Even a bookworm can be a bitchy princess

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? Après avoir postulé dans plusieurs grandes université, mon choix a été retenu par l'Université de Chicago par sa proximité avec le Field Museum qui contient un espace spécialement dédié aux chercheurs en botanique.

Quelles sont vos sources de financement universitaire ? Mes études sont entièrement financées par mes parents. Mon père préfère de loin que je m'use les mains sur les pages d'un dictionnaire plutôt que dans les cuisines d'un quelconque Burger King.

Que pensez-vous du système de confrérie ? C'est une idée qui existe depuis les premiers groupes d'études. Le but étant de créer un réseau relationnel et professionnel bien avant la fin de ses études est une idée qui me plait beaucoup. Cela m'évitera peut-être d'assister à certains colloques en physique.

D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ? Bien sûr que je fais partie d’une confrérie. La meilleure de toute, même si on ne peut pas dire que je colle parfaitement au cadre de celle-ci. Mais j’ai des objectifs, et je compte bien remplir les cases pour y arriver. Je veux le beurre, l’argent du beurre et le cul de la fermière avec. Voilà, c’est dit. Je voulais prouver au monde que je n’étais pas n’importe qui et pas seulement une fille de. J’avais l’intelligence, il me manquait juste une popularité aussi baveuse que les fans de Brad Pitt devant Troie.
J’ai donc choisi d’intégrer les Alpha Omicron Pi. Pardon, Les Alpha Omicron Phi m’ont permises d’intégrer leur clan. J’ai dû faire de nombreux sacrifices, ce que je ne regrette pas bien entendu. Fini les soirées à apprendre les différents noms et caractéristiques de fleurs poussant dans telles ou telles régions et place à la remodelisation de la personnalité de Lady Lariviere. Une chose que j’ai vite comprise : The Alpha Omicron Pi queen is everything. Et elle le mérite. Deuxio, tes sœurs avant tout. Voilà, ce que j’avais imprimé après mon année de bizut. Année qui n’était pas si horrible que ça. Il fallait juste jouer intelligemment. Oui, j’ai subi et fait des choses innommables. Oui, j’ai dû me comporter d’une certaine manière devant mes consœurs  et la présidente. Oui… j’ai dû corrompre certaines personnes pour ne pas faire certaines choses. Mais j’ai accepté de faire ces choses en toute âme et conscience. Bien évidemment, vous ne saurez rien de ce qui s’est réellement passé. Le secret est de rigueur. Pendant cette année, j’ai dû apprendre à protéger mon image, car mon image est aussi l’image de la sororité qui est aussi l’image de notre présidente. Et croyez-moi que je ne me suis pas faite priée ! Être au top, tous les jours, même lorsqu’on est ivre, lorsqu’on dort et même lorsque l’on se rend aux toilettes…. Ça ne m’a posé aucun problème. Comment j’ai survécu à toutes les épreuves imposées ? La détermination. Quand vous voulez intégrer la sororité au top du top, il faut en avoir. Même si vous avez mal et qu’on vous réduit à moins qu’une bouse de vache. Vous. Devez. Avoir. Cette. Détermination. Ce qui inclut que vous devez être belle tout le temps.  Avoir le corps d’un mannequin en couverture de Vogue en hiver comme en été. Vous ne fréquentez pas la plèbe. Vous devez soutenir vos sœurs dans le bonheur comme dans le malheur. La présidente est votre reine. Oubliez que vous avez eu un jour un autre centre d’intérêt. Vous marchez comme un seul soldat victorieux en période de guerre. Voilà ce qu’est être une Alpha Omicron Pi.

Cela fait maintenant un an que je fais partie de la sororité. Et je m'y plait ! Même si je ne cadre pas vraiment dans le moule mais j'ai la chance d'avoir été intégrée à cette fabuleuse institution.

