OSANNA † vous connaissez Panoramisme ? C’est un droïde.

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? Pour tout vous dire, je n’ai pas vraiment choisis l’université de Chicago. Je n’ai fait que suivre Boris qui a décidé de retrouver Mathias son ex après m’avoir engrossée. Alors voilà, j’ai débarquée ici et l’université de Chicago m’a paru être une bonne université de toute façon je n’avais pas trop le choix mon père m’a ordonné d’épouser cet homme qui aime un autre homme triste histoire non ? Mais ne vous y méprenez pas je me plais à Chicago et je compte bien y rester un bon bout de temps.

Quelles sont vos sources de financement universitaire ? Pour financer toute cette belle pagaille qu’est ma vie à vingt-deux ans je tiens à remercier mes parents d’avoir un beau patrimoine et de pouvoir me faire vivre telle une princesse. En effet, mon père n'est pas un grand notable mais un grand mafieux et je peux vous dire qu'être la fille du chef de la mafia italienne m'en met plein les poches. Maman n'est malheureusement plus de ce monde pour en profiter avec nous mais papa a pris la relève de la petite entreprise bien florissante de maman. En effet, ma mère vient de la famille Benetton. Cette petite entreprise de familiale est aujourd'hui l'une des plus grandes entreprises de mode multinationale dont papa gère le siège social en Italie en plus de son poste dans la mafia. Autant vous dire que la relève va être dur à prendre mais si je ne voulais jamais travailler de ma vie je le pourrais sans aucun problème même après ma mort il y aura encore des sous dans les caisses de la famille. Je léguerais tout ça à mes enfants dont le premier qui est déjà en préparation.

Que pensez-vous du système de confrérie ? Je suis plutôt pour les confréries je trouve que c’est une bonne chose pour se lier d’amitié avec des personnes. Et puis, on est jeune, quel jeune ne rêve pas de faire partie d’une confrérie comme dans toutes ces comédies américaines que l’on regarde tous à longueur de temps lorsqu’on s’ennuie ? Je serais fière de faire partie d’une confrérie et de porter le blason de ma confrérie le plus haut possible.

D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ? En effet, depuis cette année je reprends mes études et souhaite intégrer les phi delta theta. Comment vous expliquer que cette confrérie c’est moi ? Je suis riche, imbu de ma personne, je serais prête à tout pour être au-dessus de tout le monde. Ce n’est pas suffisant je sais mais il n’y a que cette confrérie qui me colle à la peau. Je ne suis pas une gentille fille enfin pas quand on marche sur mes plates-bandes. Je suis une débauchée mais je sais être digne et je marche toujours la tête haute. Je suis une Lucchese ça devrait suffire à rentrer dans cette confrérie normalement. Les pimbêches qui mettent du rouge à lèvre aussi rose que leur blush et qui perde toute dignité en soirée, car une personne a glissé du GHB dans leurs verres je les trouve pitoyables et c’est l’une de mes cibles premières à écraser. Quand je veux quelque chose je l’obtiens, je suis une véritable princesse à papa sans le titre mais un jour je deviendrais l’une des personnalités politiques les plus populaires de ce pays. Maniaque de contrôle, je suis une maniaque du contrôle j’aime toujours tout contrôler et contrôler tout mon petit monde, il faut que tout le monde marche dans mon sens s’il ne veut pas s’attirer mes foudres. Vous voyez Miranda Presley dans le diable s’habille en prada ? C’est moi mais en italienne alors je ne vous raconte pas le carnage que ça peut être quand quelqu’un ose m’opposer de la résistance. Mais pour intégrer cette confrérie, il ne m'avait pas fallu faire un grand sourire et sortir ma carte bancaire, non j'avais du vivre bien pire que cela ou plutôt faire vivre. En effet, j'avais du malgré ma grossesse m'introduire dans une soirée des delta upsilon pour humilier un bon nombre de fille bien saoule, bien pathétique en leur ordonnant un petit strip-tease privé rien que pour moi mais en bonne garce j'ai ensuite fais circuler les photos que j'avais prises dans toute la soirée en un seul clic. Ces trois demoiselles faisaient toutes parties d'une liste de gens à abattre pour moi, je n'aimes pas avoir de concurrentes et elles en faisait partie mais le problème est réglé enfin pour le moment. Mon deuxième défi a été légèrement plus glauque, j'ai du organiser une sorte de speed-dating afin de me trouver " un petit ami " mais  j'avais avalée un demi-oignon et de la vessie de truie autant vous dire que pour coucher avec ça ce n'était pas le plus simple mais mon pouvoir de persuasion et mon charme a fait la différence étant donné que deux hommes sur six sont tout de même tombés dans mes filets donc imaginez-vous avec une haleine fraîche ? Enfin, j'estime avoir toutes les qualités pour entrer dans cette confrérie mais si on veut savoir mes vrais motivations je ne vais pas vous cacher que le partage humain entre personne de mon rang m'attire aussi. Je suis une garce mais je ne suis pas insensible non plus et j'aime bien avoir des copains et des copines et puis plus si affinités. De plus, j'ai une âme de politicienne et je vois une confrérie comme un petit parti politique à défendre coûte que coûte et je suis prête à le faire avec cette confrérie. Je défendrais nos couleurs aux yeux de tous même si notre popularité n'est plus à faire. Cette confrérie finira par diriger l'université de Chicago j'en suis certaine et j'y mettrais tout mon cœur pour que cette confrérie reste la meilleure. Je ne sais pas comment prouver plus ma motivation, me prostituer ne serait pas une solution quoique s'il faut ça j'y réfléchirais avant de dire non je vous le jure.

