(perrie) close your eyes

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? A vrai dire, tu n'as pas vraiment eu le choix. Après le lycée tu aurais préféré partir en road trip, voyager, visiter le reste du monde, mais continuer tes études n'était certainement pas dans tes priorités. Ce sont tes parents qui t'ont forcé à t'inscrire, soucieux de t'offrir un avenir prometteur. Pour ce qui est du fait d'être inscrite à celle de Chicago, là encore tu n'as pas eu le choix. Tes parents te voulaient près d'eux, alors que tu aurais plutôt espéré pouvoir partir à New York ou en Floride. Peu importe, aujourd'hui les choix qu'ils ont fait pour toi te conviennent plutôt bien. Mais tu ne cesses de rêver d'aventure et de voyages.

Quelles sont vos sources de financement universitaire ? Tu as eu la chance - si l'on peut dire - de te faire adopter, toute petite, par une famille extrêmement riche. Papa étant chef d'entreprise et maman ex-mannequin, leur porte monnaie est toujours très bien rempli. Ils prennent donc toute ta vie en charge, tes études comme ton logement. De toute manière il serait très égoïste de leur part de ne pas subvenir à tes besoins, déjà qu'ils contrôlent presque toute ta vie et prennent des décisions pour toi..

Que pensez-vous du système de confrérie ? Tu as toujours trouvé ce système génial. Pouvoir te sentir entourée de personnes ayant un caractère assez similaire au tiens est quelques peu rassurant. Ton année de bizutage a failli te faire détester les confréries, mais au fond, tu te rend bien compte que tout cela est juste fait pour profiter au mieux des années à la fac. Ce que tu regrettes en revanche, ce sont ces rivalités qui se sont installées entre chaque confréries. Tu aurais préféré une ambiance plus festive, moins compétitive entre ces différents groupes.

D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ? Tu as rejoint les Delta Upsilon depuis ta première année à l'université, c'est à dire il y a quatre ans. Tes parents étaient plutôt contre ce choix, ils auraient préféré t'envoyer chez les Alpha, mais tu as réussit finalement à les dissuader de t'envoyer chez ces écervelées. Les Delta sont ta fierté, ta deuxième famille. C'est la seule chose qui te rend heureuse d'avoir été obligée à t'inscrire à la faculté. Parce qu'avec eux, tu sais que tu ne t'ennuieras jamais. Tu n'es pas aussi impliquée que certains dans les associations de l'université, mais tu es la première à te porter volontaire lorsqu'il s'agit d'organiser une fête grandiose. En matière de soirées, tu es la reine. Tu as su que cette confrérie allait te plaire dès le début, et ton année de bizutage n'a fait qu'amplifier cette idée. Ils sont fous, complètement. Leur seule envie est de profiter de leur jeunesse. Un peu comme toi. Mais surtout, ils sont soudés et ne jugent pas les autres. Alors, cela te donne l'impression de faire partie d'une famille. Comme celle que tu n'as jamais eu. Non pas que tu n'aimes pas tes parents, mais les Delta au moins te soutiendront toujours, tu le sais. Jamais il ne leur viendrait à l'idée de te forcer à faire quoi que ce soit. Tes choix sont tes choix, personne ne te prend la tête et c'est tout ce que tu demandes.. en plus de la bonne humeur et des soirées géniales.

T'es née quelques pars, dans l'ignorance la plus complète. Tu espères que la femme qui t'as mise au monde t'as aimée, même si elle t'as abandonnée. Tu t'es faite à l'idée qu'elle n'avait pas le choix, que c'était le mieux à faire pour toi, et ça, même si ça te fais mal de ne pas savoir d'où tu viens. La seule chose qu'elle t'as laissée est ton prénom : Perrie. Tu ne sais pas si cela représentait vraiment quelque chose pour elle, ou si c'était un moyen de te retrouver un jour.. Tu ne sais rien, et ça t'énerves. Tu as vécut plusieurs mois dans des foyers d'accueils, jusqu'à ce qu'un couple daigne t'adopter. Et au final, ils sont devenus tes vrais parents. A peine avais-tu l'âge de comprendre qu'ils t'ont expliqué d'où tu venais ; ou plutôt, d'où tu ne venais pas. Même à eux, personne n'a voulu dire quoi que ce soit sur tes origines. Si ça se trouve, tes géniteurs ne sont même plus de ce monde, et tu ne le sais pas. Mais au fond, ça ne te dérange pas plus que ça. Parce que t'as pas besoin de passer ta vie à chercher quelqu'un qui ne veut même pas de toi. T'es tombée chez des personnes très bien, qui auraient donné n'importe quoi pour avoir un enfant. Pour t'avoir, toi.

Très vite, en grandissant, la vie que t'offrais ta famille ne te plaisait plus. Tes parents étaient riches, très riches. Tellement pétés de thunes que ça en devenait ridicule. Ils étaient adorables, mais ils aimaient leur argent et ça se voyait beaucoup trop. Enfant, ce côté d'eux était celui qui te plaisait le plus, parce qu'il te permettait de réaliser tes rêves de gosse, d'avoir tout les cadeaux que tu voulais, quand tu les voulais. Arrivée au lycée, tu en avais plus marre de leurs cadeaux et de leurs soirées guindées qu'autre chose. Mais tu aimais les voir sourire, les voir heureux. Tu fis donc mine d'aimer ça, toi aussi. Et très tard, le soir, tu filais en douce par la fenêtre de ta chambre pour rejoindre tes amis. Eux au moins, ils te comprenaient.

Tu pensais que ton diplôme au lycée t'offrirait plus de libertés. Tu aurais voulu partir, faire le tour du monde, voyager. Et au final, tes parents, qui avaient toujours voulu contrôler ta vie, ont une fois de plus réussit à t'embarquer dans une voie que tu n'aurais pas choisie de toi même. C'est a reculons que tu fis tes premiers pas a l'université. Les premiere semaines furent tres dures, tu ne voulais pas t'integrer. Tu pensais que tes parents, en te voyant malheureuse, te laisseraient tranquilles et cèderaient a ton caprice de tour du monde. Tu faisais donc expres de ne parler a personne, et de ne pas travailler, sans oublier de te plaindre aupres de ton pere que les cours etaient trop compliqués, et a ta mère que les autres etudiants etaient tous ignobles. Tu remercie aujourd'hui tes parents de ne pas avoir cédé parce qu'au final, l'université à certainement été la meilleure chose qui ait pu t'arriver dans la vie. Enfin, pas l'université, surtout les Delta. Parce qu'enfin tu as pu vivre seule, apprendre à connaître des gens, sans que tes parents ne te surveillent de trop près. Ils sont devenus rapidement ta nouvelle famille.