se fatiguer.
Pour ma part, je grandissais dans un univers qui pouvait faire froid dans le dos. Faut l’avouer, pour la plupart des parents, un univers entouré de la mort en permanence n’est pas l’idéal pour un terrain de jeu d’enfant. Mais pour ma part, dès que j’ai su marcher, je trainais régulièrement dans les pattes de mon père, parfois à son grand désespoir. En effet, il n’appréciait pas trop que je rode dans les parages quand il effectuait des soins sur des personnes qu’il avait ramenées.
Les années passèrent et défilèrent assez rapidement. L’école primaire, le collège, le lycée. L’une des périodes ou les parents déplorent le fait que vous grandissez trop vite, qu’ils ne voyant pas le temps passer et ou l’heure fatidique se rapproche ou vous prendrez votre envol. C’est vers l’âge de dix sept ans que je commençais à déterminer réellement mon choix d’orientation. Je voulais suivre les pas de mon père, qui était thanatopracteur. A vrai dire, vous me direz que dix sept ans n’est peut être pas un âge assez mature pour s’occuper des morts ou travailler en pompes funèbres. Mais à vrai dire, il était pour moi quasi improbable que j’en fasse autrement. Vous savez, dans le fond, j’ai grandit dans ce milieu. J’ai été élevé de telle sorte qu’un jour, je reprendrais le flambeau de l’entreprise familiale. Mes sœurs n’avaient pas souhaité travailler dans l’entreprise. Mes frères, eux, occupaient un poste plutôt commercial dans l’affaire. C’est alors qu’a mes dix huit ans, j’entrais à l’université de Chicago. Je m’engageais donc pour quatre premières années dans un Bachelor en anthropologie.
J’en ressortais quatre ans plus tard avec mon Bachelor en anthropologie, et une petite amie avec qui nous avions eu le coup de foudre. Pour la suite de mon parcours à l’université, j’avais entreprit un Master en Economie, histoire de gérer un minimum par la suite l’entreprise familiale. En parallèle, avec ma petite amie, tout était tout beau, tout rose. Tout allait tellement bien que nous avions décidés de garder les enfants qu’elle portait. Un petit accident de parcours que nous avions décidés d’assumer. Des jumeaux, guère étonnant, surtout venant de mon côté, avec mes jumeaux de frères et sœurs.
Mais à la naissance, il se passa quelque chose d’inhabituel. Notre fils, arrivé en premier, se portait très bien. Mais quant à sa sœur, celle-ci était en moins bonne santé. Elle décéda quelques heures plus tard, à notre plus grand malheur. Ce que je ne savais pas, c’est qu’un mec complètement fou à échanger notre fille avec la sienne. Je le saurais que bien des ânées plus tard.
Deux ans plus tard, notre fils avait deux ans et j’étais titulaire d’un master en économie. Je continuais avec une formation complémentaire, hors université, pour obtenir une licence me permettant d’effectuer le métier d’embaumeur. Avec les conseils de mon père et sa formation, j’ai obtenu aisément cette autorisation.
J’avais maintenant vingt cinq ans et j’exerçais au sein de l’entreprise familiale. Les relations que j’avais avec la mère de mon fils se dégradèrent, du fait que j’étais énormément pris par le travail. Jus qu’au bout jour, enfin, pas si beau que ça, ou nous nous séparions. La seule chose ou nous avons réussis à nous entendre dans cette séparation, c’est la garde alternée de notre fils. Puis il fallait avouer que nous n’avions pas surmontés la perte de notre fille. Chacun de nous ceux ne s’en est jamais remis. Par la force des choses, nous rejetions la faute l’un envers l’autre. Je traversais une phase plutôt dépressive et je n’avais plus la force de me battre. Je me maintenais un minimum au mieux pour mon fils, mais il m’a fallu quelques mois pour m’en sortir. Beaucoup d’aide de la famille et d’un psychologue.
Actuellement revenu sur le marché de l’amour, je suis père d’un fils de cinq ans, exerçant un métier plutôt macabre aux yeux de la plupart des gens. C’est pour cela que je masque souvent la réalité sur ma réelle profession. C’est peut être mieux ainsi. Il n’y à que très peu de gens intimes qui connaissant ma situation professionnelle et familiale. J’ai parlé à très peu de personne de la mort de ma fille… la sœur jumelle de mon fils.
➜ Numa .
➜ 25 ans.
➜ France.
➜ Quasi quotidiennement.
➜ Via Morgan j'ai droit de le dire ? Enfin via Elyanna à la base.
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➜ Qui veut me sauter dessus ?.