Ma vie a réellement commencé comme un conte de fée. Alors… Il était une fois, un éminent professeur et anthropologiste tomba follement amoureux d’une petite serveuse. Elle s’appelait Emily. Chaque jour, le professeur se rendait dans le petit café dans lequel sa belle Emily travaillait, mais jamais il ne lui adressait d’autres mots que sa commande, bien qu’il eût envie de lui parler, de lui poser des questions et même de l’inviter  dîner. Tous les jours il l’admirait autant qu’il le pouvait car il savait qu’il allait bientôt devoir partir pour effectuer de nouvelles recherches. Ce jour arriva bien vite. Le professeur allait devoir quitter la ville d’Oklahoma City pour se rendre à Austin, au Texas. Avant son départ, il prit son courage à deux mains et adressa quelques mots supplémentaires à sa jolie serveuse. Il n’en fallu pas plus pour que cette jeune afro-américaine démissionne et suive son beau professeur. Après tout, elle n’avait pas d’attache dans cette ville. Elle n’avait pas fait d’études. Son avenir ne se résumait qu’à son petit travail dans ce ridicule petit café. Bien sûr qu’elle avait remarqué cet homme qui venait toujours à la même heure et commandait la même chose. Elle aurait très pu lui amener sa commande sans même le lui avoir demandé. Mais c’était comme un petit plaisir pour elle d’entendre sa voix.
Au fil des années, leur amour se fit plus fort. Tant et si bien qu’ils se marièrent en Italie et eurent deux magnifiques enfants : un petit garçon qu’ils prénommèrent Castiel (mais ça, c’est sans intérêt) et une adorable petite fille qu’ils nommèrent Lily-Rose.

Dès ma plus tendre enfance, j’ai su que je serais amenée à faire de grandes choses. Ma place parmi les étoiles m’attendait et je n’avais plus qu’à m’y rendre ! Mon père avait des exigences que je me plaisais à satisfaire. J’étais son petit prodige. Je le suivais dans la plupart de ses déplacements au grand désarroi de ma mère.
Je franchis toutes les étapes de ma scolarité avec brio. Et tandis que je progressais dans la vie, ma mère m’enseignait la bienséance et le prix des faire-valoir d’une femme du monde. Elle me disait souvent qu’elle n’était pas aussi intelligente que mon père mais qu’au moins, elle ne lui avait jamais fait honte en public car elle savait se tenir.

Maintenant, au plus bel de 20 ans, je devais faire mes propres preuves. Sans l’aide de mes parents. Bien que j’aie été acceptée dans plusieurs universités de l’Ivy League, j’ai choisi de m’inscrire à Chicago. Je n’allais pas faire l’imbécile en me rendant à l’autre bout des Etats-Unis et m’éloigner d’un des plus grands centre de recherches en botanique du monde. Enfin voyons !

Ma première année fut des plus mémorables. J’avais bien vite repéré la meilleure sororité du coin. Celle dont je fais bien évidemment partie. Pour moi, pas question d’oublier mes convictions, mes objectifs. On peut dire que je me prends pour une princesse et on aurait raison de le penser.
C’est avec un amusement particulier que je regardais les autres freshmen et women tenter de faire leurs preuves. Il est vrai que, moi-même étant une bizut, je devais tenter de faire pareil. Mais croyez-moi, je le faisais avec beaucoup plus de place. Même si j’avais postulé pour intégrer Alpha Omicron Pi, j’agissais déjà comme une Alpha Omicron Pi. Le tout, c’était l’image. Tant que ça cadrait avec mes convictions, il n’y avait aucun problème. Sinon… je devais trouver une idée pour m’extraire d’une situation délicate.
Je travaillais beaucoup. La sororité me demandait beaucoup de temps. Mais je ne pouvais en aucun cas laisser mes notes se dégrader. Je travaillais le soir lorsqu’il n’y avait pas de soirées, dès que j’avais un peu de temps, je travaillais encore et encore. Tant et si bien, qu’à part mes sœurs, je ne connaissais pas grand monde. Mais je ne suis qu’en deuxième année, j’ai encore le temps de me faire des amis et d’agrandir mon cercle de relation.