Qui es-tu ? | MAG

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? Pourquoi pas ? Je trouve que Chicago est une magnifique ville qui à l'avantage d'être à seulement une heure de chez mes parents. Cette université à tout ce qu'il me fallait et puis je n'ai pas cherché plus loin sachant que j'y avais obtenu une bourse pour y entrer.

Quelles sont vos sources de financement universitaire ? J'ai reçu une bourse grâce à mes bonnes notes à l'époque du lycée, de plus, j'ai déjà vendu plusieurs toiles lors d'expositions et évidemment mes deux papas ont économisé toute leur vie pour m'aider pour mes études. Cependant, je suis obligée de travailler un peu pour payer les courses et le loyer de la colocation donc je sers du café sans oublier de faire des jolis dessins sur la mousse.

Que pensez-vous du système de confrérie ? Je ne sais pas vraiment quoi en penser à vrai dire mon problème avec les confréries, c'est les guerres entre elles et les bizutages dangereux (je parle de ceux qui passent dans les émissions de faits divers sur les bizutages qui se sont révélés mortels à cause de surconsommation d'alcool ou autres, mais je ne pense pas que ce soit arrivé ici). Cependant, c'est vraiment chouette d'avoir comme une nouvelle famille, des frères et soeurs quand on est loin de chez nous.

D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ? Étonnement oui ! Et cela fait un an que je suis une KAPPA ALPHA PSI, j'ai passé le stade du bizutage qui finalement n'a pa été si terrible pour moi grâce à mon manque de pudeur, entre autres, car j'ai dû me balader complément nue dans les couloirs, demander à être photographiée et avoir les photos comme preuves (malheureusement, l'éclairage était mauvais et les clichés ne sont pas très bons). Je suis comblée de cotoyer tant de personnes différentes, ma devise est d'accepter qui l'on est et d'en être fier et je suis vraiment fière d'être une sœur Kappa Alpha Psi.

C'est un 21 novembre que Marie Alaska Greengrass vit le jour. Cette petite rouquine ne le savait pas encore, mais la personne qui l'avait hébergée pendant 9 mois dans son ventre ne serait pas celle qui l'élèverait, en réalité cette personne était une mère porteuse et ce jour-là Alaska rencontra ses deux papas. Avoir des parents gays était quelque chose d'extrêmement rare et très souvent incompris à l'époque, mais Alaska était la petite fille la plus heureuse du monde entier. Bien que les Greengrass eussent des revenus modestes Alaska ne manquait de rien cependant la petite fille n'était pas vraiment attirée par les jouets, les Barbie ou autres poupées. La petite fille passait tout son temps libre à dessiner, peindre, sculpter, modeler... Bref, elle aimait utiliser ses mains et son imagination pour créer des choses. Alaska avait beau être "étrange" "bizarre" "complétement cinglée" elle se faisait rapidement des amis et ça malgré sa drôle de manie de chanter en quasi-permanence ainsi que son côté bien trop rêveur. La jeune fille avait la chance d'avoir des facultés niveau études, car la plupart du temps, elle rêvassait en cours tout en dessinant sur ses cahiers.

L'adolescence fut plus compliquée, surtout l'arrivé au lycée, les gens la repoussaient, la traitaient de folle, mais Alaska souriait et haussait les épaules, elle aimait qui elle était et n'avait pas l'intention de changer pour les autres, heureusement tous les lycéens n'étaient pas des brutes sans cœur, la rouquine se lia d'amitié avec une bande de jeunes gens tous différents, mais plus géniaux les uns que les autres. Alaska perdit même sa virginité avec l'un d'eux, un gars génial qu'elle apprécie beaucoup, malheureusement, elle n'est jamais tombée amoureuse et se demande bien pourquoi elle n'a jamais ressenti ça, cependant, elle laisse couler et se dit qu'elle doit la nature faire les choses tout simplement.

Depuis qu'Alaska est à l'université tout se passe merveilleusement bien, l'art la passionne toujours autant et elle en apprend chaque jour un peu plus ce qui la comble de joie, si elle pouvait, elle serait étudiante toute sa vie tant cela la comble d'apprendre et un jour, ce sera à elle d'enseigner, en tout cas, c'est ce qu'elle espère. La jeune femme vit en colocation avec trois personnes, une fille, Ana, et deux garçons, elle se sentit bien ave eux dans leur chez eux, ils rigolent ensembles, se disputent parfois, car c'est inévitable, mais ils s'adorent, en tout cas Alaska les adore. Pour se payer cette coloc' Alaska doit travailler, c'est le seul point noir dans cette vie idyllique, car servir des cafés ce n'est franchement pas son truc, heureusement qu'elle a la possibilité d'exprimer sa créativité en dessinant sur la mousse des cappuccinos. Heureusement, ce n'est pas son seul "boulot ", car depuis plusieurs année, la rouquine vend ses œuvres dans des expositions, elle aimerait bien même avoir son propre site internet pour vendre ses toiles et ses sculptures.

En bref voici la vie d'Alaska, une jeune fille originale, élevée par deux papas aimants, une artiste qui n'a rien à cacher, une jeune femme qui est tout simplement elle-même, peu importe le regard des autres, une rêveuse qui n'aspire qu'au bonheur.