MARLOES + COOL KIDS NEVER DIES.

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? C’est un pont vers l’héritage familial, même si je suis particulièrement fière d’étudier ici. Je me réjouis de bénéficier d'un enseignement supérieur de qualité, illustrée par d'honorables professeurs. J'ai hâte de revêtir les couleurs de l'université pour défendre (ardemment) nos équipes de sportifs autour d'un barbecue et de quelques bières bon marché. Ah, les premiers émois de la vie étudiante ! 

Quelles sont vos sources de financement universitaire ? Papa a fait fortune à Dallas et maman a toujours eu de la chance. Mon avenir était dicté par un enseignement très strict qui m'assurerait plus tard, un métier convenable et une situation confortable. Je jouissais des privilèges qu'incombait mon statut et héritais également de ses incommodités. Ancrée dans un mouvement social lancinant régit par des règles de vie extravagante.

Que pensez-vous du système de confrérie ? Je suis devenue très curieuse à ce sujet lorsque j'ai – naturellement – été reçue dans cette prestigieuse faculté. Je ne sais pas grand-chose sur ce fameux système, seulement ce qu'on m'en a dit. Un point de vue (subjectif) très élogieux concernant les ALPHA OMICRON PI et de maigres informations concernant les autres confréries. À la réflexion, ça ressemblait plutôt à de brèves médisances. C’est une tradition familiale que je suis censé honorer, sans grande conviction. Les femmes de notre lignée ont une réputation notable grâce à ce titre qu'elle porte (encore) fièrement. Elles ont marqué par leur intelligence exacerbée, leur démarche orgueilleuse et leur arrogance naturelle. Elles ont brillé parmi les ALPHA et ce rang leur confère encore beaucoup de privilèges.

D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ? Je souhaiterais intégrer la confrérie ZETA PSI – ΖΨ. Mes ambitions démesurées sont la cause de mon acharnement scolaire et j'espère pouvoir exploiter encore davantage mes capacités avec mes camarades passionnés. J'aime partager de longues conversations sur le canapé, avec un bon verre de rouge. Le genre de discussions qui font mal à la tête, assurément plus que le vin lui-même. Échanger des paroles qui font réfléchir et qui poussent à agir. Je ne tiens pas à hériter de la fortune de mes parents à la fin de mes années universitaires. Je préfère travailler (dur) et mériter mon diplôme de fin d'études. De cette façon, j'espère réussir à mener une vie dont je pourrais être fière et ainsi, me défaire de cette étiquette qui me colle à la peau. J'ai la possibilité de faire des études et je veux en profiter pour mener à bien mes projets. Grâce au ZETA, je pourrais pleinement m'épanouir et profiter au mieux de tous les bénéfices d'un enseignement remarquable. De plus, j'ai eu vent de quelques bruits de couloirs concernant le sort de la première année des bizuts. Confiné dans le luxe d'un mode de vie bourgeois, je n'ai jamais été réprimandé pour une quelconque bêtise alors, je m'amuse volontiers des ragots qui racontent que certains ont interrompus un cours dans le seul but d'exalter un monologue du fameux Cyrano de Bergerac. Tandis que d'autres ont été forcés de ruiner une soirée Delta en s'imposant bruyamment avec des remontrances fastidieuses.

La vie m'a toujours été dépeinte en couleurs. Le noir pour les jours moches. Les jours de pluie et l'ennui. Le blanc pour le bonheur. Le cœur et les admirateurs et puis, le gris. Pour les jours mornes et les pages blanches.


Je me souviens de ce jour blanc où (...)


Je me souviens aussi de ce jour noir où (...)


Et puis de tous les jours gris qui ont suivi (...)