EDEN ♣ Je fume de l'herbe seulement à des fins médicinales !

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? Pour tout vous dire, le truc c'est que j'ai pas vraiment eu l'choix en fait, on la fait pour moi, on m'a pratiquement obligé à partir de Los Angeles pour débarquer dans c'coin pourri tout simplement parce que mes chers parents pensaient que ça aller me changer la vie.. Ils sont à côté de la plaque, ils pensaient m'éloigner de mes mauvaises fréquentations mais ignorent-ils que de partout je peux en trouver ? Même à Chicago ? J'ai pas chômé d'ailleurs ! Ils seront gravement déçus quand ils verront que j'suis toujours la même et que leur plan -qui laisse à désirer- à échoué.

Quelles sont vos sources de financement universitaire ? Je n'ai pas besoin de m'encombrer d'un boulot d'étudiant en plus de devoir vivre ici, heureusement mes parents ont la décence de tout me payer et, encore heureux, c'est pas mon choix à moi de venir vivre ici, ils me doivent bien ça au moins.. Qu'ils servent à quelque chose pour changer. J'suis pas vraiment l'genre de fille à sollicité papa maman pour l'argent mais j'avoue que sur ça je suis bien contente qu'ils s'en chargent, je me vois pas devoir travailler en plus de mes études, j'ai déjà assez la flemme comme ça pour en rajouter..

Que pensez-vous du système de confrérie ? NAZE. Totalement naze, c'est quoi cette connerie de mettre clairement des catégories d'personnes, c'est comme si on était des animaux, des bêtes sauvages qu'on classe, franchement c'est limite honteux c'genre de truc, j'ai jamais approuvé ça, catégorisé les gens comme ça, monter la haine des membres de chaque confrérie les uns contre les autres.. D'un côté les plus friqués, de l'autre les corps d'Apollon, puis t'as les princesses aussi faut pas les oublier celles là.. L'horreur, comme si y'avait besoin de ça en plus pour attiser la haine chez l'être humain.

D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ? KAPPA ALPHA PSI. La meilleure confrérie d'après moi, une confrérie sans prise de tête, sans se soucier de qui est le plus riche, le plus fort, la plus belle, juste une famille en fait. Je fais partie de cette confrérie depuis maintenant deux ans, c'est effectivement encore assez récent, j'suis pas la plus ancienne mais dès le début je me suis sentit tout d'suite à l'aise, malgré la mauvaise réputation de cette confrérie on y rencontre des personnes simples, des personnes vraies, avec de bonnes valeurs, une ambiance comme je les aime.. Je me sent comme chez moi parmi eux et franchement je me serais vu dans aucune autre confrérie que celle-là, nan franchement, honnêtement vous m'auriez vu moi chez les Miss USA ? En talons aiguilles ? En mode aguicheuse itout ? C'juste inimaginable.. Ou encore chez les bourgeois ? En train d'me battre toute la journée pour savoir qui a la plus grosse ? Nan, nan. Alors mon choix était vite fait, j'ai pas eu besoin d'y réfléchir longtemps en alignant toutes les confréries devant moi les Kappa était mon seul et unique choix.. Je peux être libre d'être moi-même, de faire ce que je veux d'ma vie sans qu'on est des a priori sur moi, des jugements, des regards de travers sur mon comportement.. Parce que j'dois bien le dire, la discipline et moi c'est une grande histoire d'amour, je n'ai jamais vraiment aimait les règles, c'est comme si le non était un oui, l'interdit était une porte ouverte, tout à l'envers quoi. Pour finir, c'est dur pour moi d'me mélanger aux autres, j'suis une grande solitaire et j'trouve rarement des personnes avec l'même état d'esprit qu'moi et là, pour une fois c'est totalement l'cas..

Mais franchement j'pense que j'ai mérité ma place chez les Kappa après le grand bizutage par lequel je suis passé, j'avais des défis tous plus dingues les uns que les autres, comme par exemple me faire passer pour une pompom girl avec écrit KAPPA ALPHA PSI en gros sur le corps et danser comme Michael Jackson mais pas sur une d'ses musiques nan, sur du BEYONCE, juste après un match devant pratiquement tout le campus pour pas dire TOUT le campus. J'ai gardé cette image pas mal d'temps d'ailleurs, puis y'a eu aussi le défi où j'ai dû taguer sur la voiture du Doyen un dessin plutôt gênant, vous m'aurez comprise avec écrit juste en bas " Je les aime petites ".. Monsieur l'doyen cherche encore l'auteur de ce grand art et j'espère qu'il ne retrouvera pas l'artiste d'ici tôt.

