| Kali Bast à l'esprit vaste |

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? Cette université propose un panel très large d’études, et qui accueille donc de nombreuses personnalités différentes : ce fut le premier point qui m’a plu. Le second point est que c’est une école de prestige qui vous assure un avenir glorieux. Certes, le coût des études est lui aussi prestigieux mais c’est le prix à payer pour réussir à coup sûr. C'était aussi la seule Université qui plût à ma mère.

Quelles sont vos sources de financement universitaire ? De ce côté, pas de problème Mes parents étaient à la tête d’une grande maison de disque du coup l’argent est là. Mais j’ai dû quand même bosser par mes propres moyens afin de pouvoir me payer un logement, parce que mes parents ont décidé que je devais apprendre c’était quoi le travail et ont refusé de tout me payer. Je ne leur en ai pas voulu, j’étais même du point de vue qu’eux. Les petits gosses de riches qui comptent sur l’argent de papa et maman ont le don de m’énerver.

Que pensez-vous du système de confrérie ? Le système de confrérie à des bons comme des mauvais côtés. C’est vrai que ça permet de faire des rencontres, un groupe d’amis mais on a souvent l’impression que faire partie d’une confrérie « enferme » les gens. À part les confrères, il n’y a pas trop l’occasion de créer des liens avec d’autres personnes.

D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ? Je ne fais partie d’aucune confrérie, et je ne pense pas en intégrer une. Pourquoi ? Je ne me pense pas au-dessus des autres, loin de là, mais chaque confrérie donne une image, un cliché à ses membres, et je ne pense qu’aucun de ses stéréotypes me correspond pour la simple et bonne raison que chacune d’elles me représente un peu. Je n’ai rien contre ça et ce n’est pas pour autant si vous faites partie des Kappa Alpha Psi, des Sigma Chi, des Delta Upsilon ou quelconque autre confrérie que je vais vous rejeter.  

o 1987-1993 : Mon père Yaseen et Kayla, ma mère, se sont rencontrés à Los Angeles où ils se sont mariés en 1987. Ils ont par la suite décidé de bouger pour Oakland parce que la vie à L.A est très chère. En 88, ils créèrent leur maison de disque : Bast Records. C’est en 1989 qu’ils eurent leur premier enfant : Rakim, un vrai beau-gosse. Au même moment la maison de disque connue un succès énorme grâce à un groupe de hip-hop aujourd’hui célèbre dans le monde entier. Quatre ans plus tard, en 93, c’est le tour des deux jumeaux Seth & Cam : de vrais démons. Mais que j’aime beaucoup.

o 31/07/1997 : Le jour de ma naissance. Je suis née à l’hôpital d’Highland à Oakland en Californie. Je suis donc arrivée dans une famille aimante. On vivait dans un petit 50m² à six mais ça ne nous dérangeait pas plus que ça. Petite anecdote : avant je pensais que ma mère s’appelait Maman, j’ai été sous le choc quand j’ai su qu’en fait ce n’était pas son prénom.

o 1999-2012 : Période de mon enfance. Mes parents n’ont pas beaucoup étaient présent trop occuper par leurs affaires, ce sont plus mes aînés qui m’ont élever. À l’école je ne travaillais pas, mais je réussissais tout de même à avoir de bonnes notes. Je n’étais pas perturbatrice en cours, je passais mon temps à dormir, à dessiner, à écrire ce qui me passait par la tête. Mais hors des cours, je traînais souvent dehors et je me battais beaucoup que ce soit avec de filles ou des garçons. J’adorais ça. J’adorais voir les gens tomber sous mes coups. J’ai commencé la boxe à l'âge de 6 ans, ce qui m’a tout de même beaucoup servi. Ce que je préférais c’était quand mes frères et moi nous nous bagarrions et que nous imitions les catcheurs de la télé. À l’époque (je fais l’ancienne alors que c’était y’a même pas 10 ans) je savais déjà ce que je voulais faire dans la vie mais je ne voulais pas travailler. Entre temps nous avions déménager dans une fabuleuse villa : salle de sport, piscine, chambre immenses, y'avait même une salle de cinéma ! Mais c’est le 13 août 2012 que mon père et mon frère Rakim eurent un accident de voiture. Suite à ça la maison de disque a connu une période de crise. Lorsque je faisais mon deuil j’ai beaucoup réfléchi, et j’ai compris que la vie pouvait s’arrêter à n’importe quel moment, sans prévenir. J’ai donc arrêté les conneries et j’ai pris les études au sérieux, je ne voulais pas finir ma vie comme une loque à compter sur l’argent de mes parents.

o 2012-2015 : Je bossais comme une folle que ce soit en cours, en dehors des cours, ou au petit job que j’avais réussi à avoir. Et même si c’était très fatigant j’étais contente de moi et ça me faisait de l’expérience en plus. Durant ces trois années, j’ai beaucoup lu, beaucoup regarder de séries, de films afin de nourrir mon imagination. Une centaine d’idées d’histoires plus différentes les unes que les autres fusaient de mon cerveau : j’ai tout noté sur des post-it. J’ai même essayer d’écrire un livre un jour. Bon, ce n’était pas du haut niveau mais c’était histoire de faire un truc que j’avais inventée moi-même, toute seule. Quand vous commencez à écrire vous devenez vite, en quelques sortes, dépendant. Peu importe si ce n’est pas de la littérature classique, peu importe s’il y a des fautes d’orthographe, de syntaxe ou de grammaire, peu importe si ça n’a aucun sens. L’important c’est juste de faire ce qu’on aime. (Dans ma tête c'est un peu le monde des Bisounours: que l'on peut arriver à tout juste en ayant de la motivation, etc.)

o 2015 - ? : J'entre enfin à l'Université de Chicago. Seth & Cam sont aujourd’hui à la tête de l’entreprise, malgré leur jeune âge ils ne se débrouillent plutôt pas mal ayant grandi dans ce milieu. De toute façon, ils se font bien aider par ma mère et les anciens du groupe. Les affaires sont bonnes et de plus en plus d’artistes internationaux rejoignent Bast Records. Moi ? Je continue toujours la boxe, c'est un bon défouloir. À 18 ans, je n'ai toujours pas toucher à l'alcool, aux drogues et je ne veux pas y toucher. Pour les relations coïtales: j'attends le mariage. En ce qui concerne mon avenir, je ne veux pas suivre mes frères dans le domaine de la musique. Mon truc à moi c’est le cinéma. Le septième art. Je veux pouvoir mettre en place des scénarios qui feront que les gens voudront vivre dans l’univers que mes (futurs) collègues et moi nous allons créer.

Je suis Kali Bast à l'esprit vaste.