Turin, 1993

Joyeux noël ! Quel plus beau cadeau que d'avoir un enfant ? Ce n'est pas mon père qui vous dira le contraire. Si vous l'aviez ce seize décembre mille neuf cent quatre-vingt-treize quand je suis venue au monde c'était le plus heureux des hommes. Il était tellement nié qu'on en aurait presque oublié qu'il était chef de la mafia italienne. Non, il ressemblait plutôt à un vendeur de glace émue de voir tous ces enfants accourir devant son camion à l'appel de son klaxon. Donc voilà moi, Osanna Lucchese, faisait la fierté de mes parents, leurs petites princesses, leur petit trésor et en peu de temps je devenais également la « mascotte » de la mafia. Monde d'argent et de requin dans lequel j'avais baigné toute ma vie ne vous posait plus de questions à savoir pourquoi je suis devenue une garce assoiffée de pouvoir, je suis née dans ce monde-là.

Naples, 2003

Cette magnifique ville italienne qui en fait rêver plus d’un et bien rassurez-vous moi aussi elle me fait rêver. Enfin ce qui me faisait surtout rêver c’était la gigantesque villa acheté par mon père pour qu’on y passe les meilleures vacances de notre vie. Mes pieds foulant le sable chaud en été voulant rattraper mon grand-frère de deux ans mon aîné. Ce sont mes plus beaux souvenirs, d’autant plus que je ne voyais plus tellement mon frère ces derniers temps. Mon père avait décidé de l’initier au vrai monde selon-lui, le monde de la mafia. « Eh oui mon fils dans trois ans tu as quinze ans et tu dois connaître les filons du métier si tu veux reprendre la relève à mort ! » Je l’entendais encore lui dire ça alors que malheureusement pour lui mon frère n’était pas du tout la bonne personne pour faire perdurer le commerce de papa. Et pourtant, du haut de mes dix ans j’en rêvais de ce poste et j’en rêve encore. Et c’est durant cet été 2003 à Naples que mon père me fit l’une des promesses les plus fatalistes de ma vie. Nous étions tous les deux au bord de l’eau, je le regardais avec de grands yeux illuminés. « Papa, un jour je veux être comme toi, enfin je veux être toi et gérer le monde entier » Il déposait sa main sur mon épaule en souriant. « Ma puce, tu es bien trop belle et bien trop pure pour être comme moi. Tu seras comme ta mère, tu auras une véritable entreprise, quelque chose d’honnête et tu épouseras un homme bien qui te protégera de ce monde de requin dont je vais t’épargner » Apparemment, lui ne voulais pas que sa princesse devienne comme lui, il rêvait d’un meilleur avenir pour moi. Mais une Lucchese est une tête de mule et même si j’avais été déçue par ses paroles, je m’étais promis de prendre sa relève. De toute façon mon frère est un vrai bon à rien à pars faire couler le navire et nous foutre tous dans la merde, il ne saura pas faire grand-chose de plus. Je l’aimais de tout mon cœur mais dans mon âme d’enfant je savais que le vrai sang Lucchese, le sang des requins, le sang des mafieux, des gens malhonnêtes coulait dans mes veines et pas dans celle de ma tête blonde de frère.

Marseille, 2014

Petite escapade organisée par papa, il voulait que je découvre le monde mais ce jour-là ce n’était pas le monde que j’allais découvrir. J’avais bien grandie et papa commençait à comprendre peu à peu que la vraie relève c’était moi. Il m’avait donc emmené à Marseille pour que j’assiste à l’une de ses transactions. Nous étions installés dans un hôtel luxueux et cette vie de princesse me convenait parfaitement. Je ne serais jamais une femme du bas peuple, je suis une femme de fortune et de pouvoir c’est dans ma destinée. Enfin bref, je me baladais autour de cette piscine, attendant patiemment la jeune recrue de papa. Et là ce fût le choc, pas le coup de foudre mais le choc. Un jeune type blond, élancé, sûr de lui c’était pointé dans ma direction pour me demander où il pouvait trouver monsieur Lucchese. Je l’avais accompagné mais mon âme de séductrice me disait de le séduire, de le charmer. Je n’en fis rien, les affaires avant tout. Mais, une fois les affaires résolues, il m’avait invité à boire un verre, puis deux, puis trois et puis cette attirance physique était indéniable. Il me désirait, je le désirais tout cela ne pouvait que se finir dans un lit entre adulte responsable et consentement. Boris, même son nom était terriblement sexy. C’était un connard mais un connard terriblement sexy et puis il était du même monde que moi c’était vraiment un atout supplémentaire pour tomber dans mes filets, malheureusement il y était resté dans mes filets. Cette nuit nous coûteras notre vie, car sans le savoir je venais d’engendrer la progéniture Lucchese.