FIRST TIME - Bienvenue dans le cocon familial de la famille Rosenbach, moi, Hope Eden Rosenbach, la première et maintenant dernière enfant d'Edward et Cathelyn Rosenbach. Mes parents rêvaient d'une famille nombreuse ou du moins de deux/trois enfants mais ma mère a eu beaucoup de mal à tomber enceinte, puis elle y est finalement parvenue en ayant deux faux jumeaux, sauf que la vie en a décidé autrement et je me retrouve seule aujourd'hui.
Blonde, yeux clairs, le portrait craché de mon père d'après ma mère avec la même force de caractère que lui, la même fossette du sourire et le même regard déstabilisant que lui. Une famille aisée, je n'ai toujours connu que le luxe, la beauté du matériel plutôt que les vraies valeurs de la vie et mes parents n'ont jamais eu l'idée de nous  l'enseigner. Leur petit trésor, le cadeau de Dieu comme ils le disent souvent, venant d'une famille catholique très pratiquante. Los Angeles, ma ville natale, cette grande ville qui m'a ouvert les yeux sur l'horizon, sur le monde..

BECAUSE YOU -J'grandis, je fréquente les personnes du même milieu que moi mais pas que.. Mon meilleur ami c'est mon frère, toi ma moitié, toi qui me comprenait si bien, toi qui m'a appris le vrai bonheur, le plaisir des choses simple, le reste du monde et non pas seulement le mien, le vrai monde, la vraie vie. On était différent, pas comme nos parents, pas comme ils le souhaitaient, on était fou, on était jeune, on aimait la liberté, on voulait conquérir le monde, il savait me réconforté quand je me sentais seule, je le réconforté quand il se sentait seul, on a souffert de l'absence de nos parents, ils nous voyaient à peine, perdus dans leurs multiples voyages d'affaires et tout l'bordel. Nous étions invisibles pratiquement, toujours confronté à nous-même, dès que j'ai eu mes premières règles et quand d'après eux je pouvais devenir responsable. J'faisais les quatre cent coups avec Liam c'était lui et moi contre le monde. On s'était dit qu'un jour on claquerait tout et on partirait à l'aventure sans un rond en poche, sans GPS, juste prendre la route sous le vent des Etats-Unis.. Ce rêve de gosse prit fin lorsqu'une voiture nous enfourcha et le tua sur le coup, moi, je n'ai eu que de graves séquelles mais j'étais en vie.. Et lui plus. Je lui en ai souvent voulu, c'était con d'ma part, c'est pas comme si c'était son choix mais j'prenais son départ comme un abandon, une trahison à toutes ses promesses de toujours rester côté à côte quoi qu'il arrive.. Je revois encore mon réveil à l'hôpital, le coma, le choc de cette annonce, je voulais retourner dans le coma, là où tout allait bien, là où il était en vie. C'était de ma faute, il ne voulait pas allé à cette soirée débile, c'est moi, c'est moi qui la obligé à venir avec moi sous la menace que si il ne venait pas je ne lui adresserait plus la parole.. Liam était mort par ma faute.

I'M LOST -J'grandissais, j'avais perdu mon pilier, je m'en suis jamais vraiment remise c'est juste enfouis au plus profond de moi.. Bonsoir soirées alcoolisées, bonsoir Marijuana, bonsoir cocaïne, bonsoir mauvaises fréquentations. Les cours je les avais mis de côté, je passais mes journées à m'exploser le cerveau, à dormir le jour et me réveiller la nuit,  mon train de vie était chamboulé et l'seul truc que mes parents ont trouvé à faire était de m'envoyer chez le psy au lieu d'être présent pour moi. Je fuyais les séances interminables dans ce cabinet vaste et vide de sentiments. Comment leur dire que leur fille adorée était devenue une toxico en manque d'amour, en manque de lui, qu'elle était presque devenue suicidaire tournant en rond dans sa chambre silencieuse ?.. Ils n'auraient jamais compris, ils n'ont toujours rien compris d'ailleurs.

LOVE IS A PROBLEM - Adieu le lycée, mon année scolaire a était foutu en l'air, j'étais au tribunal face à des accusations de complicité de braquage à main armé. La déception se lisait dans les yeux de mes parents, mon petit ami face à moi attendant son jugement, attendant mon témoignage, mon père avait embauché le meilleur avocat des Etats-Unis pour me sortir d'affaire et le juge était une de ses connaissances.. J'avais réussi à m'en tirer sans trop de problèmes. Je sortais avec Andy, deux ans, un trafiquant de drogue, mon dealer, notre rencontre n'est pas dure à deviner.. Mon premier amour, mon dernier jusqu'à présent, ce sentiment d'être fait prisonnier sous l'emprise d'un seul être humain sur terre, de tout lui donner, de le suivre au bout du monde les yeux fermés.. Voilà dans quoi je suis tombé et la justice a fait en sorte que je m'en relève, Andy a pris sept ans de prison. Peu de temps après cette histoire mes parents trouvaient que Los Angeles avait un effet néfaste sur moi et on choisit de m'envoyer faire mes études à Chicago.. Mais mes démons d'hier sont toujours présent.