Look like a nightmare... ~ Everlyn

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? Je voulais fuir ma Californie natale… Des petits secrets bien gardés qui finissent par refaire surface… C’était il y a 4 ans et je voulais m’éloigner le plus possible du Comté d’Orange… J’avais donc opté pour cette ville pluvieuse qu’est Chicago… Le besoin de faire quelque chose de mon existence m’a poussé à aller m’inscrire à la Chicago University. Le choix n’a pas été facile, enfin au niveau des études, mais je crois que mon choix de programme, ainsi que la réputation de l’école m’a convaincue que la Chicago University était un choix bien et que je ne le regretterais pas.

Quelles sont vos sources de financement universitaire ?
Je n’ai pas connu mes véritables parents. Ce sont mes grands-parents qui m’ont élevée… Ce que je sais, c’est que mes parents étaient des magnats de l’immobilier et qu’ils faisaient les gros sous. Du genre ils vendaient tous les maisons du quartier en un temps record, que le gouverneur de la Californie les aimait… Lors de mes 21 ans, j’ai héritée de l’argent qui était bien conservé que pour moi. C’est donc ça qui a payer mon université. Heureusement pour moi, j’ai pu décroche un job dans une friperie et je me permets quelque luxe de temps à autres.

Que pensez-vous du système de confrérie ?Chaque état à son système, chaque unité de vie ou quel que soit l’espace, à son système de grade… Je crois que le système de confrérie est archaïque. À la limite du ridicule… Un président, un trésorier, des soirées à n’en plus finir… Je crois que c’est une façon d’apposer une étiquette sur les gens et je déteste cette pensée. Je déteste les étiquettes… Je crois que le système est ridicule.

D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ? Je n’ai pas de confrérie. Je ne suis pas capable d’apposée une étiquette sur ma personne… Bien entendu, il y a 3 ans, j’aurais pu accéder facilement à la maison des Alpha Omnicron Pi, mais lorsque j’ai compris que la plupart des filles dans cette maison étaient les parfaits bécasses que je détestais tant au secondaire, j’ai changée d’idée… J’ai donc pris la décision de rester sans confrérie, être libre comme l’air, sans attente, ni tabou, sans avoir à demander la permission… Vivre libre.

« NANNY! » Mes cris de petite fille venaient de résonner dans la grande demeure. Une fois de plus, j’avais fait ce cauchemar. Il était persistant. Il y avait cet homme, qui tenait un long couteau à la main et qui entrait dans ma chambre de princesse… Il s’asseyait dans le coin de ma chambre, épelant le nom de mes parents, citant leurs dates de naissances, ainsi que la date de leur mort… C’était ce genre de rêve qui m’empêchait de me rendormir. Ma grand-mère, si douce, si fine, pénétrait dans ma chambre et elle venait me rassurer, cherchant à calmer mes peurs… Je la regardais dans les yeux. « Je veux voir maman et papa… » Elle secoua la tête puis elle se mordilla la lèvre avant de sortir de ma chambre et d’aller rejoindre mon grand-père. Silencieuse, je la suivis. Elle se posait sur le lit, les larmes aux yeux. « Nous n’avons plus le choix Richard… Nous devons le lui dire… Que ses parents sont morts… Nous nourrissons une illusion… Elle va bien finir par chercher la vérité… Vaut mieux que l’on lui dise… » Mon cœur venait de cesser de battre… J’avais 13 ans… Tant de secrets gardés, de blessures refermées avec de douces promesses… J’ouvrais la porte de leur chambre dans un grand fracas. Je tremblais de rage, d’incompréhension… Moi qui avais tant rêvé de pouvoir serrer mon père dans mes bras, sentir le doux parfum de ma mère… Des rêves qui venaient de partir en fumée. J’avais mal… Je sentis cette femme qui m’avait élevé me prendre dans ses bras. Elle pleurait, tout comme moi, puis mon grand-père nous rejoint. Je les aimais de tout mon cœur… C’était eux mes parents au final… Cependant, je me sentais flouée… Pourquoi avoir attendu? Je fus presque muette pendant 1 an. Je cherchais comment leur pardonné cet horrible secret… La douleur de l’absence était toujours vive en moi, mais je me disais que je ne pouvais pas vraiment. Le reste de mon adolescence se passa plus ou moins bien… Puis le couperet tomba… 17 ans, condamnée à mourir. Leucémie lymphoïde aiguë. Compter les heures, les jours, le nombre de traitement, ce que je devais faire… Ma grand-mère s’en voulait… Pourtant, un cancer n’est qu’une sorte de malformation génétique, non? On n’attrape pas le cancer, on l’a en nous, il sommeille et un bon jour, il décide de sortir… Cependant, je suis chanceuse… Après 3 ans à me battre, je suis en rémission… Enfin, le cancer restera toujours, mais nous avons pu le rendormir pour quelques années encore… J’en profite.


Depuis mon arrivée à Chicago, tout va pour le mieux. Ma santé semble relativement stable et j’en remercie le ciel à tous les jours. C’est une réelle chance en or que j’ai eu de ne pas mourir lors de mes premiers traitements et de bien réagir. J’ai eu la chance de me placer rapidement dans un petit appartement dans la banlieue de Chicago et je me suis trouver un petit emploi dans une épicerie fine. Vive les légumes biologiques. Bref, après avoir compris que mes parents avaient été assassinés, j’ai donc décidé de m’inscrire dans un programme qui me permettrait de faire pourrir les meurtriers en prison. C’est lors d’une petite rencontre entre étudiants en droit que j’ai fait la connaissance de Logan… Charmant jeune homme qui est devenu très proche de moi. Cependant, lors de son adhésion dans la magnifique confrérie des Sigmas, j’eu l’impression de perdre mon meilleur ami… Une sorte de trahison… Pourquoi fallait-il qu’il devienne comme les autres? Un pauvre mouton sans cervelle… Bref… Je suis maintenant ici, essayant d’apprendre à vivre avec ma maladie, survivre à la vie et surtout, réussir à venger la mémoire de mes parents. Chicago est donc mon nouveau chez moi…