Lyon, 2015

J’avais toquée à la porte de chez Boris. Il fallait qu’il m’ouvre, il ne pouvait plus faire le mort depuis que je lui avais annoncée être enceinte. Il allait devoir gérer la chose avec moi, je n’allais pas me débrouiller de tout ça quand même si ? Il venait enfin t’ouvrir et j’étais rentrée dans son appartement sans même le regarder. J’allais m’asseoir dans le fauteuil le plus proche et je m’allumais une cigarette sur laquelle je ne tirais qu’une seule fois. « Mon père veut que tu m'épouses, en guise de dédommagement. » Il était sérieux, et pour le coup je n’avais pas eu le choix. J’avais essayée de négocier avec lui. Lui expliquant que je pouvais l’élever seule mais il était hors de question ça serait une honte pour la famille et je ne voulais absolument pas mettre la honte sur ma famille et y être reniée. Boris rigole à mon visage et m’a demandé si je croyais vraiment qu’il allait faire une chose pareille, je l’avais regardée sérieusement et j’avais lâchée un petit rire. « Non je n'y crois pas une seconde, mais tu aurais tout intérêt à le faire. » M’épouser, je n’étais pas folle non plus, je ne voulais pas de lui en tant que mari mais on avait fait les cons, il fallait assumer jusqu’au bout maintenant. Mon père n’allait pas passer ça. Il se devait de m’épouser point barre. J’avais sortis une autre cigarette de mon paquet et Boris me faisait déjà des remontrances mais je n’en avais rien à foutre, je n’y faisais même pas attention. Il s’énervait comme à son habitude, il montait sur ses grands chevaux m’annonçant même son futur départ pour Chicago. J’avais secoué négativement la tête. Non mais il se prenait pour qui ? Je n’étais pas une de ces dindes qu’il pouvait engrosser puis se barrer. Je suis une Lucchese, il devrait te respecter un peu plus que ça tout de même. « Alors je te rejoindrais. Ne crois pas que tu vas t'en tirer comme ça après ce que tu m'obliges à porter en moi, et les douleurs atroces que ça m'apporte déjà, connard. » Les mots étaient sortis tout seuls, je n’avais rien contrôlé. La fatigue commençait à peser lourdement sur mon organisme et pour une fois dans ma vie j’aurais aimée pouvoir me reposer sur quelqu’un même si ce n’étais pas une personne de confiance, je voulais juste recharger mes batteries ce n’est pas grand-chose si ? Mais Boris surenchérissait, me demandant même d’aller me faire avorter. Mais c’est quoi ce délire ? Il veut me payer le voyage aussi ? Il me prend pour une clocharde ou quoi ? Et puis, il ne connait pas assez bien mon père pour savoir la honte que je mettrais sur ma famille si imposante dans son milieu ? J’avais levé les yeux au ciel, ma mâchoire s’était crispée d’un coup. « Tu vois une Lucchese se faire avorter ? Non, je te préviens Boris, tu vas prendre tes couilles, oublier ton connard de copain qui t'a quitté parce que tu le faisais chier, et tu vas t'occuper de moi. ET NE SOUS ESTIME PAS LES NERFS A CRAN D'UNE FEMME ENCEINTE, SURTOUT D'UNE LUCCHESE, BORIS ! » Il était dur en affaire mais j’étais encore plus dure que lui et je ne compte pas lâcher le morceau. Je ne l’empêchais en aucun cas de vivre une idylle avec son ténébreux mais je voulais juste qu’il assume autant que moi je vais morfler pendant tout ce temps. Il avait finalement céder et un jolie sourire en coin venait s’afficher sur mes lèvres. BINGO ! Osanna un point et Boris zéro point.

Chicago, 2015

C’est ainsi que je me retrouver dans cette jolie ville de Chicago à vivre dans le même appartement que Boris. J’avais repris des études histoire d’occuper mes journées. J’allais de temps en temps à quelques cours de droit ainsi qu’à quelques cours de sciences politiques mais je ne me foulais pas trop tout de même. Je fumais quasiment un paquet de cigarette par jour alors que mon ventre s’arrondissait de jour en jour. J’étais désormais à quasiment quatre mois de grossesse et Boris courrait toujours après son cher et tendre plutôt que de s’occuper de moi. Je vivais plutôt mal cette grossesse seule mais j’étais une Lucchese et une Lucchese ne baisse jamais la tête et ne montre jamais un signe de faiblesse. Je passais donc mes journées à fumer, vomir, maudire ce jour où j’avais pu coucher avec Boris et puis attendre qu’il m’épouse avant que mon père ne me renie à jamais de la famille et que ces gros bras viennent refaire la gueule d’ange de mon cher et tendre.

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